Médecin des esprits perdus

Fiche identité

  • Titre du livre : Médecin des esprits perdus
  • Auteur : H. G. Konsalik
  • Nombre de pages : 286
  • Édition : France Loisirs
  • Année de publication : 1968

Résumé

Du jour au lendemain, Gerd Sassner, un chef d’entreprise prospère, développe une forme de psychose sévère. Il est interné dans une clinique privée dirigée par le professeur Dorian, qui se targue de pouvoir opérer le cerveau, et de guérir les maladies mentales. Il tente sa première expérience humaine sur Gerd Sassner. Mais, tout ne se passe pas comme prévu. 

Avis   

C’est par hasard que j’ai pris ce livre, et je vous avoue que je suis déçue. C’est un mélange éclectique de thriller, de science, de passion amoureuse et de la folie d’un homme qui ne peut plus contrôler son comportement. Mais l’ensemble donne un résultat indigeste. Le livre est divisé en deux parties. La première partie raconte l’apparition soudaine de la psychose de Gerd Sassner jusqu’à son opération chirurgicale. La seconde partie raconte les terribles conséquences de cette opération : il devient fou et a un dédoublement de personnalité.
On pourrait comparer ce livre à Frankenstein bien qu’il y ait moins de qualités. Gerd Sassner, après l’opération, devient une créature incontrôlable, fruit de l’opération du professeur Dorian. D’ailleurs, ce dernier est décrit comme une personne ambitieuse, qui souhaite élever la médecine à un autre niveau. A-t-on le droit de modifier un cerveau afin d’éliminer les maladies mentales ? A-t-on le droit de modifier la personnalité d’un être humain pour le rendre plus intelligent ?
Le style d’écriture est lourd, parfois indigeste avec quelques répétitions. Je n’ai pas apprécié cette histoire, car je la trouve bancale et un peu vieillotte : l’auteur veut tout dire, mais effleure beaucoup de thèmes sans entrer en profondeur.
L’enquête policière piétine et reste assez piteuse. La folie de Gerd est démesurée, mais peu effrayante. On croirait presque un mauvais polar à faible connotation sexuelle.
Pour conclure, un livre qui ne m’a pas marqué ! 

Je m’appelle Lucy Barton

Fiche identité

  • Titre du livre : Je m’appelle Lucy Barton
  • Auteur : Elizabeth Strout
  • Nombre de pages : 208
  • Édition : Fayard
  • Année de publication : 2016

Résumé

Lucy Barton est hospitalisée plusieurs semaines suite à une complication après une opération. Sa mère, qu’elle n’a pas vu depuis plusieurs années, vient la rendre visite quelques jours.

Avis     

Ce livre est un petit bijou que j’ai croisé sur ma route de lecteur. En peu de mots, sans grande fioriture, il nous met dans une ambiance feutrée, douce et triste. Lors de son hospitalisation, la mère de Lucy Barton vient la rendre visite. Petit à petit, on comprend que les deux femmes ne se sont pas vues depuis plusieurs années.
La mère raconte les derniers potins de Amgash, une ville de l’Illinois d’où elles viennent, mais les sujets de fond ne sont abordés que de manière très vague et superficielle. Chacune marche sur des oeufs, et quand les sentiments vont loin, chacune se recroqueville dans sa coquille.
On découvre le passé de Lucy : la pauvreté, le mépris des autres, l’exclusion sociale, les traumatismes familiaux. Il y a des événements qui sont évoqués de façon très brève, mais qui semblent cacher un lourd secret. Lucy a-t-elle été victime d’abus sexuels ou de maltraitance ? On sent qu’elle a appris à dépasser tout ce passif, mais que pour le faire, la seule solution était de fuir ses origines sociales, ce que sa famille ne lui a pas pardonné. On découvre que chaque famille est dysfonctionnelle. Comment avancer quand on sait que sa propre mère n’arrive pas à exprimer ses sentiments ou dire simplement « je t’aime » ? La clé pour s’en sortir se trouve au fond de soi-même ou avec l’aide d’un psychologue. Il est possible de s’en sortir, et être résilient est une force que chacun possède.
Le style d’écriture est fin, doux et léger, avec une touche de sensibilité. C’est un livre court, bien trop court, mais qui regorge de qualités. 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Olive Kitterdige