Ça


Fiche identité

  • Titre du livre: Ça
  • Auteur: Stephen King
  • Nombre de pages1 437
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1986

Résumé

Cette histoire se déroule dans la ville de Derry dans le Maine. Vingt-sept ans après les meurtres atroces qui ont secoué la ville en 1958, le cycle recommence de nouveau. Une bande de copains revient sur le lieu de leur enfance pour faire face de nouveau à la créature maléfique qui hante la ville.

Avis    

J’ai lu ce livre quand j’étais adolescente, et j’en ai gardé un souvenir mémorable au point de détester à jamais les clowns. Comme je m’ennuie un peu en ce moment, j’ai décidé de revenir sur ce gros pavé de mon adolescence.
Ce livre a des accents fantastique/horreur/épouvante et certaines scènes glacent littéralement le sang. Quoi de plus effrayant qu’un clown qu’on rencontre dans des endroits louches et isolés et qui s’amuse à déchiqueter des enfants ? Quoi de plus sinistre que la maison abandonnée du 29 Neibolt Street ou les égouts de la ville où se tapit un monstre qu’on nomme « Ça »?
Ce récit n’est pas linéaire et alterne deux époques : d’abord l’année 1958, celui de l’enfance avec les vacances d’été de sept gosses où fleurissent les jeux, l’amitié et les premiers émois amoureux. C’est aussi l’année où ils découvrent ensemble une créature maléfique qui hante les égouts de la ville. Et l’année 1985, celui de l’âge adulte avec un retour en arrière pour certains d’entre eux. Les souvenirs se sont estompés mais Ca est toujours là et il est temps d’agir de nouveau.
Si je devais citer tout ce que j’aime dans ce livre, je remplirai une dizaine de pages mais voici en vrac quelques uns: la peur qui me tenaillait le ventre lors de certains chapitres ; les souvenirs d’enfance et l’amitié qui régnait dans ce fameux Club des Ratés; le courage face à la peur de l’inconnu ou à la violence ; le pouvoir de l’imagination à  cette époque bénie et insouciante de l’enfance où on croyait que tout était possible ; l’atmosphère et l’ambiance dans cette petite ville fictive ; les péripéties qui alternent brillamment entre tension intense et moment plus calme.
Le style d’écriture est captivant, fluide et on s’identifie facilement à tous les personnages qui sont extrêmement bien travaillés par l’auteur. Vraiment, aucune fausse note et pour ma part, je n’ai senti aucune longueur. J’étais plongée dans le roman quotidiennement pendant plus d’un mois.
J’ai lu ce livre au début de l’adolescence et je remercie le ciel que mes parents n’aient jamais daigné jeter un œil plus incisif sur mes lectures car c’est une histoire violente qui m’a appris beaucoup de choses malgré moi, comme une espèce de pont entre le monde idyllique de l’enfance et celui moins rose des adultes. En le relisant j’ai retrouvé toutes les sensations d’il y a quinze ans de cela. Merci Stephen King tu es un génie !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: 22/11/1963 – Brume – Coeurs perdus en Atlantide – Docteur Sleep – Dolores Claiborne – Dôme – La petite fille qui aimait Tom GordonLe fléauL’institut – Marche ou crève – Misery – Rêves et cauchemars – Salem – Shining

22/11/1963

Fiche identité

  • Titre du livre: 22/11/1963
  • Auteur: Stephen King
  • Nombre de pages1 056
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 2011

Résumé

Jack est un professeur d’anglais des plus ordinaires. Sa vie bascule lorsqu’une de ses connaissances, Al Templeton, lui partage un secret : une faille temporelle cachée dans la réserve de sa caravane qui permet d’arriver au 9 septembre 1958.

Avis    

Stephen King a écrit tellement de romans mais j’estime que ces dernières parutions sont de piètre qualité jusqu’à ce que je lise celui-ci. Alors là, j’ai retrouvé MON Stephen King, celui qui me tenait en haleine pendant des heures ; celui qui me donnait des nuits blanches et des poches sous les yeux à force de lire en cachette sous les couvertures avec une lampe de poche !
Ce livre est juste EXCELLENT, dans la même veine que Shining, le Fléau ou Ça, mais le côté fantastique et horreur en moins.
Il est question ici d’un voyage dans le temps pour modifier certains évènements: Jack retourne dans le passé, plus exactement le 9 septembre 1958 dans la ville de Lisbon Falls dans le Maine. Trois objectifs précis sont dans sa tête : empêcher Frank Dunning de massacrer sa famille à coups de marteau un soir d’Halloween; empêcher Caroline Poulin de se faire tirer dessus par mégarde lors d’une chasse et enfin, empêcher l’assassinat de Kennedy le 22/11/1963.
Ce n’est pas un thriller mais on suit pendant plus de mille pages tous les évènements autour de ces trois projets. On est plongé avec délices dans l’ambiance et l’atmosphère du début des années 60. On vit au rythme de Jack, qui pendant cinq ans, peaufinera son plan pour arrêter Lee Harvey Oswald. J’ai aimé suivre son existence là-bas, au volant de sa Ford Sunliner, son séjour dans la sinistre ville de Derry (petit clin à un roman inoubliable que je ne manquerai pas de relire bientôt) et de Dallas, son quotidien à Jody, sa rencontre avec Sadie la bibliothécaire, son métier d’enseignant, les risques qu’il a pris et les lâchetés qu’il a commises etc. etc. J’ai trouvé ce personnage principal attachant et sympathique.
D’ailleurs la plupart des personnages dans ce roman étaient presque comme des amis, des gens que je côtoyais tous les jours, que je retrouvais après le travail. Lorsque j’ai refermé le livre, une pointe de nostalgie et de tristesse m’a envahi : c’est un peu comme si je quittais une bulle agréable et douillette. C’est ça l’effet d’un bon livre et ça fait un moment que je n’ai pas ressenti cette émotion !
La fin du livre m’a ému, d’une justesse incroyable ; autre chose aurait pu être possible mais c’était la fin « correcte » si je peux m’exprimer ainsi.
A lire ? Oui, évidemment ! Mettez la chanson « In the mood » et plongez dans ce gros pavé  qui fait désormais partie de mes favoris !

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