Le peuple des rennes (Tome 1 à 2)

Fiche identité

  • Titre du livre : Le peuple des rennes (Tome 1 à 2)
  • Auteur : Robin Hobb
  • Nombre de pages : 560
  • Édition : Pocket
  • Année de publication : 1988

Résumé

Pour préserver son fils Kerleu de l’influence néfaste d’un chaman ainsi que des persécutions des autres villageois, Tillu s’enfuit loin de la tribu. Elle erre dans le Nord, luttant contre le froid jusqu’à sa rencontre avec une tribu nomade qui élève des rennes. 

Avis     

Ces deux tomes sont une catégorie assez hybride, ni totalement ancrés dans la fantasy, mais sans être non plus un roman historique.
Le décor est celui de la préhistoire, au moment des périodes glaciaires où les hommes vivaient en tribu, chassant le gibier et se déplaçant au gré des saisons.
Il s’agit ici des tribulations Tillu, une femme qui a des talents de guérisseuse, accompagnée de son fils Kerleu.
L’auteur évoque, à travers ce dernier, l’autisme. Bien évidemment, ce diagnostic ne pouvait pas être établi à cette époque, mais les comportements de Kerleu semblent s’y rapprocher. Tillu aime son fils, mais parfois a des accès de violence et de désespoir face à son attitude « différente ». Les deux sont ainsi marginalisés, ignorés, et même persécutés par les autres en raison de la peur que son fils suscite.
Mais cette note moyenne s’explique par la lenteur du récit. J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages qui sont stéréotypés et manichéens. Les événements manquent de vigueur. On est bien loin de la fantasy avec des quêtes, des combats et de la magie. Cette histoire s’apparente plus à un roman à l’eau de rose où la question centrale est : Heckram et Tillu finiront-ils ensemble ?
Quant à la magie, mis à part les rites chamaniques, il n’y a rien de très palpitant. Et encore être chaman semble n’être qu’une belle mystification pour avoir une place sociale confortable au sein des tribus.
Pour conclure, je suis déçue de cette saga donc je ne vous le recommande pas ! 

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Esprit d’hiver

Fiche identité

  • Titre du livre : Esprit d’hiver
  • Auteur : Laura Kasischke
  • Nombre de pages : 312
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 2013

Résumé

C’est le matin de Noël, mais cette journée festive commence mal. Holly et son mari se réveillent tard. Tandis que ce dernier part rapidement récupérer ses parents à l’aéroport, Holly se retrouve seule avec leur fille adoptive Tatiana, âgée de quinze ans. Mais le comportement de cette dernière devient de plus en plus énigmatique au fur et à mesure des heures, créant un malaise grandissant entre les deux femmes.

 Avis     

Dès les premières pages, ce livre nous plonge dans une atmosphère oppressante et étrange. Un matin de Noël qui est censé être joyeux se transforme en un long moment angoissant où Holly, la mère, et Tatiana la fille, se retrouvent seules, isolées par le blizzard, sans les invités prévus et des préparatifs à peine entamés.
Le récit alterne entre deux perspectives. Il y a d’abord les discussions entre la mère et la fille, qui prennent un tour accusateur, menaçant, bizarre pour ne pas dire kafkaïen.
Entre ces conversations se glissent subrepticement le passé de Holly. Cette dernière fait un retour en arrière sur ses souvenirs d’enfance, marqués par la maladie génétique de sa mère ; sur les opérations chirurgicales qu’elle a subies pour éviter les mêmes souffrances ; sur la stérilité qui a suivi ces interventions puis sur l’adoption de Tatiana dans un orphelinat en Sibérie.
Holly se pose des questions sur son rôle de mère adoptive. Elle est pleine de culpabilité et d’angoisse à l’idée de ne pas être une bonne mère et d’être rejetée par sa fille puisqu’elle n’est pas sa mère biologique. L’a-t’elle assez choyée, aimée, fait comme il fallait ? Que s’est-il passé pour que l’adorable petite fille se transforme en adolescente désagréable ?
Holly elle-même semble frustrée d’avoir laissé son rêve d’écrivain depuis qu’elle est mère, comme si son inspiration s’est tarie.
Au fur et à mesure de la lecture, j’ai soupçonné la folie de l’un des protagonistes ou bien un cauchemar ou une hallucination qui expliquerait certains détails étranges. Je n’étais pas très loin, si bien que la fin glaciale et abrupte ne m’a pas totalement surprise (un peu quand même !).
Mais le style d’écriture est lourd, pesant et souvent redondant. De plus, je suis excédée par les marques citées, qui vont même jusqu’à la promotion d’un certain téléphone ! C’est scandaleux ! On ne peut même plus avoir la paix lors d’une lecture !
Bref, un roman intéressant avec un dénouement percutant ! À éviter en cas de déprime sous peine de terminer tous les chocolats de la maison ! 

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