Le cercle des poètes disparus

Fiche identité

  • Titre du livre : Le cercle des poètes disparus
  • Auteur : N. H. Kleinbaum
  • Nombre de pages : 192
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1988

Résumé

Cette histoire se déroule à Welton, un pensionnat très strict quelque part dans le Vermont.
Les élèves découvrent leur nouveau professeur de littérature, M. Keating. Loin d’être un enseignant rébarbatif comme le sont les autres professeurs, ce dernier les pousse à vivre le moment présent et à s’affranchir des règles. 

Avis    

C’est la première fois de ma vie de lecteur que je rencontre cette situation : lire un livre adapté d’un célèbre film, que nous avons tous visionné au moins une fois. 
Cet ouvrage reprend les principales scènes du film. Le professeur Keating, avec ses nouvelles méthodes, ouvre une porte enchantée sur le quotidien austère de ces pensionnaires. Il prône la liberté individuelle, l’instant présent et pousse chaque élève à penser par lui-même et vivre loin des règles contraignantes et conformistes qu’exigent l’école et la société. Le professeur porte en lui l’amour de la littérature et de la poésie. Comme il le dit si bien : « On écrit et on lit de la poésie non pas parce que c’est joli, mais parce qu’on fait partie de l’humanité. On écrit et on lit de la poésie parce que les hommes sont des êtres de passion. La médecine, le droit, le commerce, sont de nobles activités, toutes nécessaires à nous maintenir en vie. Mais la poésie, l’amour, la beauté, l’aventure ? Voilà notre raison de vivre. »
Ce livre, et encore plus le film, est inspirant. M. Keating est le professeur idéal, celui qu’on a tous rêvé d’avoir au moins une fois dans un cours. J’ai adoré la scène où il monte sur la table :
À la surprise des garçons qui écoutaient avec intérêt, M. Keating bondit soudain sur son bureau.
– Pourquoi suis-je monté ici ?
– Pour vous sentir plus grand ? avança Charlie.
– Non, mon jeune ami, vous n’y êtes pas. Je suis monté sur ce bureau pour me rappeler que nous devons constamment modifier le regard que nous portons sur le monde. Car le monde est différent vu d’ici. Vous ne me croyez pas ? Alors levez-vous et venez essayer […]. Si vous avez une certitude, continua Keating tandis que certains regagnaient déjà leur place, alors obligez-vous à considérer le problème sous un angle différent, même si cela paraît idiot ou absurde. Quand vous lisez, ne vous limitez pas à ce que dit l’auteur, mais tâchez d’analyser ce que vous ressentez.
Vous devez vous efforcer de trouver votre voie, messieurs, et plus vous tardez, moins vous avez de chances de parvenir à vos fins. »
Un groupe d’élèves finit par monter une société secrète. Mais lorsqu’un drame éclate, que se passera-t-il et qui sera le coupable ?
Le style d’écriture est agréable, fluide et léger et restitue bien l’ambiance du film. J’ai passé un doux moment plongé dans ce livre, donc je le recommande surtout aux amoureux de la littérature et de la poésie. 

La séquestrée

Fiche identité

  • Titre du livre : La séquestrée
  • Auteur : Charlotte Perkins Gilman
  • Nombre de pages : 112
  • Édition : Phébus
  • Année de publication : 1892

Résumé

Cette histoire est une nouvelle assez longue écrite à la première personne. Une jeune femme, récemment devenue mère, souffre d’une dépression. Son mari, qui est médecin, décide de lui imposer un repos forcé sans aucune distraction dans une chambre avec un papier peint jaune.

Avis    

Cette nouvelle raconte l’histoire d’une femme qui souffre d’une dépression après son accouchement. Recluse dans une chambre avec un papier peint de couleur jaune, elle se voit interdire tout loisir ou toute activité intellectuelle. Petit à petit, ce papier peint l’obsède au point qu’elle sombre dans la folie.
L’histoire semble assez banale avec un dénouement abrupt. Heureusement, le dossier situé à la fin du livre nous éclaire plus sur le contexte au moment de l’écriture de ce livre : au-delà de son accent autobiographique, il dénonce aussi le rôle restreint accordé aux femmes du XIXème siècle. Épouse et mère, voilà les seules étiquettes qu’elles sont autorisées à porter pour exister. L’auteur décrit brièvement les méthodes psychiatriques courantes de l’époque, qui au lieu de soigner, ne faisaient qu’aggraver l’état des patientes.
Je reste néanmoins sur ma faim, car j’aurais aimé connaître une suite, du moins s’il y a en une. Suite à son comportement, sera-t-elle internée ? Libérée de sa réclusion ?
En tout cas, ce livre reste intéressant car précurseur : qui aurait cru que quelqu’un oserait parler de dépression post-partum au XIXème siècle ?