Le premier amour est toujours le dernier

Fiche identité

  • Titre du livre: Le premier amour est toujours le dernier
  • Auteur: Tahar Ben Jelloun
  • Nombre de pages: 200
  • Édition: Edition du Seuil
  • Année de publication: 1995

Résumé

Tahar Ben Jelloun nous partage ici une vingtaine de nouvelles sur le thème de l’amour et de la sexualité.

Avis    

En 2009, j’avais déjà lu un ouvrage de cet auteur intitulé Partir et je sais que j’en ai gardé un souvenir très mitigé. Quatre ans après, je me replonge dans une ces œuvres en espérant que le thème me plaira mieux. Le titre, très évocateur,  fait penser immédiatement à une histoire d’amour orientale et exotique. Quelle déception en apprenant qu’il s’agit seulement d’une vingtaine de nouvelles !  D’ailleurs elles sont de qualités très inégales, c’est à s’arracher les cheveux de dépit !
L’auteur évoque les rapports entre les hommes et les femmes, principalement au Maroc et dans les pays du Maghreb : entre malentendus et incompréhensions réciproques, scènes érotiques, histoires d’adultère et de manipulation, séduction et célibat, mythes et superstitions….
Il plonge parfois dans des envolées lyriques qui m’ont paru souvent très floues. Je me suis profondément ennuyée et il s’en est fallu de peu que je ferme ce recueil de nouvelles sans le terminer. Même si le début semblait prometteur, l’auteur s’essouffle très vite dans le développement de ces intrigues. Il essaie de mêler plusieurs genres : le récit journalistique, les anecdotes racontées au coin des rues, les contes etc… mais il n’en excelle dans aucun.
J’admets que cette critique est très dure, d’autant plus que Tahar Ben Jelloun est un écrivain connu. Je suis consciente que le travail d’écriture est un exercice difficile mais je n’ai pas réussi à accrocher et à m’intéresser à ces histoires. Un grand dommage !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Partir

Le monde s’effondre

Fiche identité

  • Titre du livre: Le monde s’effondre
  • Auteur: Chinua Achebe
  • Nombre de pages: 254
  • Édition: Présence africaine
  • Année de publication: 1958

Résumé

Cette histoire se déroule dans un village africain, chez les Ibos. Nous suivons la vie d’Okonkwo, un notable prospère qui doit son succès à sa persévérance. Mais lui et les siens ne se doutent pas que leurs vies voleront bientôt en éclats…

Avis    

Ce livre est souvent décrit comme un des incontournables de la littérature africaine du XXème siècle. Je trouve qu’il mérite pleinement ce qualificatif. Cette histoire fut pour moi une superbe découverte.
Le récit se divise en deux grandes parties. La première raconte la vie quotidienne d’un village ibo nommé Umuofia. Nous suivons les rites, les croyances et les superstitions qui imprègnent chaque moment de leur existence (conflits entre clans, mariages, enterrements, jours de marché, tribunal…). Nous découvrons leurs dieux, les relations dans la famille, la place des hommes et des femmes dans le village, le travail journalier dans les champs. L’auteur nous donne une vision très réaliste du fonctionnement d’un clan sans sombrer dans l’idéalisme ou dans l’utopie. Même si dans l’ensemble la vie sociale dans le village se déroule relativement bien, Chinua Achebe n’hésite pas à pointer du doigt certaines pratiques comme le sacrifice humain ou l’abandon d’enfants jumeaux à leur naissance.
Dans la seconde partie du livre, un événement vient détruire cet équilibre social : l’arrivée des missionnaires blancs et des colons. Ces derniers viennent imposer petit à petit leurs croyances et leurs institutions et menacent les coutumes ancestrales et la cohésion sociale. On voit la société ibo se disloquer et se désagréger sous nos yeux. L’auteur a une vision juste des dégâts causés par la colonisation et la diffusion du christianisme au sein de ces communautés. Il a su décrire avec précision, sans agressivité ni rancune, la disparition progressive des fondements du village d’Umuofia.
J’ai ici un peu de mal à juger le style d’écriture, ce qui explique le 4ème cœur : comme je l’ai lu en anglais, j’ai eu du mal à appréhender une partie du vocabulaire (malgré un dictionnaire très costaud). J’ai trouvé parfois l’ensemble peu fluide, mais ici, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même de ne pas encore maîtriser la langue de Shakespeare. J’ai remarqué aussi qu’au niveau de certains chapitres, j’avais plus l’impression de lire un essai sur la vie des ibos qu’un roman.
En tout cas, je vous recommande fortement ce livre ! To be read ? Of course !!!