La poursuite du bonheur

Fiche identité

  • Titre du livre : La poursuite du bonheur 
  • Auteur : Douglas Kennedy 
  • Nombre de pages : 773
  • Édition : Pocket
  • Année de publication : 2001

Résumé

À l’enterrement de sa mère, Kate Malone remarque une dame qui ne la quitte pas des yeux. Cette dernière finit par la contacter et devient de plus en plus insistante. Kate accepte de la rencontrer et découvre un lourd secret de famille.

Avis     

J’ai hésité à lire cet ouvrage, car je croyais, à tort, tomber sur un ouvrage du style Musso ou Lévy. En réalité, cette histoire est magnifique, profonde et tellement touchante.
Sara Smythe rencontre Jack Malone a une soirée. C’est le coup de foudre, mais malheureusement, il doit embarquer le lendemain pour l’Europe. Sara est persuadée que c’est l’amour de sa vie, mais elle attend en vain sans aucun signe de sa part.
Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce livre. On découvre d’abord l’amour fraternel, cette complicité unique qui lie Sara et Éric malgré des chemins de vie différents. Puis, il y a le grand amour : qu’est-ce qui se passe si on rencontre l’amour de sa vie, mais pas au bon moment ? Peut-on tout pardonner même ce qui est impardonnable ? La peur, la lâcheté, l’orgueil, l’aveuglement auront des conséquences sur chacun des protagonistes. J’en ai ravalé des larmes de frustration et de colère devant tellement de gâchis.
Les personnages sont attachants, avec, pour moi, un coup de cœur pour Sara. J’ai aimé son indépendance, son courage devant les épreuves et sa résilience. L’auteur nous décrit la vraie vie, celle des choix difficiles, celle des actes manqués et des destins brisés. Ce livre est l’occasion pour l’auteur de montrer aussi les conséquences du maccarthysme, période sombre de l’histoire américaine où une chasse aux sorcières a été faite pour tous les sympathisants communistes.
Le style d’écriture est agréable, fluide et léger. L’auteur restitue avec brio les émotions des personnages.
Je suis sortie de cette lecture complètement émerveillée, mais en larmes. La littérature est magnifique lorsqu’elle nous fait autant vibrer.
Un livre à découvrir en toute urgence !   

Le maître des illusions

Fiche identité

  • Titre du livre : Le maître des illusions
  • Auteur : Donna Tartt
  • Nombre de pages : 789
  • Édition : Pocket
  • Année de publication : 1992

Résumé

Richard Papen décroche une bourse pour l’université de Hampden, dans le Vermont. Il laisse peu de choses derrière lui : une adolescence morose et terne ; des parents avec qui il ne s’entend pas. Arrivé là-bas, il est intrigué par Julien, un professeur de lettres classiques excentrique, qui n’enseigne qu’à cinq élèves. Richard parvient à s’introduire dans ce groupe restreint. Mais…

Avis     

J’ai pris une terrible claque à la fin de ce livre. Il m’a tellement secoué que j’ai mis du temps à m’en remettre. Je peux vous dire une chose : j’ai adoré cette histoire !
Richard arrive à intégrer un cours élitiste de lettres classiques où ne sont admis que cinq étudiants. Ces derniers restent entre eux et n’ont quasiment aucun contact avec les autres étudiants de la faculté de Hampden. Petit à petit, Richard soupçonne qu’ils cachent un secret. Quand il le découvrira, il sera pris dans un engrenage infernal.
Dès le début du livre, on sait ce qui va se passer donc ce n’est pas un roman policier.
L’auteur nous plonge dans une atmosphère remplie de suspicion, de mensonges, d’égoïsme et de non-dits. Elle distille un suspense insoutenable, car le lecteur a envie de comprendre ce qui a entraîné cet événement et ensuite ses conséquences. 
Lorsqu’on observe le contexte, je me dis que les personnages ne pouvaient pas réagir autrement, vu leur passé : riches et nantis depuis leur naissance, ces jeunes ont vécu dans un monde où les règles s’appliquaient pour le reste du monde sauf eux. Leur vie n’est que la recherche de plaisirs et de nouvelles expériences, loin des contingences du monde réel. J’étais fascinée par leur vie et j’ai ressenti, malgré moi, beaucoup d’empathie pour ces personnages ni blancs ni noirs, juste dans cette zone grise où tout le monde pourrait être si l’opportunité se présentait. Malgré leur cruauté, leur égoïsme et leur absence totale de remords, ils sont tellement bien construits que c’est impossible de ne pas ressentir quelque chose pour eux.
La seconde partie du livre nous décrit la lente descente aux enfers de ce groupe, uni par un secret fatal. Cette seconde partie est juste un régal, car il nous montre la fragilité de chacun des personnages et le poids des secrets sur la conscience de chacun d’eux : l’alcoolisme, la fuite en avant ou la maladie ne sont que des symptômes de ce mal-être qui les ronge.
Le style d’écriture est fluide, agréable, avec ce léger soupçon de suspense qui fait tourner chaque page avec fébrilité. Les personnages sont magnifiquement décrits, parfaitement ciselés, et j’ose le dire, attachants. Quelle maîtrise ! Quel art ! La fin est juste spectaculaire. Honnêtement, je ne m’y attendais pas ! Waouh !!!

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Le petit copain