Le comte de Monte-Cristo

Fiche identité

  • Titre du livre: Le comte de Monte-Cristo
  • Auteur: Alexandre Dumas
  • Nombre de pages: 2 157
  • Édition: Gallimard
  • Année de publication: 1844

Résumé

Edmond Dantès, qui avait un brillant avenir devant lui en tant que capitaine, se retrouve arrêté suite à une dénonciation calomnieuse de deux individus, jaloux de son succès et de son futur mariage. Injustement accusé par le procureur du roi, il sera emprisonné à vie.

Avis    

Je m’excuse de ne pas tenir ce blog à jour autant qu’avant mais en ce moment je suis vraiment très prise par ma vie professionnelle.
Cela fait quelques semaines que je suis en train de lire cet ouvrage monumental mais sensationnel !
C’est l’histoire d’un homme qui veut se venger des injustices qu’il a subi. Si au début il était attachant – et j’ai eu beaucoup de peine pour lui à ce moment là – il se métamorphose petit à petit en un personnage mystérieux, froid et parfois cruel. Sa façon de se venger est savamment étudiée et il frappe là où le bât blesse : au financier il arrache sa fortune, le juge sera victime de son excès de justice et le général honoré perdra sa réputation. Comme une araignée, Edmond Dantès va tisser patiemment ses fils et les actionner au moment voulu. Personnellement j’ai beaucoup aimé cet aspect du livre, avec toutes les intrigues qui s’enchaînent et le suspens à chaque chapitre.
Parfois, le personnage principal m’agaçait dans sa façon de se prendre pour la main de la Providence mais la fin était belle surtout lorsque Edmond écrit dans sa lettre : « …prier quelquefois pour un homme, qui, pareil à Satan s’est cru un instant l’égal de Dieu et qui a reconnu, avec toute l’humilité d’un chrétien, qu’aux mains de Dieu seul est la suprême puissance et la sagesse infinie….Il n’y a ni bonheur ni malheur en ce monde, il y a la comparaison d’un état à un autre, voilà tout…Toute la sagesse humaine sera dans ces deux mots : attendre et espérer. ».
Le pouvoir de l’argent sur la vie des gens est omniprésent dans ce livre et c’est fascinant de voir à quel point cette époque n’est pas si éloignée de la nôtre. L’auteur dénonce cette société matérialiste où tout n’est que culte de l’apparence dans la haute société bourgeoise et aristocratique, opportunisme et malveillance pour avancer dans sa carrière professionnelle, infidélité dans le couple, jalousies envers ses proches, rumeurs et cancans en tout genre qui remplissent la journée des gens…
Le style d’écriture est léger et simple: les mots coulent aisément, les descriptions alternent bien avec des dialogues intéressants. Néanmoins, j’ai noté quelques répétitions. C’est peut-être dû au fait que ce roman est tout d’abord sorti en feuilleton.
Il y a beaucoup à dire sur cet ouvrage mais je m’arrêterai là. Je vous incite vivement à le lire et à ne pas vous décourager devant le nombre impressionnant de pages !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: La dame de Monsoreau – La reine MargotLa tulipe noire – Le vicomte de BragelonneLes trois mousquetairesPaulineRobin des boisVingt ans après

Tsanga-tsanga

Fiche identité

  • Titre du livre: Tsanga-tsanga
  • Auteur: Jean-Marie Planes
  • Nombre de pages: 84
  • Édition: Mollat
  • Année de publication: 1999

Résumé

Nous avons ici un carnet de voyage d’un Français visitant pour la première fois l’île de Madagascar.

Avis    

En temps normal, il n’y a aucune chance que ce type d’ouvrage attire mon attention. Mais, le paysage me rappelait quelque chose de très familier et c’est en regardant bien le titre que j’ai compris qu’il parlait de Madagascar.
C’est un pays que je connais car j’en suis originaire. J’étais surtout curieuse de connaître l’impression qu’aurait un étranger sur cet endroit. Il nous livre un avis très subjectif, coloré de descriptions de paysages et de coutumes de certaines tribus malgaches comme la circoncision, le respect des Ancêtres, le retournement des morts ou bien les fady sur les jumeaux dans certaines régions. J’ai trouvé qu’il avait une opinion assez juste sur les mœurs de la société actuelle, notamment le comportement détestable de certains étrangers, les inégalités flagrantes de richesse ou bien la conduite des jeunes filles.
Malgré l’effort qu’il a fait pour saisir la culture malgache dans son ensemble, il le regarde toujours avec son œil occidental et il fait quelques jugements de valeur, notamment sur la beauté physique des gens. Puis, pour raconter un certain rite, il décrit les morts comme des « choses ». Cela m’a profondément scandalisé car ce mot, presque anodin,  montre qu’il ne comprend pas l’essence réelle de cette cérémonie, donc toute la base de notre culture. Il a aussi essayé d’intégrer un peu de vocabulaire malgache et c’est une intention louable sauf qu’il y avait pas mal de fautes d’orthographe. J’aurais aimé qu’il demande à quelqu’un de lui épeler le mot ou qu’il consulte un dictionnaire avant de les disséminer dans son bouquin.
Son style d’écriture est assez plat et je me suis vite lassée au bout de quelques pages.
Néanmoins, les magnifiques photos de Pierrot Men entre les pages rattrapent l’ensemble !