Fiche identité
- Titre du livre : Une page d’amour
- Auteur : Emile Zola
- Nombre de pages : 404
- Édition : Gallimard
- Année de publication : 1879
Résumé
Hélène Grandjean, veuve depuis peu de temps, mène une vie monotone et triste dans un appartement perché sur les toits de Paris. Elle doit prendre soin de sa fille Jeanne, une enfant fragile de santé, qui présente régulièrement des crises d’épilepsie et des crises nerveuses. Mais sa rencontre avec le docteur Deberle, son voisin, va bouleverser son quotidien.
Avis
Je continue doucement mon projet sur les Rougon-Macquart. Ce livre, néanmoins, m’a laissé une impression assez mitigée pour ne pas dire déplaisante. Deux thèmes viennent meubler ce récit.
Le premier, comme l’indique le titre, est une histoire d’amour naissante, une passion interdite entre une jeune veuve qui s’ennuie et son voisin, un charmant médecin qui vient régulièrement soigner sa fille. Cette passion naît peu à peu, mais chacun des protagonistes essaie de taire son envie par crainte de se faire rejeter par l’autre et aussi par peur du jugement de l’entourage. D’ailleurs, c’est extrêmement platonique sur une bonne partie du livre : Hélène et le docteur s’échangent des regards, se frôlent brièvement, se promènent dans un jardin, etc. Les rêveries de Hélène viennent meubler le reste. C’est lent à venir, et même quand le dénouement tant attendu arrive enfin, c’est à cause d’un concours de circonstances alambiqué et malheureux plutôt qu’une réelle volonté des deux parties !
Mais, pour moi, ce n’est pas vraiment le but de cette histoire. Si Hélène Grandjean occupe une part significative de ce récit, il y a un autre personnage qui prend une place toute aussi importante : c’est sa fille Jeanne. Malgré son jeune âge et sa condition physique précaire, je l’ai trouvé absolument désagréable, détestable et malsaine. C’est une enfant tyrannique, possessive, aigrie et lunatique. Elle profite de sa maladie pour rendre sa mère esclave de ses caprices. Je reconnais que mon jugement sur Jeanne est dure, mais ma compassion a été emportée par mon agacement devant son caractère manipulateur. L’auteur montre ici le poids de l’hérédité familiale qui pèse sur cet enfant, mais quel fardeau pour elle et son entourage !
Le style d’écriture est riche, avec une abondance de descriptions sur les toits de Paris, la pluie de Paris, les rues de Paris, les nuages de Paris. Oh là là ! J’en ai fait une overdose ! Le ton global du roman est plat, lent avec des personnages peu attachants, qui font que finalement, je n’ai pas apprécié ce roman.
Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Germinal – La conquête de Plassans – La curée – La faute de l’abbé Mouret – La fortune des Rougon – L’assommoir – Le ventre de Paris – Nana – Son Excellence Eugène Rougon – Thérèse Raquin