Le château

Fiche identité

  • Titre du livre: Le château
  • Auteur: Franz Kafka
  • Nombre de pages: 391
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1926

Résumé

K. arrive dans un village après un long trajet harassant et se repose dans l’auberge. Mais en pleine nuit, il apprend qu’il ne peut pas y séjourner sans l’autorisation du comte. Il s’annonce comme le nouvel arpenteur du château. K. cherche à rencontrer son employeur pour confirmer ses fonctions mais le château, siège des fonctionnaires, reste inaccessible.

Avis     

Lire ce roman de Kafka est un exercice difficile : si vous vous lancez dans cette aventure, je vous conseille de vous accorder du temps et d’être prêt à un exercice intellectuel (un peu) complexe, d’autant plus qu’il faut savoir que ce roman est resté inachevé.
Le résumé nous introduit dans ce décor oppressant, lourd et mystérieux divisé en deux univers distincts : le village où se déroule les péripéties vécues par K. et le château, lieu inaccessible et sujet de fantasme de tous les habitants.
Ce livre est une mine d’or pour toutes les analyses et interprétations possibles. Je laisse ce domaine aux spécialistes qui s’en donneront à cœur joie. Je parlerai juste de deux thèmes qui m’ont paru centraux :
– le château : lieu où travaillent les fonctionnaires, qui exécutent des tâches floues et obscures. La hiérarchie est inconnue et semble tentaculaire ; les bureaux ne sont pas accessibles, du moins à K. qui tente en vain de contacter ses supérieurs. Les villageois octroient les pleins pouvoirs aux fonctionnaires, notamment lorsqu’ils daignent descendre de leur « royaume ». Pour moi, le château est le symbole de la dictature, de l’oppression et de la bureaucratie inhumaine et sans âme.
– la figure centrale que jouent les femmes autour de K. : Frieda, Olga, l’hôtelière et Pepi tentent de l’influencer à chacune de leur conversation. K. semble n’être là que pour écouter leurs confessions et leurs opinions parfois contradictoires d’un chapitre à l’autre.
Le style d’écriture est clair, presque agréable même si certains passages sont restés hermétiques à mes yeux. L’auteur a le don de nous embrouiller : il décortique un événement anodin mais selon l’interprétation de chacun des protagonistes, on ne sait plus qui a raison ou qui a tort. On assiste plus à de longs monologues, parfois décousues, qu’à des dialogues. Tout est absurde, déconcertant, incohérent, et sans réel fil conducteur.
Bon, c’est un roman que je ne recommande pas forcément à tout lecteur en raison de sa complexité. Si vous lisez du Kafka, attendez-vous à entrer dans un labyrinthe obscur et opaque !
Par rapport à ces autres romans que j’ai lu, c’est le moins accessible !

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