Le nom du vent

Fiche identité

  • Titre du livre : Le nom du vent (Chronique du tueur de roi – Tome 1)
  • Auteur : Patrick Rothfuss
  • Nombre de pages : 648
  • Édition : Bragelonne
  • Année de publication : 2007

Résumé

Ce livre est le premier tome de la série Chronique d’un tueur de roi. Kote, un aubergiste dans une bourgade isolée du royaume, mène une vie en apparence retirée et tranquille. Mais quand Chroniqueur, un jeune scribe, vient le voir et le reconnaît, il accepte de lui révéler son passé en le racontant sur trois jours. 

Avis     

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que je vous présente ce premier tome de la série Chronique d’un tueur de roi, où nous allons suivre les aventures de Kvothe.
L’histoire débute de manière assez idyllique dans une troupe de comédiens itinérants où vit le jeune garçon. C’est dans un foyer aimant qu’il grandit, et c’est un vieil homme qui l’initie aux bribes de la magie. Puis, vient le grand chaos lorsque tous les membres de sa troupe sont sauvagement assassinés par les Chandrians, un groupe mystérieux de créatures maléfiques. Seul rescapé du massacre, Kvothe va tenter de survivre seul : il devient un vagabond des rues dans la ville de Tarbean pendant trois ans. Ensuite, il arrive tant bien que mal à intégrer l’Université.
L’univers créé par l’auteur est assez original : tout en restant dans une ambiance globalement médiévale, il intègre un nouveau type de magie, étudié ici de manière scientifique dans une école sélective. C’est aussi cette atmosphère un peu estudiantine (à la manière d’Harry Potter) qui m’a plu.
Ce roman est addictif : plus on avance dans la lecture, plus on a envie de savoir la suite. Malgré ses innombrables talents, Kvothe n’est pas aussi agaçant qu’il en a l’air. Il est arrogant, conscient de ses capacités, mais il a quand même bon cœur. Ses actions sont surtout guidées par l’inexpérience plutôt que la volonté de faire du mal (sauf peut-être concernant Ambrose). Les personnages secondaires sont également bien travaillés : la mystérieuse Denna, Elodin le maître nommeur, Auri, etc.
Le style d’écriture est simple, mais vraiment fluide, léger et agréable à lire. On ne s’ennuie pas. On n’est pas submergé par des longueurs. Au contraire, en peu de mots, l’auteur nous emmène dans son royaume magique et nous fait tourner les pages de son livre à une vitesse folle. C’est hautement addictif et prenant donc préparez-vous beaucoup de tasses de café en prévision de nuits blanches en compagnie de Kvothe.
Beaucoup de questions restent sans réponse à la fin de ce premier tome donc, je m’empresse de lire le second.
Pour conclure, c’est un roman que je recommande vivement aux fans de fantasy !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : La peur du sage

Betty

Fiche identité

  • Titre du livre : Betty
  • Auteur : Tiffany McDaniel
  • Nombre de pages : 720
  • Édition : Gallmeister
  • Année de publication : 2020

Résumé

Betty est la sixième d’une famille de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société, car son père est Cherokee, donc rejeté à cette époque par la communauté américaine blanche. Elle nous raconte sa vie de famille, avec son lot de secrets, de douleurs et de joies.

Avis     

Un certain chanteur disait : « y a des vies douces, y a des vies rudes ». Cette histoire se situe dans la seconde catégorie, celles des existences brisées dès le début par une mauvaise distribution des cartes.
Si vous avez le moral en berne, si vous avez besoin d’une lecture réconfortante, ce livre n’est pas fait pour vous. J’en ressors avec un arrière-goût amer, une fatigue émotionnelle que j’ai aussi fait subir à mes proches (pardon d’avoir laissé débordé la coupe cette fois-ci).
Certains passages restent insoutenables : une mère déséquilibrée qui a des accès de violence physique et psychologique envers ses enfants, l’ombre de l’inceste qui plane, la tragédie qui frappe au moment où on s’y attend le moins, le racisme et la marginalisation de la famille en raison de leur origine, la pauvreté et la misère qui viennent s’ajouter à l’ensemble.
Que reste-t-il de bon ? Un père aimant et attachant, véritable lumière dans les ténèbres et qui éclaire le quotidien à travers ces histoires imaginaires. Il y aussi la relation fraternelle avec son lot de chamailleries, de complicité, d’échanges et de solidarité. J’ai beaucoup aimé suivre les liens familiaux plein d’affection entre Fraya, Flossie, Betty, Trustin et Lint.
Le style d’écriture est agréable, doux et poétique. L’auteur nous partage les sentiments et les émotions des personnages : certaines scènes sont très émouvantes, très tristes aussi. Mais je n’ai pas mis une meilleure note pour une raison. Le récit met du temps à se mettre en place, et même lorsque le décor est planté, on est toujours dans ce rythme lent, répétitif et parfois avec des longueurs.
Il y a des scènes sordides qui sont décrites avec beaucoup de détails. De ce que j’ai lu ici et là, cette histoire serait inspirée d’une histoire vraie. C’est juste terrible de penser que certains enfants aient à subir autant d’injustice et de maltraitance.
Je pense que c’est un livre intéressant à découvrir à condition d’avoir du temps et un cœur prêt à toute épreuve.