La duchesse de Langeais

Fiche identité

  • Titre du livre : La duchesse de Langeais
  • Auteur : Honoré de Balzac
  • Nombre de pages : 248
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1834

Résumé

Comme toutes les femmes de la société parisienne, la duchesse de Langeais mène une vie ponctuée de bals, de fêtes et de passions éphémères et platoniques. Lorsqu’elle rencontre le marquis de Montriveau, elle décide de le séduire pour s’amuser. Mais…

Avis         

C’est mon second Balzac pour cette année, mais je garde une fois de plus une note moyenne mais correcte.
Il s’agit ici de l’histoire d’une passion amoureuse, destructrice pour les deux protagonistes. Tout commence par un jeu – pour ne pas dire inconséquence – de la part de la duchesse de Langeais. L’arrivée du marquis de Montriveau, nouvelle attraction éphémère des salons parisiens, intrigue notre chère duchesse. Pressée de tester ces charmes et son pouvoir de séduction sur cet étranger, elle joue avec les sentiments du marquis en étant tour à tour coquette, tendre et distante. Bref, pour être simple, c’est une allumeuse. Victime de leurs émotions, emportés et torturés par les affres de la passion, la duchesse et son amant paieront bien cher leur orgueil.
L’auteur nous livre un portrait féroce de la société parisienne aristocratique du XIXème siècle. C’est une vie creuse et vide rythmée par les réceptions, les bals, les visites dans les salons et les cancans en tout genre. Il critique notamment l’inertie de la noblesse face aux événements politiques ; le fait qu’elle soit imbue et trop sûre de ces acquis.
Le style d’écriture est riche, plein de passion et d’émotion. J’ai quand même eu du mal à entrer dans l’histoire et à suivre de près certains évènements en raison de la lourdeur de certaines descriptions.
Ce livre reste quand même court pour ceux qui aimeraient découvrir une partie de la Comédie Humaine, donc je vous le recommande !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Eugénie GrandetIllusions perduesLe bal de Sceaux – Le colonel ChabertLe père GoriotLes employésSplendeurs et misères des courtisanes – Ursule Mirouët 

Peste et choléra

Fiche identité

  • Titre du livre : Peste et choléra
  • Auteur : Patrick Deville
  • Nombre de pages : 253
  • Édition : Points
  • Année de publication : 2012

Résumé

Jeune chercheur membre de l’équipe de Pasteur, le Dr. Yersin préfère quitter les laboratoires pour s’engager dans une existence remplie de voyages et d’aventures.

Avis          

C’est avec un soulagement intense que je termine ce livre que j’ai traîné comme un boulet pendant plus d’une semaine. Je n’en pouvais presque plus, j’ai failli craquer et abandonner plus d’une fois, mais ça y est, ouf, c’est fini et je m’en vais faire mon commentaire.
L’auteur nous partage ici la vie d’Alexandre Yersin, un homme méconnu et qui a pourtant eu une existence des plus riches en devenant au fil des années scientifique, explorateur et aventurier. Il a identifié le bacille de la peste et a aussi créé le sérum anti-pesteux ; il a exploré une partie de l’Asie notamment le Vietnam et le Cambodge ; il a contribué au développement de la région de Nha Trang par la création d’un laboratoire et de plantations.
C’est une histoire qui aurait pu être bien, mais le style de l’auteur a TOUT gâché. C’est lourd, indigeste, prétentieux et maniéré. Il utilise des phrases hachées et courtes, sans parfois ni sujets ni verbes. Son ton est monocorde, répétitif, un ennui total ! Pour résumer, c’est l’art de rendre un sujet à priori intéressant aussi rébarbatif que la lecture d’une notice de médicament !
Les interventions de l’auteur dans le récit ne servent à rien, sinon à montrer qu’il a bien creusé son sujet comme un bon élève, mais pour le lecteur, ces digressions sont inutiles. La chronologie est décousue et imprécise et à chaque chapitre, on a du mal à se situer par rapport à la vie de Yersin. Enfin, le personnage décrit par l’auteur est peu attachant puisqu’il semble être froid et distant, orgueilleux et sans attaches. Je trouve que c’est dommage de réduire Yersin à cette image : je pense au contraire que c’était un visionnaire, quelqu’un avec un sacré caractère, mais l’auteur n’a pas su exploiter ce potentiel.
Il y a un détail important à ne pas omettre : ce livre a bénéficié de « l’aide » de l’Institut Pasteur, donc ne vous étonnez pas de voir ici l’apologie de cette institution et une image de Pasteur bien trop idyllique (ce qui est gênant lorsqu’on connaît ces querelles avec Bécamp).
Je suis même étonnée que ce roman ait pu bénéficier d’un prix, vu la médiocrité de son style, mais bon, je dis ça, je dis rien !
À écarter des listes de lecture, à classer dans un carton dans le grenier !