Fiche identité
- Titre du livre : Cent ans de solitude
- Auteur : Gabriel Garcia Marquez
- Nombre de pages : 460
- Édition : Seuil
- Année de publication : 1967
Résumé
Cette histoire se déroule dans le village de Macondo, un hameau retiré où vit la famille Buendia. Au fur et à mesure que le temps passe, ce clan familial s’agrandit, mais décline progressivement.
Avis
Après plusieurs semaines de lecture, je suis contente d’avoir enfin réussi ce défi qui m’attendait depuis plusieurs années. Je ressors un peu hébétée de ce livre riche, foisonnant, mystérieux et complexe.
C’est un roman qui réussit l’exercice difficile de mélanger tous les genres et tous les sujets avec beaucoup d’humour. On va découvrir comme thèmes principaux : le déclin d’une famille, la politique, la guerre civile qui oppose les conservateurs et les libéraux, les passions amoureuses, les luttes sociales des ouvriers qui travaillent pour les compagnies de plantations de bananes, l’impact des progrès techniques sur le hameau isolé de Macondo.
Le cœur de cette histoire est la famille Buendia que le lecteur suivra sur plusieurs générations. Mais le plus complexe est qu’ils portent tous le même nom, soit Aureliano Buendia ou José Arcadio pour les hommes, soit Amaranta ou Remedios pour les femmes. En plus, avec tous ces noms identiques et la chronologie un peu floue, on finit par s’emmêler les pinceaux. Ce n’est pas bien grave, c’est même original et drôle, car comme le dit si bien Ursula, l’histoire de famille se répète, se mélange et fait une boucle à l’infini.
Au moment où s’y attend le moins, l’auteur va introduire des éléments magiques, fantastiques, mais ça semble si naturel dans ce roman que ça ne m’a pas choqué. Par exemple, un jeune ouvrier qui est toujours entouré de papillons jaunes ; des maladies étranges comme la peste du sommeil ; des fantômes qui côtoient les vivants et qui sont plus vivants que les vivants eux-mêmes ; des personnages avec des durées de vie très longue ; des fourmis rouges qui envahissent la maison, etc.
Le style d’écriture est riche et complexe. C’est une lecture exigeante qui nécessite une certaine disponibilité d’esprit. Pour savourer ce livre, il faut se laisser emporter dans ce tourbillon sans penser à la logique ni à la rationalité. Tout n’est que sensation, sentiment, émotion, instantané, magie et féerie. Il y a des passages mémorables, notamment la diatribe de Fernanda lors de la pluie (pas de point, mais une succession de virgules pendant plusieurs pages).
Pour conclure, ce fut une lecture hors des sentiers battus pour moi, un souvenir que je chérirai même si je n’ai pas mis le cinquième cœur.
Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Chronique d’une mort annoncée – L’amour aux temps du choléra – Mémoire de mes putains tristes