Miss Mackenzie

Fiche identité

  • Titre du livre: Miss Mackenzie
  • Auteur: Anthony Trollope
  • Nombre de pages: 512
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1865

Résumé

Cette histoire se déroule dans l’Angleterre du XIXème siècle. Miss Mackenzie, une vieille fille de trente-cinq ans, reçoit inopinément un héritage. Soudain, les prétendants qui étaient aux abonnés absents auparavant, affluent.

Avis     

La magie des livres, particulièrement des classiques, est de nous emmener dans cet espace-temps où plus rien n’existe à part l’histoire. Dès les premières pages, j’étais happée par cette ambiance unique de l’Angleterre victorienne et j’étais ballottée entre Londres et Littlebath, avec pour amie intime Miss Mackenzie.
J’ai adoré cette histoire de bout en bout et j’en suis ressortie avec le sourire aux lèvres, avec l’impression d’avoir traverser avec elle toutes ces péripéties : tout débute par un héritage inespéré qui propulse Margaret dans la ligne des futures épouses intéressantes. Eh oui, car une femme, même légèrement défraîchie et avec peu de charme, reste attirante dans la mesure où elle dispose désormais de huit cent livres de rente. Les prétendants se bousculent et s’ingénient à lui mettre le grappin dessus.
L’auteur s’attache à décrire avec finesse et ironie la psychologie des personnages principaux. Si Margaret est naïve, une vraie oie blanche, elle reste généreuse et humble, ce qui fait d’elle un personnage attachant. Les autres protagonistes sont très bien travaillés : John Ball le cousin démuni et obsédé par les cours de bourse, Samuel Rubb Jr, l’associé de son frère, M. Maguire le vicaire (pour qui je voue une haine particulière !), Sarah Mackenzie sa désagréable belle-sœur, Lady Ball une vieille femme hautaine et stupide (que je déteste aussi) etc. Vous l’avez deviné vous rencontrerez des gens cupides, filous, malhonnêtes, généreux, sympathiques et égoïstes !
Trollope raille aussi la société victorienne de l’époque, avec ses normes et ses carcans rigides. Le statut des femmes est fortement limité, mariée ou non, sauf que le mariage apporte une certaine considération et moins de solitude. Les différences de classes sociales jouaient un rôle significatif : par exemple épouser un commerçant pour une famille de nobliaux était considéré comme une terrible mésalliance. De même, l’argent avait un rôle crucial et justifiait une union, qu’importe l’amour, surtout pour un homme sans fortune. Finalement, on se rend compte que la nature humaine et les considérations matérielles restent les mêmes quel que soit l’époque.
Le style d’écriture est riche mais agréable, fluide, avec plein d’humour et d’ironie. L’auteur maîtrise pleinement le rythme de son récit sans laisser la moindre longueur.
Voilà, que dire d’autre à part que la littérature anglaise du XIXème siècle est merveilleuse et qu’on y trouve souvent des pépites d’or qui procurent un réel bonheur. Je vous recommande vivement cette lecture !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: La cure de Framley – L’ange d’AyalaLe cousin HenryLe docteur ThorneLes tours de Barchester 

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