La mort d’Ivan Ilitch

Fiche identité

  • Titre du livre: La mort d’Ivan Ilitch
  • Auteur: Léon Tolstoï
  • Nombre de pages: 243
  • Édition: Gallimard
  • Année de publication: 1886

Résumé

Ivan Ilitch, magistrat russe à Saint-Pétersbourg, mène une vie plutôt conventionnelle. Un jour, lorsqu’il installa un rideau, il fit une chute. Cet évènement est vite oublié jusqu’à ce que la douleur devienne plus lancinante. Après une lente agonie vient sa mort.

Avis    

Encore du Tolstoï ! Eh oui car je suis devenue une fan de cet auteur  mais en plus, comme j’ai eu des lectures très moyennes ces derniers temps, j’ai préféré me tourner vers des valeurs sûres plutôt que me hasarder à prendre tel ou tel livre. L’image que je vous propose ici est terrifiante et totalement macabre. J’aurai pu choisir une couverture plus douce mais j’ai préféré frapper l’œil du lecteur potentiel. Le thème principal du livre est un sujet qui n’est absolument pas joyeux mais qui nous concerne tous : la mort.
Au début du livre, nous apprenons le décès du magistrat (ainsi que les conciliabules de ces collègues au sujet des promotions potentielles suite à cet évènement). L’auteur revient ensuite sur les points importants de la vie d’Ivan Ilitch : ses études à l’école de droit, son mariage raté avec Prascovie Fédorovna, sa carrière, ses multiples loisirs…Puis Ivan Ilitch commence à ressentir une douleur de plus en plus en vive au fur et à mesure que le temps passe. L’auteur arrive à décrire avec beaucoup de réalisme tous les sentiments qui envahissent le personnage principal : ce dernier passe du désespoir à la lutte, de l’espoir à la haine, de l’envie à l’abandon. Il sent qu’il va mourir mais il a du mal à l’admettre. Il a peur et il ne comprend pas pourquoi tous ses tourments lui sont infligés.
Il y a quelque chose qui m’a beaucoup peiné dans cet ouvrage : lorsqu’il regardait en arrière, Ivan Ilitch n’a eu que de brefs souvenirs qui l’ont rendu réellement heureux. J’ai eu l’impression qu’il regrettait sa vie et ce qu’il en avait fait. Selon lui, « toujours les apparences ont été le culte de toute sa vie »  et que « tout ce qui avait composé sa vie n’était qu’un effroyable, un énorme mensonge, qui dissimulait et la vie et la mort ». Il finira par conclure que : « c’est toute ma vie, ma vie consciente, qui n’était pas ce qu’elle aurait dû être ». Ce livre m’a réellement frappé et m’a fait prendre conscience de certaines choses : la mort est inévitable et peut arriver à tout moment. Mais l’essentiel est d’être en paix avec soi-même et sa conscience le jour où cela arrivera, de ne pas juger et mener sa vie en fonction des standards des autres et d’essayer de donner un vrai sens à sa vie …
Cela paraît un brin moralisateur mais c’est ce que j’ai ressenti en lisant ce livre et je tenais à vous le partager. Lisez-le vraiment !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Anna KarénineGuerre et paixLa sonate à Kreutzer – Le bonheur conjugal – Le diable Les cosaques 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *