La brillante destinée d’Elizabeth Zott

Fiche identité

  • Titre du livre : La brillante destinée d’Elizabeth Zott
  • Auteur : Bonnie Garmus
  • Nombre de pages : 576
  • Édition : Robert Laffont
  • Année de publication : 2022 

Résumé

Cette histoire se déroule dans les années 1960 aux Etats-Unis et raconte la vie d’Elizabeth Zott, une femme peu ordinaire qui défie les codes.

Avis    

C’est avec enthousiasme que je vous partage ce livre lu durant les vacances, et recommandé par une amie. Cette histoire raconte la vie d’Elizabeth Zott, une femme qui vit aux Etats-Unis dans les années 60. Chimiste dans un univers dominé par les hommes, Elizabeth est brillante, intelligente mais suscite le mépris de ses collègues masculins qui ne la voit que comme une secrétaire. Elle, de son côté, brûle d’avancer dans ses recherches scientifiques sur l’ARN. 
J’ai beaucoup aimé ce personnage décalé, en marge de la norme de l’époque et qui essaie de se faire une place dans un endroit où elle est rejetée. Elizabeth est drôle, anti-conformiste et originale et ne se soucie pas de ce que les autres pensent d’elle. J’ai aimé sa façon d’être elle-même, sans tenir compte du regard des autres. On se rend compte que le prix à payer est dur quand on est différent, qu’on assume cette différence et qu’on vit dans un monde qui juge beaucoup sur les apparences. Quelle belle leçon de vie !
Ce livre dénonce avec humour et légèreté la domination masculine dans le cadre universitaire et scientifique. De même, la société américaine des années 50-60 est décrite comme très fermée : les mères célibataires étaient jugées durement ; les femmes étaient pour la plupart mères au foyer et portaient le nom de leur mari. Il y a un petit côté manichéen où les hommes sont décrits globalement comme des brutes, des machos qui ne pensent qu’à rabaisser les femmes.
Le style d’écriture est fluide, léger et agréable. C’est une histoire divertissante qui plaira à un public plutôt féminin ! 

Elles

Fiche identité

  • Titre du livre : Elles
  • Auteur : Lianke Yan
  • Nombre de pages : 336
  • Édition : Editions Picquier
  • Année de publication : 2022 

Résumé

L’auteur nous partage ici des portraits de femmes de sa famille ainsi que de sa région natale.

Avis    

Voici un livre qui semblait plein de promesses, mais qui m’a déçu par son contenu. Je m’attendais à un écrit qui dénonce les conditions de vie des femmes chinoises, mais je suis tombée sur un récit autobiographique un peu tiède. Ce livre rassemble les souvenirs que l’auteur a gardé sur les femmes de sa famille : sa mère, ses tantes, ses soeurs, etc. Ce sont des tranches de vie parfois tristes, parfois vagues que l’auteur partage. Lui-même ne sait pas grand-chose d’elles, et au moins, il a l’honnêteté de le dire qu’il ne comprend pas les femmes, qu’il ne sait rien de leurs vies et aussi qu’il ne s’y intéresse pas vraiment. Certains choix de vie resteront obscurs et vagues ; lui-même n’a pas été convié au mariage de ses soeurs ; lui-même ne sait pas réellement ce que pense sa femme, ses soeurs ou sa mère. C’est un homme qui regarde les femmes avec respect, mais avec une distance polie. Et pourtant, il y avait tellement à creuser dans le thème qu’il a choisi.
On découvre quand même le poids du mariage et la pression sociale autour de cette institution. Le mariage d’amour n’existe pas, ou est aussi rare qu’une comète. Les mariages sont arrangés et sont là pour satisfaire d’abord la communauté sociale ainsi que la belle-famille qui voit dans l’acquisition d’une bru une main-d’oeuvre disponible et corvéable à merci. Se marier hors de sa région ? C’est rare, et si c’est le cas, on n’entend plus parler de la mariée. Se marier par amour ? Une utopie.
Le chapitre 7 m’a aussi dérangé dans ce livre. L’auteur change de genre et bascule dans l’essai. Nous aurons droit à un long éloge de Mao Zedong qu’il décrit comme un précurseur du féminisme (?!?) ainsi que l’opinion personnelle de l’auteur sur le statut des femmes chinoises qu’il qualifie de « troisième sexe ». Selon sa théorie, les femmes chinoises sont les plus fortes comparées aux autres nationalités.
Je ne vais pas entrer dans la polémique, mais ce chapitre m’a agacé.
Le style d’écriture est lourd, redondant et répétitif. J’ai eu du mal à m’accrocher à ce récit, d’autant plus que sa façon de raconter est ennuyeuse et soporifique. J’ai mis du temps à finir ce livre malgré le fait qu’il soit relativement court. Je ne le recommande pas car il manque de saveur et d’originalité.