Anna

Fiche identité

  • Titre du livre : Anna 
  • Auteur : Niccolo Ammaniti
  • Nombre de pages : 320
  • Édition : Grasset
  • Année de publication : 2015

Résumé

Un virus mortel nommé la Rouge a déferlé sur l’Europe : la population adulte est décimée tandis que les enfants sont protégés jusqu’à la puberté. Anna se retrouve seule avec Astor, son frère de sept ans. Elle essaie de survivre tant bien que mal en parcourant les villes désertes livrées au pillage. Mais un soir, en rentrant, son frère a disparu. Anna décide de partir à sa recherche.

Avis     

Ce livre est à mi-chemin entre le Fléau de Stephen King et La Route de Cormac McCarthy. Le lecteur débarque dans un monde apocalyptique où seuls les enfants sont les derniers survivants de la race humaine. Une fois la puberté atteinte, ils meurent tous, attaqués par un virus appelé la Rouge. Partout ne restent que des scènes de désolation et de pillage.
Nous allons suivre Anna, une adolescente qui essaie de survivre tant bien que mal avec son petit frère de sept ans prénommé Astor. Ce dernier disparaît de la maison alors qu’elle cherche des médicaments en ville. Déterminée à le retrouver, elle va affronter de multiples dangers.
L’auteur distille un suspens qui prend le lecteur à la gorge : Anna va-t-elle s’en sortir ? Comment survivre dans ce monde où les enfants se comportent de manière aussi imprévisible et sauvage ?
Le style d’écriture est agréable et fluide. Les événements s’enchaînent avec une bonne cadence, sans temps mort. Les descriptions restituent bien l’ambiance inquiétante et dangereuse où évoluent les deux enfants. Certaines scènes donnent froid dans le dos notamment celle de l’accident de Pietro, celle des enfants qui poursuivent les vaches ou même la chambre où se trouve le squelette de la mère, etc.
Je n’ai pas mis le 5ème cœur, car beaucoup de questions sont restées sans réponse : des adultes ont-ils survécu ailleurs ? D’où vient le virus ? Que sont devenus la communauté des enfants dans l’Hôtel des Thermes ? Anna est-elle immunisée contre la Rouge ou pas encore ? Que vont-ils devenir une fois arrivé sur le continent ?

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Je n’ai pas peur

Les braves gens ne courent pas les rues

Fiche identité

  • Titre du livre : Les braves gens ne courent pas les rues
  • Auteur : Flannery O’Connor
  • Nombre de pages : 288
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : 1949

Résumé

Ce livre est une collection d’une dizaine de nouvelles qui se déroulent dans le sud des Etats-Unis. 

Avis     

En quelques lignes, le lecteur plonge dans l’ambiance particulière de chacune de ses nouvelles. Elles sont très éclectiques, certaines passionnantes, d’autres nettement moins.
Le décor est celui du sud des Etats-Unis, dans ces zones sinistrées et rurales où règne la pauvreté, la misère et l’ignorance. Celle qui m’a le plus touchée est la dernière nouvelle intitulée « La personne déplacée ». Il est question ici d’immigration, de racisme et de bêtise humaine qui conduisent à des conséquences dramatiques pour tous les protagonistes. Celle-ci est vraiment la plus belle de toutes les nouvelles.  
Le reste est assez mitigé : un serial-killer qui se retrouve nez à nez avec une famille qui a fait un détour sur la route des vacances ; un grand-père et son petit-fils en balade à Atlanta ; un vendeur de Bibles qui cache bien son jeu ; un vieux général qui assiste à la remise de diplôme de sa fille ; un jeune garçon qui est fasciné par un prédicateur, etc.
Le style d’écriture est fluide, concis, parfois glacial. En quelques mots, l’auteur nous plonge dans le quotidien de ces villes rurales délaissées, dans la vie des petites gens qui sont engluées dans leur train-train quotidien, empêtrées dans leur égoïsme, leurs préjugés et leur manque d’ouverture d’esprit.
Bref, des nouvelles qui ne sont pas joyeuses, mais qui décrivent bien la bêtise de l’être humain.