L’institut

Fiche identité

  • Titre du livre : L’institut
  • Auteur : Stephen King
  • Nombre de pages : 768
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 2019

Résumé

Luke Ellison est un garçon de douze ans qui est surdoué. Une nuit, il se fait kidnapper par des intrus qui l’emmènent à l’Institut, un lieu secret où se trouvent des enfants comme lui. Mais que font-ils là ? Quels sont les tourments qu’ils subissent ?

Avis     

Quand j’ai fini la dernière page de ce livre, ce fut juste un grand WAOUH qui s’est échappé de ma bouche. Cette histoire fut hautement addictive, avec quelques nuits hachées, tellement j’avais besoin de connaître la suite des événements.
L’auteur nous plonge doucement dans son univers, d’abord en s’attardant sur un vagabond qui finit par s’installer dans une petite ville de province. Puis d’un coup, on se retrouve dans les pas de Luke, un garçon de douze ans intelligent mais très attachant. Son monde bascule lorsqu’il se fait kidnapper et emmener à l’Institut, un endroit confidentiel où sont détenus des enfants qui ont des QI élevés ainsi que des pouvoirs psychiques.
Lorsque j’ai découvert le but de cet endroit, les tortures infligées aux enfants au nom de la science, je n’avais qu’une envie : me précipiter dans le livre et les délivrer de cet enfer. J’ai eu des sueurs froides, et même des nausées, face à certaines scènes notamment l’expérience des lumières, la prise de température ou bien le caisson.
Ce livre est celui d’enfants démunis livrés à la cruauté des adultes. Si avant les monstres de Stephen King étaient des clowns maléfiques, des fantômes ou des vampires, ces démons du XXIème siècle sont pires que tout, car ils pourraient réellement exister. Et c’est peut-être ça qui fait le plus peur : ces monstres ordinaires, capables d’éteindre leurs émotions et leur sens de la justice pour de l’argent ou au nom d’un idéal utopique.
Mais c’est aussi un roman sur l’amitié, la solidarité et le courage. C’est un peu un combat de David contre le Goliath, mais c’est intéressant de voir jusqu’où l’auteur nous emmène. J’ai me suis attaché à tous les enfants, mais particulièrement Luke, Kelisha, Avery et Nick.
Le style d’écriture est agréable, fluide et se lit vite. Les péripéties s’enchaînent vite, avec des rebondissements intéressants et une tension qui monte à chaque page.
Pour conclure, c’est un chef-d’œuvre, à classer dans ses meilleurs romans. Merci Stephen King pour ton génie, pour nous faire prendre conscience à chaque fois de la fragilité de notre monde.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : 22/11/ 1963Brume – Ça – Coeurs perdus en Atlantide – Docteur SleepDolores ClaiborneDômeLa petite fille qui aimait Tom Gordon – Le fléauMarche ou crèveMiseryRêves et cauchemarsSalemShining

QI

Fiche identité

  • Titre du livre : QI
  • Auteur : Christina Dalcher
  • Nombre de pages : 416
  • Édition : Pocket
  • Année de publication : 2020

Résumé

Cette histoire se déroule aux Etats-Unis. Désormais, dès la naissance, les enfants sont triés selon leur quotient intellectuel. Ceux qui ont un QI élevé bénéficieront d’une meilleure éducation tandis que ceux à la traîne seront envoyés dans des écoles de seconde zone. Ce QI est évalué et mis à jour régulièrement.
Lorsque la fille d’Elena se retrouve avec un QI inférieur aux normes, elle est envoyée dans une école au fin fond du Kansas. Sa mère est déterminée à la retrouver à tout prix.

Avis     

C’est le second livre de cet auteur que je lis, mais j’aime sa manière de pousser le lecteur dans la réflexion. Le gouvernement a mis de nouvelles mesures pour l’éducation nationale. Désormais, l’inscription dans une école dépendra du QI, un score qui sera régulièrement évalué et mis à jour. Un bon QI signifie une meilleure école tandis qu’un QI médiocre peut envoyer l’enfant dans des pensionnats au fin fond des Etats-Unis. Décrit ainsi, ce système paraît aberrant, mais plus on avance dans la lecture et plus on a froid dans le dos. C’est terrifiant à dire, mais je me suis dit que cette horreur pouvait être possible : les parents ne critiquent-ils pas le nivellement par le bas, les classes mélangées avec les disparités sociales ? Avec l’aide d’un petit algorithme, le tour est joué : le bon grain est séparé de l’ivraie et tout est bien dans le meilleur des mondes. Si en plus, dès la naissance, on peut évaluer le QI du fœtus, que demander de plus ? Le tri est fait en amont et il ne restera que les meilleurs.
Encore une fois, l’auteur m’a secoué et m’a fait remettre en question la fragilité de nos libertés et de nos droits.
Nous allons suivre les péripéties vécues par Elena Fairchild pour récupérer sa fille, envoyée dans un pensionnat suite à un mauvais score à ces derniers tests. Ce livre ressemble un peu à un « jamais sans ma fille », avec des personnages assez caricaturaux : le mari cruel et sans cœur obnubilé par sa carrière au point de sacrifier sa fille ; la directrice d’école revêche et sadique ; le médecin fou prêt à tout pour réussir ses expériences. Si au début les événements mettent du temps à se mettre en place, le rythme du livre prend plus de consistance une fois qu’Elena rejoint sa fille. D’ailleurs, je trouve que les péripéties sont assez facilitées pour elle, car toutes ses idées marchent du premier coup. J’aurai aimé plus de difficultés que cela.
Le style d’écriture est agréable, fluide et se lit bien. La fin est vraiment bien, cohérente et en phase avec l’histoire globale même si ça m’a fait un pincement au cœur.
En tout cas, la morale de cette histoire serait : soyons toujours attentifs, prudents pour que telles choses ne se produisent jamais dans notre société aujourd’hui, mais surtout demain.  

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Vox