Hercule Poirot quitte la scène

Fiche identité

  • Titre du livre : Hercule Poirot quitte la scène
  • Auteur : Agatha Christie
  • Nombre de pages : 254
  • Édition : Le Masque
  • Année de publication : 1975

Résumé

Hastings est invité par Hercule Poirot à séjourner à Styles Court, lieu de leur première rencontre et de leur première enquête. Ce dernier traque un criminel extrêmement adroit qui séjourne dans cette pension et qui aurait déjà cinq crimes à son actif.

 Avis     

Après plusieurs années de lecture, je peux dire que j’ai terminé l’intégralité de l’œuvre d’Agatha Christie traduite en langue française. Cette dernière enquête est celle d’Hercule Poirot, décrit ici comme un vieil homme malade en fin de vie. Mais ces cellules grises fonctionnent toujours et il est à la recherche d’un criminel, qui selon son hypothèse, est extrêmement ingénieux au point d’avoir commis cinq crimes où il n’a jamais été soupçonné.
Cette note moyenne s’explique par plusieurs facteurs.
Premièrement, je trouve que le récit de Hastings est long et fastidieux. Jusqu’à la moitié du livre, le lecteur n’a que des descriptions assez monotones de l’activité du pensionnat : les personnes qui séjournent dans l’endroit, les discussions futiles ou les activités banales. Hastings lui-même pédale dans la semoule et peine à avancer dans cette enquête qui est son premier grand rôle. Hercule Poirot, quant à lui, est en retrait et n’intervient que très peu, souvent pour recommander la plus grande prudence à son ami ou pour le houspiller.
Ensuite, l’explication des mobiles du criminel ne m’a pas paru satisfaisante. Cette fois-ci, je ne suis pas convaincue par les arguments avancés par le détective. Malheureusement, je ne peux pas en dire plus de peur de dévoiler tout le récit.
Le style d’écriture est plus lourd, moins fluide et agréable que les autres romans. J’ai senti qu’il y avait plusieurs longueurs qui auraient pu être facilement évitées.
Une certaine émotion m’envahit en écrivant ces lignes : les romans d’Agatha Christie m’ont accompagné pendant plusieurs années, mais nos routes se quittent ici. Au revoir la Reine du Crime et merci pour tous ces romans qui ont égayé mes journées !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog :  A.B.C. contre Poirot – A l’hôtel Bertram – Allô, Hercule Poirot – Associés contre le crime suivi de Le crime est notre affaire – Black coffee – Cartes sur table – Christmas pudding – Cinq heures vingt-cinq – Cinq petits cochons – Destination inconnue – Dix brèves rencontres – Dix petits nègres – Drame en trois actes – Je ne suis pas coupable – Jeux de glaces – La dernière énigme – L’affaire Protheroe – La fête du potiron – La maison biscornue – La maison du péril – La mort dans les nuages – La mort n’est pas une fin – La mystérieuse affaire de Styles – La nuit qui ne finit pas – La plume empoisonnée – La toile d’araignée – La troisième filleLe bal de la victoire –  Le chat et les pigeons – Le cheval pâle –  Le club du mardi continue – Le couteau sur la nuque – Le crime de l’Orient-Express – Le crime du golf – Le flambeauLe flux et le refluxLe major parlait trop – Le meurtre de Roger Ackroyd – Le miroir se brisa – Le mystère de Listerdale – Le mystérieux Mr Quinn – Le Noël d’Hercule Poirot – Le second coup de gong – Le secret de Chimneys – Les enquêtes d’Hercule Poirot – Les indiscrétions d’Hercule Poirot – Les pendules – Les quatre – Les sept cadrans – Les travaux d’Hercule – Les vacances d’Hercule Poirot – Le train bleu – Le vallon – L’heure zéro – L’homme au complet marron – Marple, Poirot, Pyne et les autresMeurtre au champagne – Meurtre en Mésopotamie – Miss Marple et le club du mardi – Mon petit doigt m’a dit – Mort sur le Nil – Mr Brown – Mr Parker Pyne – Mr Quinn en voyage – Mrs McGinty est morte – Némésis – N ou M? – Passager pour Francfort – Pension Vanilos – Poirot joue le jeu –  Poirot résout trois énigmes – Pourquoi pas Evans? – Rendez-vous à Bagdad – Rendez-vous avec la mortTant que brillera le jour – Témoin à charge – Témoin indésirable – Témoin muet – Trois souris – Un cadavre dans la bibliothèque – Un, deux, trois… – Une mémoire d’éléphant – Une poignée de seigle – Un meurtre est-il si facile? – Un meurtre sera commis le … – Un visiteur inattendu  

Samedi

Fiche identité

  • Titre du livre : Samedi
  • Auteur : Ian McEwan
  • Nombre de pages : 384
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : 2005

Résumé

Pour Henry Perowne, neurochirurgien et heureux citoyen londonien, ce samedi devait être un jour ordinaire. Mais un banal accrochage va bousculer ses principes.

 Avis     

Ce livre est un exercice de haute voltige compte tenu du sujet. Tout le long de cette journée du samedi, nous allons suivre toutes les activités de la journée d’Henry Perowne, citoyen lambda londonien. Toutes ses activités sont détaillées, décrites et passées au peigne fin, depuis la partie de squash avec un collègue de bureau, sa visite à sa mère atteinte d’Alzheimer et jusqu’à sa préparation du dîner du soir.
Nous suivons ainsi toutes les pensées qui se bousculent dans sa tête : on passe ainsi de réflexions politiques sur la guerre en Irak à un flux de souvenirs pour ensuite revenir sur des sujets terre à terre comme la cuisson d’une matelote de poisson ou une opération du cerveau.
Si c’était un autre auteur qui écrivait moins bien, j’aurai abandonné cette lecture, mais malgré un rythme un peu lent, il a une manière de raconter qui captive quand même le lecteur et le pousse à continuer. C’est assez paradoxal ce que je dis, mais on arrive à s’intéresser à Henry Perowne même s’il ne vit pas des choses intéressantes.
L’auteur fait réfléchir le lecteur sur sa façon de voir les choses, de considérer un événement politique sous plusieurs angles notamment la guerre en Irak. Faut-il intervenir ? Il y a les arguments « pour » qui tiennent la route et les arguments « contre » qui sont tout aussi cohérents.
J’ai aussi bien aimé cette citation : « Récemment, un dimanche soir, Théo a forgé un aphorisme : « Plus on pense grand, plus tout à l’air glauque. » Sommé de développer, il a expliqué : « Quand on se focalise sur les grands problèmes, la situation politique, le réchauffement de la planète, la pauvreté dans le monde, tout parait vraiment épouvantable, sans aucune amélioration en vue, aucun espoir auquel se raccrocher. Alors que si je change d’échelle, si je pense aux petites choses de la vie – comme la fille que je viens de rencontrer, la chanson que je prépare avec Chas ou la perspective de faire du snowboard le mois prochain, tout s’éclaircit. Telle sera donc ma devise : voir les choses en petit. »
Sommes-nous tous comme Théo et aussi Henry ? Je pense que la plupart du temps, nous sommes des égoïstes qui préférons notre confortable quotidien plutôt qu’aller s’engager dans une cause humanitaire. Est-ce un tort ? Je ne suis pas en mesure de juger.
Le style d’écriture est riche, fouillé et élégant, mais sans son talent de conteur, je n’y serai pas arrivé au bout. Un livre dérangeant et original qui ravira certains lecteurs !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog :  Amsterdam – Dans une coque de noix – Expiation – Les chiens noirs – L’intérêt de l’enfant – Sur la plage de Chesil