Le journal d’un homme de trop

Fiche identité

  • Titre du livre: Le journal d’un homme de trop 
  • Auteur: Ivan Tourgueniev
  • Nombre de pages: 89
  • Édition: Le livre de poche 
  • Année de publication: 1850

Résumé

Cette histoire est le journal d’un jeune homme malade qui se meurt peu à peu. Il emploie ces derniers moments à écrire une partie de sa vie. 

Avis          

Ce court roman, qu’on peut qualifier de nouvelle, est une jolie pépite de la littérature classique russe.
Ce journal est bref, mais n’en est pas moins intense et extrêmement bien écrit. Le narrateur dresse un portrait de lui sans concession : il se juge très durement et met en avant ses défauts et ses faiblesses. Il se décrit comme un homme « superflu », un homme de trop, inutile, presque un parasite dans la société. Pour mieux étayer son propos, il nous parle d’un événement qui a marqué son existence : c’est un voyage dans une petite ville de province où il tombe amoureux d’une jeune femme nommée Lise. Mais…
Les émotions sont extrêmement bien décrites, d’un réalisme saisissant. J’ai ressenti de la compassion pour ce protagoniste et en même temps je comprenais ces sentiments : ne pas se sentir à sa place, faire tout de travers alors qu’il est animé des meilleures intentions, regretter de n’être que cet être insipide, maladroit et timide.
Il y a une seconde nouvelle intitulé « Trois rencontres » dans l’ouvrage que j’ai lu mais elle est assez quelconque : il s’agit d’un homme qui rencontre trois fois une femme mystérieuse dont il essaie de découvrir le secret.
Le style d’écriture est limpide, clair et fluide. C’est agréable à lire, rien à voir avec mes précédentes lectures !
Pour conclure, c’est un roman méconnu de Tourgueniev qui mérite le détour !

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Tarass Boulba

Fiche identité

  • Titre du livre: Tarass Boulba
  • Auteur: Nikolaï Gogol
  • Nombre de pages: 250
  • Édition: Folio
  • Année de publication: 1835

Résumé

Après quelques années d’études dans un séminaire, Ostap et Andry reviennent chez leur père, Tarass Boulba. Ce dernier décide de les initier à la vie des cosaques.

 Avis          

Lorsqu’on voit la couverture de ce livre, on imagine des pirates et des beuveries sans fin. En fait, ce livre est plus que ce premier aperçu et je vous invite à découvrir ce formidable roman russe.
Il est question ici de cosaques qui sont des guerriers coriaces, fiers et impitoyables de l’Europe de l’Est. Leur vie se scinde en deux : soit au setch (une espèce de campement exclusivement masculin où se retrouve tous les cosaques), pour faire la fête tous les jours ; soit sur les champs de batailles contre leurs principaux ennemis qui sont les Polonais et les Tatars. Leur but est de défendre, corps et âme, la religion orthodoxe et les traditions contre les païens.
Nous suivons ici l’épopée de Tarass Boulba et de ces fils Ostap et Andry. Après une longue chevauchée dans la steppe, des festivités sans fin au setch, ils vont aller envahir les Polonais, piller les villes, massacrer les villageois et détruire les églises catholiques. Nous allons assister à des combats violents et épiques ; du sang qui coule ; des sièges sans fin ; des armées qui s’affrontent. Ce roman est presque l’ancêtre de la fantasy.
Les images défilent sous nos yeux et on a l’impression d’être sur place grâce à au style d’écriture fluide, agréable, très vif et rythmé.
Pourquoi pas le 5ème cœur ? Même pour un lecteur contemporain conscient du contexte historique de ce livre, la place donnée aux Juifs me met un peu mal à l’aise car les descriptions les concernant sont railleuses et ironiques. Je ne reproche rien à l’auteur qui, de toute façon, reproduit les préjugés de l’époque.
En tout cas, malgré ce petit bémol, c’est un livre court qui intéressera tous les amoureux de la littérature russe comme moi!

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