Adrienne Mesurat

Fiche identité

  • Titre du livre: Adrienne Mesurat
  • Auteur: Julien Green
  • Nombre de pages: 376
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1927

Résumé

Adrienne Mesurat, une jeune fille de dix-huit ans, s’étiole entre un père vieux et tyrannique et une sœur plus âgée, maladive et célibataire. Le regard d’un homme, croisé lors d’une promenade, lui fait prendre conscience de sa misérable existence.

Avis    

Une impulsion soudaine me poussa à emprunter ce livre, bien que je n’en aie jamais entendu parler. A ce jour, je ne sais toujours pas ce qui m’a attiré vers ce livre plutôt fin sans même une couverture agréable. Le résumé proposé par l’éditeur semblait alléchant car il promettait une héroïne au rang d’Eugénie Grandet – que je connais déjà – et Emma Bovary – que je n’ai pas encore découvert mais ça ne saurait tarder. Comment expliquer ce résultat aussi catastrophique ?
Je ne blâmerai pas le style d’écriture. Il est simple, fluide et de bonne qualité, avec des descriptions qui alternent bien avec les dialogues. L’auteur entre dans l’intimité de chaque personnage et décortique minutieusement chacun de leurs états d’âmes.
L’atmosphère est sombre, glauque et  triste au point de donner l’impression d’aspirer toute joie autour de soi. Nous suivons les journées ternes et ennuyeuses de la famille Mesurat. Chaque activité est réglée selon un emploi de temps précis et y déroger paraît presque une hérésie. Les deux jeunes filles sont oisives et passent le plus clair de leur temps, seules, entre quatre murs. Et voilà qu’un évènement anodin, totalement insignifiant, perturbe Adrienne et lui donne des idées de rébellion.
Pour moi, seule la monotonie et la solitude de sa vie expliquent cette obsession, cet acharnement proche de la folie. Je n’ai ressenti aucune sympathie pour l’héroïne. Elle broyait constamment du noir, changeait d’avis, s’enfonçait dans un cercle vicieux et s’accrochait à cette chimère, unique sens à sa vie. L’auteur arrive à donner un accent très réaliste à cette descente aux enfers. Malheureusement, il y a quelques longueurs et à un moment je me suis lassée de cette fille inconstante, dépressive, et faible. J’avais envie d’en finir et de jeter le livre par la fenêtre tellement il me paraissait long et oppressant.
Le talent de l’auteur est indéniable puisqu’il arrive à déclencher toutes ses émotions non seulement chez le personnage principal mais aussi le lecteur. Mais cette histoire pousse à la dépression, donc si vous vous sentez l’âme en peine, ne le lisez pas. Personnellement je l’ai trouvé trop noir, amer, sinistre etc.…
Bref, je n’ai absolument pas aimé !

Je l’aimais

Fiche identité

  • Titre du livre: Je l’aimais
  • Auteur: Anna Gavalda
  • Nombre de pages: 126
  • Édition: J’ai lu
  • Année de publication: 2002

Résumé

Chloé se retrouve seule, avec deux petites filles en bas âge. Tous ses projets de bonheur s’envolent avec ce départ car son mari l’a quitté pour une autre.  Son beau-père, Pierre, l’emmène dans leur maison de campagne afin qu’elle puisse cicatriser ses blessures.

Avis    

Jusqu’à une certaine époque, Anna Gavalda avait une place non négligeable dans mes lectures. Son style d’écriture, qui me plaisait beaucoup, a perdu son effet sur moi au fil du temps.
Cette histoire m’a semblé tellement creuse et  vide que je n’arrive pas à comprendre l’engouement que j’ai eu auparavant pour cet auteur. Ecrite à la 3ème personne, elle raconte les sentiments qui envahissent Chloé après l’abandon de son mari. Son beau-père décide alors de lui raconter son adultère et ses regrets. Lorsque il  décrit sa relation tumultueuse avec Mathilde et justifie son choix de vie, je n’ai ressenti que de l’ennui. Et alors, cela change quoi ? Sérieusement, ne me dites pas qu’il l’a consolé en lui partageant ses problèmes conjugaux !
Malgré le caractère tragique de la situation, j’ai eu une certaine antipathie pour les deux protagonistes. Ils m’ont paru égoïstes, vains et superficiels avec leurs « moi« , leurs « je« , leurs « mes » tous les deux mots.  Pour moi, ils ne communiquaient pas, ils s’écoutaient parler, ils monologuaient sur leur petite personne et leur vie si banale. Et quoi de plus facile de dire « la vie a décidé que.. » pour justifier ses actes et ses remords ?
Ce livre manque totalement de profondeur et de réflexion. Il suinte juste de bons sentiments, de petites citations ridicules sur le bonheur, l’amour ou la vie. L’auteur n’a pas su exploiter le thème initial. J’ai l’impression qu’au contraire, elle fait l’apologie de l’individualisme et de la satisfaction de ses propres désirs et tant pis si on casse les gens, tant pis si on fait du mal à son entourage !
Le style d’écriture est très léger, avec des dialogues plats, creux, monosyllabiques et sans intérêt.
Un conseil : passez votre chemin !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Ensemble c’est toutJe voudrais que quelqu’un m’attende quelque partL’échappée belle