Un cadavre de trop

Fiche identité

  • Titre du livre : Un cadavre de trop
  • Auteur : Ellis Peters
  • Nombre de pages : 286
  • Édition : 10 x 18
  • Année de publication : 1979

Résumé

Cette histoire se déroule au Moyen Âge, vers le XIIème siècle. Une guerre civile éclate en Angleterre entre la reine Mathilde et Étienne, un autre prétendant au trône. Cadfael, moine de l’abbaye bénédictine de Shrewsbury, assiste aux événements, car la bataille se déroule non loin de l’abbaye. La victoire d’Etienne entraîne la chute de la ville et donc, la pendaison de quatre-vingt-quatorze prisonniers de la garnison. Lorsqu’il arrive sur place pour les enterrer, il découvre qu’il y a un cadavre de trop.  

Avis    

En ce moment, j’ai besoin d’une lecture amusante, car je suis sur un essai historique assez dense. J’aime bien lire des enquêtes policières, tant que cela ne sombre pas dans des descriptions insoutenables.
On suit de nouveau le frère Cadfael dix ans après ma première lecture de cette série de romans, comme quoi rien n’est jamais perdu. On retrouve la lucidité, l’intelligence et la perspicacité de Cadfael dans cette enquête où plusieurs événements viennent chambouler son quotidien : l’arrivée de Godric, un nouvel apprenti ; l’invasion du roi dans la ville de Shrewsbury ; un cadavre de trop dans une pendaison de masse, etc. Cadfael est déterminé à retrouver le coupable bien qu’il dispose de peu d’indices. Heureusement, les événements vont tourner en sa faveur.
En plus de l’aspect ludique de l’enquête, le lecteur découvre aussi le contexte de l’époque : la guerre civile entre la reine Mathilde et le roi Étienne, tous les deux prétendants au trône ; la justice expéditive qui était réglée par un duel pour éviter un procès qui traîne en longueur ; le quotidien contraignant des moines bénédictins, etc.
Le style d’écriture est agréable, fluide et léger. C’est un livre qui se lit vite. Néanmoins, je pense qu’il y a trop de hasards « heureux » pour que ce soit une enquête complète, logique et méthodique.
À lire quand même pour se détendre !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Trafic de reliques 

La cure de Framley

Fiche identité

  • Titre du livre : La cure de Framley
  • Auteur : Anthony Trollope
  • Nombre de pages : 744
  • Édition : Points
  • Année de publication : 1861

Résumé

Le révérend Mark Robarts, qui occupe la cure de Framley, doit toute sa situation à la bienveillance de Lady Lufton. Mais ce jeune ecclésiastique aime fréquenter le beau monde, notamment des hommes politiques. C’est ainsi qu’il rencontre M. Sowerby, un député à la réputation douteuse, qui l’incite à signer des traites.

Avis     

Lire cet auteur, c’est prendre le temps de découvrir l’ambiance anglaise du XIXème siècle dans un comté de province.
Ce livre, au rythme lent, décrit les mésaventures de Mark Robarts. Il faut dire que comme personnage principal, il n’est ni attachant ni charismatique : attiré par le monde des paillettes, pressé d’être ami avec des politiciens, Mark, dans sa naïveté et sa bêtise, signe des reconnaissances de dettes. Si au début, il ne se rend pas compte de l’impact de ce geste, petit à petit ses décisions le rattrapent inexorablement. Jusqu’au bout, Mark reste ce gentil garçon crédule et un peu falot.
En réalité, ce sont les femmes qui ont une belle part dans ce roman : Lady Lufton, une dame autoritaire et rigide ; Fanny, l’épouse de Mark, douce, soumise et qui supporte du mieux qu’elle peut les caprices et les errements de son conjoint ; Mme Crawley, dévouée pour sa famille et digne dans sa pauvreté ; Lucy, une jeune fille passionnée et intelligente ; Miss Dunstable, une riche héritière indépendante et sarcastique ; Mrs Proudie, la femme de l’évêque qui reste toujours aussi détestable (cf. Les tours de Barchester).
L’auteur nous propose aussi beaucoup de digressions sur la politique de l’époque avec l’opposition entre les conservateurs et les libéraux. C’est la partie qui m’a le moins intéressé donc je n’ai pas mis une note supérieure.
Le style d’écriture est riche, avec de l’humour et de l’ironie. On sent que l’auteur aime bien ses personnages malgré leurs défauts. Il a un regard bienveillant, même envers M. Sowerby.
Pour conclure, c’est un roman qui ravira les amoureux de la littérature classique anglaise du XIXème siècle !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : L’ange d’AyalaLe cousin HenryLe docteur ThorneLes tours de BarchesterMiss Mackenzie