Le fantôme de la rue Royale

Fiche identité

  • Titre du livre : Le fantôme de la rue Royale
  • Auteur : Jean-François Parot
  • Nombre de pages : 352
  • Édition : 10 x 18
  • Année de publication : 2001

Résumé

Lors des célébrations des noces du dauphin de France, un feu d’artifice sur la place Louis XV dégénère, causant plusieurs dégâts humains et matériels. Parmi les victimes de cet accident se trouve une jeune femme qui présente des symptômes différents à savoir des traces de strangulation. Intrigué, Nicolas le Floch va mener l’enquête sur cet assassinat habilement masqué.

Avis          

C’est la troisième enquête de Nicolas le Floch que je le lis. Au fur et à mesure que j’avance dans cette série d’enquêtes, je suis de plus en plus déçue. Certes, on suit l’évolution de Nicolas le Floch qui passe de simple commissaire à quasiment homme de confiance de M. de Sartine, le lieutenant-général de police. Il a maintenant ses entrées à Versailles et a même rencontré le roi plusieurs fois.
Mais cette enquête est à périr d’ennui. Les événements se déroulent avec une lenteur exaspérante sans aucun dynamisme. C’est mou ! On s’assoupirait presque en lisant ce roman ! Pourtant, pour mettre un peu de piment, l’auteur fait intervenir des éléments surnaturels et mystiques dans le Paris du XVIIIème siècle.
Voici l’élément qui m’a le plus agacé : Nicolas le Floch démontre la réalisation du crime à travers des hypothèses sans réel fondement dans un jury à huis-clos. À notre époque, ce genre de déclaration farfelue sans preuves réelles et concrètes se solderait par un non-lieu immédiat. Ici, parce qu’il est le chouchou de M. de Sartine, on le laisse faire à sa guise et tant pis pour les procédures légales et la présomption d’innocence !
Le style d’écriture est lourd, peu fluide avec parfois un ton vieillot et guindé. Heureusement, les bons petits plats qui donnent l’eau à la bouche ainsi que les détails croustillants sur les modes de vies parisiennes de l’époque sauvent cette enquête.
Pour conclure, un livre qui m’a déçue ! J’hésite à continuer cette série !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : L’affaire Nicolas Le FlochL’énigme des Blancs-Manteaux – L’homme au ventre de plomb

Le livre de ma mère

Fiche identité

  • Titre du livre : Le livre de ma mère
  • Auteur : Albert Cohen
  • Nombre de pages : 192
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : 1954

Résumé

L’auteur, à travers ce roman autobiographique, retourne sur les traces de son enfance où la figure de sa mère était omniprésente.

Avis     

Qu’est-ce que l’amour d’une mère ? Quelle est la relation que vit une maman avec son fils ? Autant de questions que je me suis posée depuis la naissance de mon petit bout d’homme. Ce livre, tombé à point nommé, a été un réconfort incroyable sur cette merveilleuse expérience qu’est la maternité.
L’auteur, suite au décès de sa mère, revient sur tous les souvenirs qu’il gardait d’elle. Ce livre est un hommage à sa mère qui l’aimait inconditionnellement. Tout chez cette femme n’était qu’amour pour son fils unique, comme les gestes quotidiens ou les petites attentions telles que préparer de bons petits plats, le tenir compagnie la nuit lorsqu’il faisait des insomnies, accourir à ses moindres besoins, etc. Que de moments heureux passés ensemble durant son enfance ! Que de joie, de tendresse et de complicité !
Mais l’auteur regrette aussi de ne pas avoir su montrer à sa mère tout son amour lorsqu’elle était vivante. Il se reproche son indifférence, son ingratitude, ses lettres trop rares, ses colères lorsqu’elle s’inquiétait pour lui, le fait de l’avoir laissé seule au moment de sa vieillesse et de sa mort. Je pense que ce livre est un moyen pour l’auteur de faire son deuil, de « réparer » ce qu’il n’a pas fait et de se faire pardonner.
Le style d’écriture est poétique, lyrique, parfois grandiloquent mais toujours plein de tendresse et de nostalgie. C’est un roman qui montre toute l’étendue de l’amour maternel et de l’amour filial, loin des conflits qui entachent ce type de relation de nos jours et dont la littérature contemporaine est friande.
Pour toutes les personnes intéressées par ce thème, c’est un roman qui mérite le détour. Et pour toutes les mamans du monde, c’est un hymne à l’amour !