Arlington Park

Fiche identité

  • Titre du livre: Arlington Park
  • Auteur: Rachel Cusk
  • Nombre de pages: 288
  • Édition: Points
  • Année de publication: 2006

Résumé

Arlington Park: banlieue résidentielle cossue composée de jolis pavillons, de familles qui vivent dans un confort douillet, d’enfants et de poussettes que l’on pousse dans un parc. Nous allons suivre le quotidien de plusieurs mères de familles qui y habitent.

Avis          

Bon d’emblée j’annonce ce n’est pas une lecture à faire après les fêtes de Noël. Si vous ressentez le moindre spleen ou déprime à l’horizon, fuyez ce livre et posez-le quelque part dans un grenier, oubliez-le sur la banquette du TGV ou de l’avion !
Nous débarquons dans une ambiance morose et sinistre pour suivre le quotidien d’une poignée de femmes qui vivent tous dans le même quartier résidentiel. Bien qu’elles soient différentes, leur point commun est d’être insatisfaites de leur vie. Elles souffrent de la solitude ; du quotidien monotone et routinier partagé entre les tâches ménagères, l’éducation des enfants et les brèves sorties dans les boutiques des supermarchés. Il y a une inertie, un poids oppressant quand on lit ce livre. C’est triste, terne et ennuyeux ! Ces femmes sont pathétiques car elles donnent l’impression d’être passées à côté de leur vie ; d’être esclaves de leur quotidien corvées-bébé-mari ; d’être piégées dans leur cage dorée. Bref, ce sont des petites Emma Bovary et il ne manque plus qu’une dose d’arsenic pour clôturer l’affaire.
Pour toutes ces raisons, je ne peux pas mettre une note supérieure. Pourtant l’objectif de l’auteur est atteint et je trouve qu’elle a une belle plume. C’est un exercice peu facile et pourtant, elle arrive à susciter chez le lecteur l’ennui, la rancœur et la frustration de ces mères de famille.
C’est un livre qui donne le cafard et après cette lecture on n’a qu’une envie, c’est d’engloutir tous les chocolats de Noël ; de profiter à fond de la vie ; de vivre des sensations fortes comme sauter d’un parachute, aller faire un road-trip en moto aux Etats-Unis ou tout plaquer pour aller faire le tour du monde.

Nicholas Nickleby

Fiche identité

  • Titre du livre: Nicholas Nickleby
  • Auteur: Charles Dickens
  • Nombre de pages: 864
  • Édition: CreateSpace Independent Publishing Platform
  • Année de publication: 1839

Résumé

Lorsque le père de Nicolas meurt brusquement, lui, sa mère et sa sœur Catherine se retrouvent sans le sou. Nicolas espère trouver du secours chez son oncle Ralph mais peine perdue. Il est ainsi obligé de travailler pour subvenir à leurs besoins.

Avis          

Après plusieurs mois de lecture, trois mois approximativement, je vous présente ENFIN cet ouvrage, qui est un de mes gros projets terminés de cette année.
Ce pavé gigantesque n’est pas simple à lire et à moins d’être un lecteur aguerri, féru de littérature anglaise classique et habitué au style de Dickens, il vaut mieux ne pas s’y hasarder. Le style d’écriture est très riche, dense, touffu mais plein d’humour et d’ironie. Oui, ça peut vous paraître paradoxal, mais c’est un roman avec des passages très drôles, des scènes cocasses et des personnages hauts en couleur et exubérants.
D’ailleurs, si on vient à ce sujet, il y en a tellement, qui vont et viennent, que si je devais les citer tous, nous serions encore là jusqu’à demain. Voici les principaux protagonistes et un succinct avis sur quelques-uns d’entre eux: Nicolas, un jeune homme courageux et déterminé quoique impétueux et naïf ; son oncle Ralph, un avare comme on en rencontre pas souvent ; Mme Nickleby une femme terriblement sotte, M. Squeers et sa détestable famille, Smike, les frères Cherryble, Newman Noggs, Catherine, Madeleine, les Mantalini, les Crummles, etc.
Même si les déboires vécus par Nicolas sont nombreux et variés, ce roman présente des longueurs. On sent que l’auteur s’essouffle de temps en temps et qu’il étend l’intrigue dans son extrême limite. Les personnages sont un peu manichéens, et Dickens a tendance à opposer les « terribles méchants » aux « pauvres gentils » et toute l’intrigue est un mélange de conte de fées et de roman d’apprentissage.
L’auteur évoque ici plusieurs thèmes: le traitement ignominieux des pensionnaires dans une école située dans le Yorkshire ; la vie bohème et fascinante du théâtre ambulant ; l’avarice et les machinations cruelles de Ralph Nickleby. Il y a un côté mièvre, plein de bons sentiments dans la façon de décrire les liens familiaux et d’amitié, mais c’est Dickens on aime ou on n’aime pas.
Bon, c’est avec un véritable soulagement que je termine ce livre titanesque mais comme ces personnages m’ont accompagné pendant plusieurs semaines, je ressens aussi un grand vide.
To be read ? Uniquement pour les passionnés par la plume de Charles Dickens.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: David CopperfieldDe grandes espérancesLa maison d’Apre-VentLa petite Dorrit – Les temps difficiles –  Oliver TwistUn chant de NoëlUn conte des deux villes