La mort à Venise

Fiche identité

  • Titre du livre: La mort à Venise
  • Auteur: Thomas Mann
  • Nombre de pages: 188
  • Édition: Le livre de poche 
  • Année de publication: 1912

Résumé

Gustav Aschenbach, un écrivain au summum de sa gloire, ressent le besoin de se dépayser de Munich. Il s’embarque pour Venise mais son séjour sera perturbé par un sentiment inattendu.

Avis          

Si j’avais commencé par découvrir Thomas Mann avec ce roman, je ne serai pas allé plus loin dans son oeuvre. Fort heureusement pour moi, tout a débuté par son ouvrage intitulé les Buddenbrook !
Il s’agit ici d’une passion platonique qu’éprouve un vieil homme, misanthrope et solitaire, à l’égard d’un bel adolescent qui se trouve dans le même hôtel que lui. Cet homme, Gustav, m’a paru désagréable, peu attachant notamment à cause du second chapitre qui le décrit de long en large. Il me paraît comme quelqu’un d’aigri, très sûr de lui et de son art, et en même temps lorsque la passion amoureuse l’effleure, il perd complètement la tête, lui qui jugeait les autres de haut auparavant. Mais cette passion ne m’a pas touchée ni dégoûtée, en fait elle m’a laissée indifférente.
Ce livre est écrit dans un style très riche, dense, austère et lourd : il faut beaucoup de concentration pour le lire, relire et comprendre le sens de certaines phrases qui sont très complexes. En plus, je pense qu’avoir quelques notions de la littérature classique antique grecque est un plus pour mieux comprendre certaines allusions. Si vous vous sentez d’humeur folâtre et détendue, sans le besoin d’avoir une lecture académique et difficile, je vous conseille de mettre de ce côté cet ouvrage.
Pour moi, ce fut une lecture fastidieuse qui me donne une toute autre image de Thomas Mann que j’admirais beaucoup.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Les Buddenbrook

Le goût des pépins de pomme

Fiche identité

  • Titre du livre: Le goût des pépins de pomme
  • Auteur: Katharina Hagena
  • Nombre de pages228
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 2008

Résumé

A la mort de sa grand-mère Bertha, Iris hérite de la maison familiale qui se situe à Bootshaven. Cet héritage l’émeut tout en la gênant car elle ne s’y attendait pas. Des souvenirs d’enfance reviennent la hanter.

Avis    

J’ai entendu beaucoup de bien sur ce livre, mais ce fut une grosse déception et il s’en est fallu de peu que je mette une note encore plus basse.
Le résumé nous présente le décor et, une grande partie de l’intrigue : lorsqu’Iris hérite de la maison familiale de sa grand-mère, c’est l’occasion pour elle faire un retour sur le passé. Grosso modo, le livre ne traite que de ce sujet : les bribes de souvenirs réels ou imaginaires et les secrets de famille qui ressortent peu à peu au grand jour. L’histoire ne tourne autour que de ces deux thèmes donc ne vous attendez pas à plus d’actions, de péripéties ou de suspens.
C’est long, ennuyeux, sinistre et peu intéressant : le grand-père qui a eu un passé nazi, la grand-mère qui aurait eu une relation adultère avec l’instituteur du village, le décès sombre et mystérieux de sa cousine Rosemarie, la maladie d’Alzheimer qui frappe sa grand-mère, les relations conflictuelles entre sa mère et ses deux sœurs, les vacances à Bootshaven.
Pour couronner le tout, le lecteur aura droit à une histoire d’amour platonique et totalement dépourvu d’intérêt entre la narratrice et un ami d’enfance qui est resté dans le village. Bref, pas besoin d’être Einstein pour deviner ce qui va se passer entre les deux dès le début.
Le récit est décousu, les paragraphes ne se suivent pas forcément et l’auteur passe d’un sujet à l’autre d’une manière assez déroutante. Je n’ai pas du tout aimé son style d’écriture qui est lourd, plat et mou. Je n’ai senti aucune sensibilité ou douceur ; au contraire le ton est froid, distant et presque académique. Même la pseudo-histoire d’amour ne vient pas contrebalancer cette nostalgie glauque et pessimiste.
Je ressors de ce livre dépitée, sans avoir ressenti la moindre compassion ou sympathie pour les personnages principaux. J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps. En tout cas, c’est un livre que je ne recommande pas !