Le bal

Fiche identité

  • Titre du livre: Le bal
  • Auteur: Irène Némirovsky
  • Nombre de pages: 128
  • Édition: Hachette Education
  • Année de publication: 1930

Résumé

Les Kampf, pour faire étalage de leur récente fortune, décide d’organiser un bal. Leur fille Antoinette, quatorze ans, rêve d’y participer mais sa mère refuse catégoriquement sa présence.   

Avis     

Au moment où cette étrange année 2020 se termine, songeons à faire la fête et pourquoi ne pas organiser un bal ?
C’est en tout cas le projet bien ambitieux de ce couple de nouveaux riches parisiens, les Kampf, qui grâce à un coup inespéré en bourse, se retrouve à la tête d’une belle fortune. Ce bal serait la consécration de leur richesse, le meilleur moyen d’étaler leur réussite sociale aux yeux de leurs connaissances mondaines et familiales.
Antoinette, leur fille de quatorze ans, rêve d’y aller mais elle est d’emblée exclue par sa mère. Nous sentons que c’est une enfant délaissée qui subit les brimades continuelles de sa mère. Ce refus, la goutte de trop peut-être face au mépris et aux reproches quotidiens, provoqua ce geste délibéré d’Antoinette.
L’auteur décrit avec un réalisme saisissant les tourments de cette adolescente esseulée et amère. Elle se moque subtilement du couple Kampf, des gens sortis du ruisseau qui veulent à tout prix se parer des plus belles plumes du marché.
Le style d’écriture est agréable mais incisif. A travers cette courte histoire, à mi-chemin entre roman et nouvelle, on sent déjà le talent de cet auteur. Pour ma part, ce premier apéritif m’a donné envie de lire ses autres ouvrages !

Les cosaques

Fiche identité

  • Titre du livre: Les cosaques
  • Auteur: Léon Tolstoï
  • Nombre de pages: 320
  • Édition: Folio
  • Année de publication: 1863

Résumé

Olénine quitte la vie mondaine de Moscou pour s’exiler volontairement dans le Caucase. Il y a découvre la vie rude et simple des Cosaques.

Avis     

Cela fait plusieurs années que je n’ai pas lu cet auteur qui est pourtant un de mes préférés.
Ce livre, au rythme lent et doux, décrit avec beaucoup de précision la vie des Cosaques du temps de l’auteur. Le personnage principal, Olénine, las des fastes de Moscou et surtout criblé de dettes, s’exile dans un petit village du Caucase.
Au contact des habitants, il va découvrir une existence plus champêtre : les journées interminables de chasse, le travail des champs, les soirées arrosées du village, la culture guerrière cosaque où les batailles contre les abreks sont un signe de triomphe. De plus, la beauté de Marianna, la fille de sa logeuse, lui fait tourner la tête.
Olénine est rongé par l’indécision : il ne se sent plus à sa place dans son ancienne vie faite de frivolités. En même temps, il envie à ces gens leur existence simple, paisible et au contact de la nature. Le personnage principal idéalise un peu ce paradis perdu mais se sent presque « impur » d’y être. Il se pose beaucoup de questions sur le sens de la vie : même si ce roman n’atteint pas l’envergure d’Anna Karénine au moment des monologues de Lévine, on sent déjà le questionnement philosophique de l’auteur.
J’ai aimé particulièrement les détails très réalistes sur la vie des Cosaques, le style d’écriture riche et limpide.
C’est un court roman classique à découvrir, et qui peut être un bon moyen d’entrer dans l’œuvre unique et sans égale de Tolstoï.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Anna KarénineGuerre et paixLa mort d’Ivan IlitchLa sonate à Kreutzer – Le bonheur conjugal – Le diable