Le flux et le reflux

Fiche identité

  • Titre du livre: Le flux et le reflux
  • Auteur: Agatha Christie
  • Nombre de pages: 254
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1948

Résumé

Gordon Cloade, un riche anglais, meurt subitement lors du bombardement de Londres. Il laisse à sa jeune et récente épouse, Rosaleen, une fortune colossale. Mais cette situation désavantage fortement la famille Cloade, qui espérait hériter de leur frère.

Avis    

A mon avis, quiconque voit ce titre le trouve bizarre et y réfléchit à deux fois avant d’embarquer dans ce livre. En tout cas quelle idée d’avoir choisi un titre aussi repoussant !
Il s’agit ici d’une histoire d’héritage qui implique Rosaleen une jeune veuve, son frère David et toute la grande famille Cloade. Ces derniers sont particulièrement désagréables : pire que des sangsues, ils ont toujours vécu aux crochets de Gordon Cloade, leur frère, et ont toujours compté sur lui pour éponger leurs dettes et payer leurs caprices. Hélas pour eux, Gordon meurt d’un bombardement et ne laisse aucun testament. La fortune qui devait leur revenir de plein droit se retrouve aux mains de sa jeune et récente épouse. Mais des rumeurs circulent sur Rosaleen…
L’intrigue met du temps à se mettre en place et le crime tarde à revenir (si on peut s’exprimer ainsi !). En effet, dans une première et longue partie, l’auteur présente et décrit tous les membres de la famille avec leurs manies, leurs caractères et les espoirs que chacun fondait sur leur héritage.
Hercule Poirot n’intervient que vers la seconde partie et heureusement pour toutes les parties prenantes, il arrive à démêler ce sac de nœuds. Cette fois-ci il m’a paru plus sympathique que dans les autres romans et moins pompeux que d’habitude.
Le style d’écriture reste toujours aussi agréable et fluide.
C’est un plaisir de lire un Agatha Christie et je trouve que ces romans servent de bon intermède avant d’attaquer des ouvrages plus volumineux et exigeants !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blogA.B.C. contre Poirot – A l’hôtel Bertram – Allô, Hercule Poirot – Associés contre le crime suivi de Le crime est notre affaire – Black coffee – Cartes sur table – Christmas pudding – Cinq heures vingt-cinq – Cinq petits cochons – Destination inconnue – Dix brèves rencontres – Dix petits nègres – Drame en trois actes – Hercule Poirot quitte la scène – Je ne suis pas coupable – Jeux de glaces – La dernière énigme – L’affaire Protheroe – La fête du potiron – La maison biscornue – La maison du péril – La mort dans les nuages – La mort n’est pas une fin – La mystérieuse affaire de Styles – La nuit qui ne finit pas – La plume empoisonnée – La toile d’araignée – La troisième filleLe bal de la victoire – Le chat et les pigeons – Le cheval pâle –  Le club du mardi continue – Le couteau sur la nuque – Le crime de l’Orient-Express – Le crime du golf – Le flambeau – Le major parlait trop – Le meurtre de Roger Ackroyd – Le miroir se brisa – Le mystère de Listerdale – Le mystérieux Mr Quinn – Le Noël d’Hercule Poirot – Le second coup de gong – Le secret de Chimneys – Les enquêtes d’Hercule Poirot – Les indiscrétions d’Hercule Poirot – Les pendules – Les quatre – Les sept cadrans – Les travaux d’Hercule – Les vacances d’Hercule Poirot – Le train bleu – Le vallon – L’heure zéro – L’homme au complet marron – Marple, Poirot, Pyne et les autres –  Meurtre au champagne – Meurtre en Mésopotamie – Miss Marple et le club du mardi – Mon petit doigt m’a dit – Mort sur le Nil – Mr Brown – Mr Parker Pyne – Mr Quinn en voyage – Mrs McGinty est morte – Némésis – N ou M? – Passager pour Francfort – Pension Vanilos – Poirot joue le jeu –  Poirot résout trois énigmes – Pourquoi pas Evans? – Rendez-vous à Bagdad – Rendez-vous avec la mortTant que brillera le jour – Témoin à charge – Témoin indésirable – Témoin muet – Trois souris – Un cadavre dans la bibliothèque – Un, deux, trois… – Une mémoire d’éléphant – Une poignée de seigle – Un meurtre est-il si facile? – Un meurtre sera commis le … – Un visiteur inattendu  

Le cousin Henry

Fiche identité

  • Titre du livre: Le cousin Henry
  • Auteur: Anthony Trollope
  • Nombre de pages: 174
  • Édition: CreateSpace Independent Publishing Platform
  • Année de publication: 1879

Résumé

L’oncle Indefer, vieux et malade, hésite sur le choix de son héritier  du domaine de Llanfeare. Il aimerait bien tout léguer à Isabel, sa nièce mais hélas c’est une fille et elle ne porte pas le nom de Jones. Il reste bien son neveu Henry mais qu’il n’apprécie pas.

Avis          

Quand plus rien ne va dans le quotidien, quand la vie semble morose et pénible, heureusement que la littérature est là pour nous consoler. Sans l’amour des livres, sans ces histoire si différentes et divertissantes, je me sentirai encore plus mal.
Ce livre est arrivé au bon moment. Il m’a procuré de la détente et du plaisir et m’a fait oublié mes soucis temporairement. En plus, pour ceux qui me connaissent bien, je suis une grande amoureuse de la littérature anglaise du XIXème siècle !
Le titre est un peu trompeur car il y a en réalité deux personnages principaux dans ce livre. Soyons galants, et présentons d’abord Mlle Isabel Bodrick. Fille d’un pauvre avoué, elle est recueillie par son oncle à l’âge de quinze ans qui se charge de l’élever. Une tendre affection naît entre eux mais, hélas c’est une fille et comment l’héritage pourrait lui revenir ? Ce serait perdre le nom prestigieux de Jones attaché au domaine, et aussi, la loi sur les successions ne le permet pas.
Il reste bien Henry, son neveu, mais il n’a jamais apprécié ce pauvre garçon alors qu’il n’a rien fait de mal. Certes, Henry ne suscite pas une vive sympathie : faible, lâche, peureux et incapable de prendre une décision sensé, il s’englue dans le mensonge et la couardise. J’avais envie de le prendre par la peau du cou pour le secouer et lui mettre une bonne paire de claques !
Isabel, paradoxalement, ne m’a pas plu : malgré son dévouement envers son oncle, je la trouve rigide, fière et méprisante. Elle se croit au-dessus des autres et se targue de principes moraux pour justifier ses décisions. Derrière son masque d’indifférence, je suis sûre qu’elle mourait d’envie d’hériter du domaine et que sa haine envers Henry est pure jalousie.
Le style d’écriture est fluide, agréable et un brin ironique. L’auteur fait une belle analyse psychologique de ces personnages et se moque subtilement de leurs travers. Sa description du mécanisme de culpabilité est très intéressante même si à la fin, je vous avoue que les atermoiements de Henry m’ont lassé.
Bon, c’est quand même une bonne lecture et qui plaira aux amoureux de la littérature classique anglaise !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: La cure de Framley – L’ange d’Ayala –  Le docteur Thorne  – Les tours de BarchesterMiss Mackenzie