Fille du destin

Fiche identité

  • Titre du livre: Fille du destin
  • Auteur: Isabel Allende
  • Nombre de pages: 445
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1998

Résumé

Cette histoire commence au Chili dans le port de Valparaiso. Abandonnée à la porte de la famille Sommers, Eliza va vivre une existence douillette jusqu’à ces seize ans. Mais lorsqu’elle s’éprend de Joaquin qui quelques mois après embarque pour la Californie, celle-ci décide de le retrouver.

Avis     

Les romans sud-américains que j’ai lus sont toujours colorés, joyeux et plein d’énergie, c’est à dire tous les ingrédients dont j’avais besoin en ce moment après un coup de blues.
Cette histoire, écrite avec une plume légère dynamique et vive, est prenante. Il s’agit de la vie d’Eliza Sommers, qui commence plutôt mal parce qu’elle est abandonnée dès la naissance à la porte d’une famille, qui heureusement, l’accueille avec bienveillance.
Cette histoire est divisée en deux temps : il y a d’abord celui de son enfance et de son adolescence à Valparaiso dans un ménage anglais, les Sommers. C’est une existence douce et monotone, rythmée par quelques cours, des visites aux familles des riches classes sociales chiliennes et aussi par des moments de loisirs heureux en compagnie notamment de Mama Fresia la cuisinière. J’ai aimé cette ambiance un peu feutrée, lente et pleine de descriptions.
Ensuite commencent ces aventures en Californie pour retrouver son amant perdu et fuir sa famille d’accueil. C’est ainsi qu’elle va rencontrer Tao Chi’en, un chinois, avec qui va naître une grande histoire d’amitié teintée parfois d’ambiguïté. Cette seconde partie nous permet aussi de découvrir aussi l’époque historique de la ruée vers l’or en Californie : les conditions de vie précaires des chercheurs d’or, le développement des villes et de certaines fortunes, le racisme et les inégalités qui régnaient entre les différentes catégories de population (Indiens, Yankees, Sud-américains, Mexicains, Chinois etc..) ainsi que les conditions sociales des prostituées, plus particulièrement les jeunes filles chinoises vendues.
Les personnages sont attachants, drôles et sympathiques. Mais je n’ai pas mis le 5ème cœur pour plusieurs raisons : parfois on s’essouffle au niveau de la première partie à cause de quelques longueurs. Ensuite, la fin est trop abrupte et laisse un choix infini au lecteur!
Pour conclure, ce livre reste quand même une lecture divertissante et agréable.

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Sur le bord de la rivière Piedra

Fiche identité

  • Titre du livre: Sur le bord de la rivière Piedra 
  • Auteur: Paulo Coelho
  • Nombre de pages213
  • Édition: Editions 84
  • Année de publication: 1994

Résumé

Pilar retrouve son ami d’enfance après onze ans de séparation. Ensemble, ils décident de passer quelques jours ensemble dans les Pyrénées.

Avis          

J’ai toujours un sentiment mitigé quand je lis cet auteur. D’un côté, j’aime le côté où il encourage les gens à vivre leur rêve, à s’affranchir de certaines barrières qui les empêchent d’apprécier pleinement leur vie. Mais je trouve qu’il y a un côté moralisateur, un peu benêt et niais qui me freine souvent.
Ici, nous retrouvons une femme qui rencontre son amour d’enfance après plusieurs années de séparation. Chacun a eu son parcours personnel, parsemé de choix, d’embûches et de douleurs. Ils sont à la recherche de leur rêve ou de leur confort et sont parcourus de doutes. Néanmoins, ces personnages ne m’ont pas paru attachants ni crédibles : je les ai trouvé superficiels, brouillons et un peu stéréotypés quand même. Bref, leur histoire ne m’a pas touché plus que ça.
Il est aussi question de religion, plutôt de spiritualité et de mysticisme dans ce roman : l’auteur évoque la face féminine de Dieu, la déesse nourricière et mère. Je n’entrerai pas dans cette discussion ni dans aucune polémique relative à ce sujet. Certaines crieraient à l’hérésie et brûleraient le livre, l’auteur et les lecteurs sur un bûcher bien chaud. Pour ma part, je pense que chacun est libre d’avoir sa propre foi, ses croyances aussi du moment qu’elle ne s’impose pas et n’entrave pas celle des autres.
Le style d’écriture est banal, enfantin et n’est pas exceptionnel.
Au final, ce livre donne un mélange assez indigeste entre une histoire d’amour, du mysticisme religieux et un traité de développement personnel. Bof, bof, un roman passable qui peut être facilement évité !

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