Les frères Karamazov

Fiche identité

  • Titre du livre: Les frères Karamazov
  • Auteur: Fédor Dostoïevski
  • Nombre de pages: 915
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1879

Résumé

Cette histoire se déroule en Russie dans une petite ville de province. La famille Karamazov, longtemps séparée, se retrouve réunie chez le père Fédor Pavlovitch Karamazov. Mais un drame éclate bientôt.

Avis          

Après trois semaines de lecture quasi continue, je vous présente enfin ce chef-d’œuvre. Il a fallu beaucoup de temps avant que je me décide à le lire, mais ça y est c’est chose faite et je suis vraiment très contente.
D’emblée, je le dis : c’est un roman complexe, fouillé et très riche qui aborde plusieurs thèmes et présente en plus de l’intrigue principale des histoires annexes. Le livre est divisé en deux grandes parties.
La première partie, sur environ cinq cent pages, nous présente progressivement la famille Karamazov : le caractère du père Fédor Pavlovitch et celui de ces trois fils Dmitri, Ivan et Alexis ; les relations qu’ils nouent entre eux, les drames amoureux et existentiels qui les déchirent. Ce sont des personnages tortueux, passionnés, remplis de doutes et en proie pour certains à une forte crise existentielle. La seconde partie se concentre sur le drame, à savoir le meurtre du père, et le procès qui en découle.
Les personnages du livre sont nombreux mais extrêmement bien travaillés et très réalistes : le valet Smerdiakov, Grouchenka, Catherina Ivanovna, Grigori et sa femme Martha, la famille Sneguirev, Kolia Krassotkine, Lise, Rakitine, le startez Zossime etc.
Décrit ainsi, mon commentaire semble vide et creux, mais je ne trouve pas les mots pour vous exprimer tout ce qui me tient à cœur. En tout cas, l’auteur développe plusieurs thèmes mais je ne parlerai que du principal qui est celui de la religion, vu sous deux angles : celui de la foi, via l’histoire de la vie du staretz Zossime et la personnalité d’Aliocha, un jeune homme naïf, candide et généreux (qui me rappelle beaucoup le prince Muichkine dans son ouvrage L’idiot) ; et celui de l’athéisme et du triomphe de la raison intellectuelle symbolisé par Ivan.
Le style d’écriture est magnifique, splendide, riche et élégant. Bien que je ne comprenne pas le russe, je sens que le traducteur a fait un bon travail de transcription et qu’il a su nous rapprocher au plus près de la psychologie et des idées de l’auteur.
Tant de choses pourraient être dites ; tant d’interprétations et d’analyses de l’ouvrage pourraient être développées mais la place et le temps me manquent donc je m’arrêterai là.
Pour conclure, je considère que c’est un grand chef-d’œuvre à découvrir !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Carnets du sous-solCrime et châtimentLe joueur L’idiot – Souvenirs de la maison des morts 

Le maître et Marguerite

Fiche identité

  • Titre du livre: Le maître et Marguerite
  • Auteur: Mikhaïl Boulgakov
  • Nombre de pages: 581
  • Édition: Pocket
  • Année de publication: 1967

Résumé

Cette histoire raconte les facéties du diable, ici nommé Woland, et ses compagnons dans le Moscou des années 1920.

Avis    

Comment vous exprimer ma consternation après avoir terminé cet ouvrage considéré comme un chef-d’œuvre ? Il n’y a eu hélas aucun atome crochu entre lui et moi. Et pourtant, qu’est-ce que j’aime la littérature russe, mais ici, je n’ai pas du tout accroché.
C’est une histoire étrange, difficile à décrire et à raconter, avec des passages burlesques, d’autres proches de la folie ou de la schizophrénie, avec un humour déjanté, des situations rocambolesques et fantasmagoriques. En gros, le diable et ses trois acolytes qui sont Béhémoth un gros chat noir, Koroviev et Azazello, débarquent à Moscou et y sèment la pagaille : séances de magie noire en plein théâtre des Variétés, décapitations, enlèvements et disparitions de certains personnages…Mis à part les farces de ces quatre compères, nous suivons également l’histoire d’amour du Maître, écrivain censuré, et de Marguerite son amante. Et enfin, en parallèle à ces deux sujets, nous avons également le récit des remords de Ponce Pilate et une version de l’identité de Yeshoua qui est originale et bien loin des Évangiles.
Certains passages m’ont paru opaques, peut-être parce que je n’ai pas compris l’ironie ou les personnes visées derrière, comme le bal de Satan, le voyage de Marguerite sur le balai ou bien le songe de Nicanor Ivanovitch etc. Ce récit est des plus imprévisibles, impossible de deviner ce qui pourrait se passer en tournant la page. Il ressemble à une espèce de puzzle, mais qui m’a paru sans queue ni tête : je me suis égarée dans ces délires intellectuels et je n’ai apprécié ni le déroulement du récit ni l’enchevêtrement alambiqué de ces histoires, encore moins la conclusion qui m’a paru inachevée.
Le style d’écriture est riche, dynamique mais reste globalement fluide. L’auteur a une façon de décrire qui est colorée, avec un ton que je qualifierai de taquin. Ce n’était peut-être pas le bon moment pour moi pour le lire, à moins que je manque d’humour ou de légèreté. Toujours est-il que ce fut une lecture difficile et exigeante, et que je ne recommanderai surtout pas à un lecteur débutant ! Pour être franche, je garderai même de ce récit un mauvais souvenir…