Les tours de Barchester

Fiche identité

  • Titre du livre: Les tours de Barchester
  • Auteur: Anthony Trollope
  • Nombre de pages: 784
  • Édition: Folio
  • Année de publication: 1857

Résumé

Cette histoire se déroule dans la ville fictive de Barchester. Le décès de l’évêque entraîne l’effervescence dans le milieu religieux : qui va le remplacer et à qui vont être octroyées les autres charges du diocèse ?

Avis     

Cet auteur anglais, peu connu ici en France, est un monument dans la littérature classique anglaise.
Il s’agit de l’histoire d’une petite ville de province anglaise secouée par l’arrivée d’un nouvel évêque : ce changement va susciter moult inquiétudes, ambitions et conflits de pouvoir au sein du milieu ecclésiastique. En plus, ce cercle fermé se divise en deux clans qui se déchirent pour des questions religieuses : d’un côté se trouve les adeptes des traditions de l’église anglicane tandis que l’autre bord souhaite des rites plus simples dans les cérémonies religieuses.
Ainsi décrit, ce livre semble insipide mais détrompez-vous, il n’en est rien ! Qu’est-ce que j’ai  souri et même rigolé devant cette comédie humaine : chacun a soif de pouvoir, d’honneur et de rentes.
Même si on devine le fin mot de l’histoire, quel plaisir de suivre ces personnages colorés qui sont extrêmement bien travaillés : M. Slope, un homme ambitieux et calculateur qui souhaite s’élever dans la hiérarchie ; Mrs Bold, l’archidiacre Grantly et sa femme Susan, M. Harding, l’évêque Proudie et sa redoutable femme qui tient la culotte dans le foyer, la famille Stanhope, M. Arabin etc.
Le style d’écriture est riche, avec plusieurs descriptions et un zeste d’ironie. L’auteur n’hésite pas à se moquer des travers de cette classe sociale, à pointer du doigt leurs acquis sociaux et leurs privilèges. Il rejoint un peu la verve de Thackeray ici. J’aime vraiment les romans victoriens avec ce parfum de campagne anglaise, ces réceptions mondaines, cette espèce de retenue que possèdent les personnages bien qu’ils aient envie de dire leurs quatre vérités à leur interlocuteur, ce romantisme un peu désuet !
Je note quand même un point qui pourrait déstabiliser certains : l’auteur n’hésite pas à apostropher le lecteur pour lui partager son point de vue, ses doutes et même sa vision du récit.  
Je recommande ce livre à tous les amoureux de littérature anglaise du XIXème siècle : c’est le troisième roman de cet auteur que je lis et je ne m’en lasse pas ! 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: La cure de Framley – L’ange d’AyalaLe cousin HenryLe docteur ThorneMiss Mackenzie

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