Fiche identité
- Titre du livre: Amok suivi de Lettre d’une inconnue
- Auteur: Stefan Zweig
- Nombre de pages: 190
- Édition: Le livre de poche
- Année de publication: 1922
Résumé
Cet ouvrage comporte trois nouvelles: Amok, Lettre d’une inconnue et La Ruelle au clair de lune.
Avis
Quatre ans de cela, Le joueur d’échecs de Stefan Zweig fut un de mes plus grands coups de cœur. J’ai ensuite mis cet auteur de côté pendant un long moment pour ne le reprendre qu’aujourd’hui.
Je ne sais pas ce qui s’est passé mais je suis déçue : le désespoir et l’ambiance glauque qui se dégageaient de ces récits ont accentué mon humeur morose, et je pense que j’ai choisi le mauvais moment pour lire cet ouvrage.
Ces trois nouvelles traitent d’un même thème : les conséquences d’une passion dévastatrice. Aveuglés par leurs sentiments, obsédés par l’être aimé, ces personnages commettent les actes les plus insensés et les plus fous.
Dans le récit Amok, il s’agit d’un médecin qui refuse de pratiquer un avortement sur une de ses patientes car il juge son attitude hautaine et condescendante. Mais cette rencontre va déchaîner chez lui un sentiment passionnel incontrôlé et qui sera fatal.
Le second récit, Lettre d’une inconnue, est la confession écrite, à la veille de sa mort, d’une femme amoureuse : toute son existence sera vouée à l’attente d’un homme, qui l’obsède depuis son adolescence. Mais, lui ignore tout de cette passion aveugle car il ne la connaît même pas.
Enfin, dans la nouvelle La ruelle au clair de la lune, un voyageur sera témoin d’une scène dramatique entre une prostituée et l’homme avec qui elle a partagé sa vie des années auparavant.
L’auteur analyse en profondeur la psychologie de ces personnages et décrit avec beaucoup de réalisme leurs états d’âme. Pourtant je n’ai pas été conquise car j’ai trouvé le style d’écriture lourd, pompeux et parfois indigeste, la faute peut-être à une mauvaise traduction.
C’est là où est toute la complexité de la lecture car elle ne dépend pas que de la qualité de l’œuvre mais aussi du ressenti et des facteurs externes qui influent sur chaque lecteur.
Pour ma part, c’est une oeuvre que j’oublierai bien vite. Dommage !
Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Le joueur d’échecs – Vingt-quatre heures de la vie d’une femme