La maison du péril

Fiche identité

  • Titre du livre: La maison du péril
  • Auteur: Agatha Christie
  • Nombre de pages: 220
  • Édition: Le Masque
  • Année de publication: 1932

Résumé

Hercule Poirot et son ami Hastings sont en vacances à Saint-Loo. Dans cette petite station balnéaire, ils rencontrent Miss Buckley, une jeune  et charmante demoiselle que  quelqu’un veut à tout prix éliminer.

Avis    

Après un superbe roman, il est toujours difficile d’en démarrer un autre. Lire Agatha Christie est donc un bon intermède avant d’entamer d’autres gros pavés.
Cette enquête d’Hercule Poirot est assez palpitante et nous offre un dénouement inattendu.
Avant tout, et histoire de vous donner envie, voici le début de l’histoire: quelqu’un, visiblement, s’acharne sur Miss Buckley et est déterminé à la tuer ? Pourquoi ? Quel est le mobile de ce crime qui semble obscur ? Les suspects sont nombreux mais rien de très concret à en tirer. Même le détective est déboussolé et il tente le tout pour le tout pour démasquer le meurtrier dans une de ces grandes mises en scène dont il est réputé spécialiste.
Hercule Poirot dans ce roman, est particulièrement détestable. Est-ce la vieillesse ou l’approche de la retraite mais il est devenu encore plus fat, orgueilleux, méprisant avec son ami Hastings et gonflé de vanité comme un coq ? On a presque envie de lui tirer les moustaches !
Le livre démarre très rapidement, et se lit vite. Le style d’écriture est fluide, agréable et on ne s’ennuie pas une seconde. Pour moi, impossible de lâcher ce roman et de dormir sans avoir atteint la page finale ! Quel crime ingénieux et à moins d’un détective perspicace, on aurait presque pu le qualifier de crime parfait !
Un court roman que je recommande pour ceux qui cherchent un bon moment de détente !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blogA.B.C. contre Poirot – A l’hôtel Bertram – Allô, Hercule Poirot – Associés contre le crime suivi de Le crime est notre affaire – Black coffee – Cartes sur table – Christmas pudding – Cinq heures vingt-cinq – Cinq petits cochons – Destination inconnue – Dix brèves rencontres – Dix petits nègres – Drame en trois actes – Hercule Poirot quitte la scène – Je ne suis pas coupable – Jeux de glaces – La dernière énigme – L’affaire Protheroe – La fête du potiron – La maison biscornue – La mort dans les nuages – La mort n’est pas une fin – La mystérieuse affaire de Styles – La nuit qui ne finit pas – La plume empoisonnée – La toile d’araignée – La troisième filleLe bal de la victoire – Le chat et les pigeons – Le cheval pâle –  Le club du mardi continue – Le couteau sur la nuque – Le crime de l’Orient-Express – Le crime du golf – Le flambeauLe flux et le refluxLe major parlait trop – Le meurtre de Roger Ackroyd – Le miroir se brisa – Le mystère de Listerdale – Le mystérieux Mr Quinn – Le Noël d’Hercule Poirot – Le second coup de gong – Le secret de Chimneys – Les enquêtes d’Hercule Poirot – Les indiscrétions d’Hercule Poirot – Les pendules – Les quatre – Les sept cadrans – Les travaux d’Hercule – Les vacances d’Hercule Poirot – Le train bleu – Le vallon – L’heure zéro – L’homme au complet marron – Marple, Poirot, Pyne et les autresMeurtre au champagne – Meurtre en Mésopotamie – Miss Marple et le club du mardi – Mon petit doigt m’a dit – Mort sur le Nil – Mr Brown – Mr Parker Pyne – Mr Quinn en voyage – Mrs McGinty est morte – Némésis – N ou M? – Passager pour Francfort – Pension Vanilos – Poirot joue le jeu –  Poirot résout trois énigmes – Pourquoi pas Evans? – Rendez-vous à Bagdad – Rendez-vous avec la mortTant que brillera le jour – Témoin à charge – Témoin indésirable – Témoin muet – Trois souris – Un cadavre dans la bibliothèque – Un, deux, trois… – Une mémoire d’éléphant – Une poignée de seigle – Un meurtre est-il si facile? – Un meurtre sera commis le … – Un visiteur inattendu  

Les mystères d’Udolphe

Fiche identité

  • Titre du livre: Les mystères d’Udolphe
  • Auteur: Ann Radcliffe
  • Nombre de pages: 905
  • Édition: Gallimard
  • Année de publication: 1794

Résumé

Emilie Saint-Aubert, après une enfance heureuse auprès de ses parents, devient orpheline. Elle est confiée à sa tante, Mme Chéron, mais se retrouve sous la férule de gens peu scrupuleux.

Avis          

Depuis le temps que j’entends parler de ce roman, j’ai enfin l’occasion de le lire et aïe, aïe, aïe, je suis extrêmement déçue ! J’attendais un livre de l’envergure du Moine de Lewis ou du Dracula de Stoker, et je me retrouve avec une jeune demoiselle timorée, faible, sujette à des évanouissements à chaque ombre croisée dans le couloir.
Emilie va affronter beaucoup d’épreuves : le décès de ses parents, la tutelle de sa tante aux allures de marâtre, sa séparation avec Valancourt, l’élu de son coeur, son brusque départ pour l’Italie. C’est là-bas que l’intrigue prend toute son ampleur : après les fastes de Venise, sa tante et elle sont enfermées dans le sombre château d’Udolphe, sous la tutelle et la cruauté de Montoni, un italien nouveau mari de sa tante.
Le château est lugubre, sinistre et plein de courants d’air, regorge de bandits, de tableaux sinistres et de couloirs obscurs. Emilie est toute seule dans une chambre isolée avec une porte qui s’ouvre de l’extérieur. Elle tremble de voir des apparitions ; entend un son mystérieux à minuit et découvre le sombre secret du lieu. Sous le poids de son imagination débridée, fragile et superstitieuse, elle flanche et s’évanouit (presque tout le temps, au moins une fois tous les deux chapitres). Bon, entre nous, je n’ai ressenti aucun frisson, aucune peur, aucune angoisse dans la gorge. Dommage et pourtant on m’avait tellement vanté le côté effrayant ! Les explications rationnelles viennent tout éclairer vers la fin et mettent fin aux fantasmes d’Emilie.
Emilie est la représentation de la vertu, de la morale face à la luxure, l’orgueil, l’avarice et la méchanceté. Face à elles, rien que des personnages cruels mais, malgré sa faiblesse et sa passivité, elle essaie de tenir le cap de son éducation. C’est une histoire pétrie de morale et de bons sentiments : l’auteur célèbre les vertus de la tempérance et de la bonté, de l’amour de la nature, du rejet des futilités de la vie mondaine. On croirait presque lire un pompeux traité de bonne conduite du XVIIIème siècle.
Le style d’écriture est riche et ponctué de descriptions de la nature et de l’Italie. C’est souvent vieillot, lourd et un chouia indigeste d’autant plus l’intrigue met du temps à démarrer. Ce n’est pas une plume qui m’a fascinée et cette histoire ne me laissera pas un souvenir impérissable !
Pour conclure, mon ressenti est très moyen et j’hésite à vous recommander ce roman sauf pour les grands amoureux des classiques anglais !