L’éveil

Fiche identité

  • Titre du livre : L’éveil
  • Auteur : Kate Chopin 
  • Nombre de pages : 218
  • Édition : 10 x 18
  • Année de publication : 1899

Résumé

Cette histoire se déroule en Louisiane à la fin du XIXème siècle au sein de la bourgeoisie créole. Edna, une femme mariée et mère de deux enfants, s’éveille peu à peu de son existence conventionnelle à cause d’une passion amoureuse interdite lors d’un séjour d’été à Grand-Isle. Elle découvre ses sens, sa créativité dans la peinture et rêve d’une vie libre loin des convenances. 

Avis  

Cette lecture fut un véritable coup de coeur qui m’a bouleversée jusqu’au plus profond de mon âme. Cet auteur a su toucher les cordes sensibles de mon coeur, et je me suis sentie tellement proche d’Edna, le personnage principal. Ce n’est pas tant dans la comparaison des vies, mais plutôt par l’éveil des sentiments et la conscience de soi en tant que femme et en tant qu’être humain à part entière.
Edna a une vie conventionnelle, oisive et somme toute agréable : un mari riche mais absent, deux garçons qu’élèvent des nourrices, des obligations mondaines ici et là. Un été à Grand-Isle va modifier sensiblement son existence : elle se rend compte de la vacuité de sa vie, des conventions morales qui pèsent sur son quotidien. Une passion amoureuse va éveiller en elle des sensations qu’elle croyait à jamais enfouies.
Edna, c’est une femme qui rêve d’émancipation dans une société fermée et guindée ; c’est une femme qui rêve de liberté, d’art, d’amour et de passion dans une société où la femme est soumise à son mari, à sa position sociale et à son rôle de mère. L’auteur dissèque avec finesse les émotions et les sentiments qui animent le personnage. On sait qu’il n’y a pas d’échappatoire pour les femmes de l’époque, sauf à devenir une Mademoiselle Reisz qui vit de son piano, mais méprisée par tout le monde.
Le décor est féerique et m’a donné envie de découvrir la Louisiane de cette époque : on sent la mer caresser doucement sa peau, le soleil d’été sous les ombrelles, les robes de mousseline lors des soirées musicales.
Le style d’écriture est magnifique, agréable, riche, fluide et léger en même temps. J’ai adoré chaque passage, que ce soit les dialogues ou les descriptions. Il s’en dégage une profondeur qui a soulevé quelque chose de violent dans mon âme. La fin est juste splendide, à couper le souffle !
Je comprends que ce livre a créé un tollé à l’époque, car il prône subtilement l’émancipation des femmes. Même à notre époque, il résonne de la même manière, peut-être encore avec plus d’acuité : avant d’être l’épouse, avant d’être la mère, avant d’être la figure de représentation que la société exige, vous êtes une femme entière qui a le droit d’exister telle que vous êtes et qui peut vivre pour elle-même avant tout.
Pour conclure, voici une citation qui m’a bien fait rire :  » Vous avez été très, très sot de perdre votre temps à des chimères. Vous envisagez la possibilité que monsieur Pontellier me libère ! Je ne suis plus une possession dont monsieur Pontellier peut disposer à sa guise. Je me donne à qui je veux. S’il devait dire : « tenez, Robert, prenez-la et soyez heureux ; elle est à vous », je rirais de vous deux ».
Et enfin : « L’oiseau qui veut s’élever au-dessus du simple niveau des traditions et des préjugés doit avoir les ailes solides. C’est un triste spectacle de voir la pauvre hirondelle meurtrie, épuisée, revenir à terre en battant faiblement des ailes. »

 

La maison des mères (Tome 6)

Fiche identité

  • Titre du livre : La maison des mères (Tome 6)
  • Auteur : Frank Herbert 
  • Nombre de pages : 816
  • Édition : Pocket
  • Année de publication : 1985

Résumé

Après la destruction de Dune par les Honorés Matriarches, le clan Bene Gesserit se replie sur sa planète. Odrade, devenue Mère Supérieure, essaie de trouver la meilleure solution pour vaincre les forces adverses. 

Avis     

Quatre ans après avoir entamé ce projet, je suis fière de vous dire que j’ai terminé cette série. Il y a eu des hauts et des bas, des instants de doute et d’incompréhension, mais maintenant que je suis au bout, je suis soulagée.
Ce sixième et dernier tome ne fut pas un coup de coeur, d’où cette note décevante. Il est long à démarrer, vraiment long et j’ai mis du temps à passer les deux cent premières pages. On va suivre les méandres des interrogations d’Odrade sur le rôle du Bene Gesserit. Certaines parties m’ont paru obscures, presque incompréhensibles. Il y a un méli-mélo de morale politique, religieuse et sociale qui ne m’a pas conquis, car je n’ai pas tout compris.
C’est seulement vers les cent dernières pages qu’on retrouve un peu d’action, et encore si peu, que cela devient presque risible. Toutes ses pages pour finir sur ces quelques rebondissements et ces coups d’éclats sont décevants.
Il y a des zones d’ombres qui resteront à jamais résolues : que fuient les Honorés Matriarches ? Que vont devenir Duncan, Sheena et Scytale après leur fuite ? Comment va évoluer le Bene Gesserit sous l’autorité de Murbella et avec l’influence de leurs anciennes ennemies ? Qui sont ces deux personnages à la fin : les dieux qui ont manipulé tout ce monde ?
Le style d’écriture est dense, lourd et les idées que l’auteur souhaite transmettre l’auteur sont difficiles à saisir. Je me suis ennuyée sur une bonne partie du livre, car l’ensemble manque de rythme, est répétitif et nébuleux.
Je pense que ce livre est réservé uniquement aux fans inconditionnels de Frank Herbert. Pour le reste, je pense qu’il vaut mieux le mettre de côté. 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blogDune (Tome 1)Le Messie de Dune (Tome 2)Les enfants de Dune (Tome 3) – L’Empereur-Dieu de Dune (Tome 4)  – Les hérétiques de Dune  (Tome 5)