Le pensionnat des jeunes filles sages

Fiche identité

  • Titre du livre : Le pensionnat des jeunes filles sages
  • Auteur : Anton Disclafani
  • Nombre de pages : 528
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 2013

Résumé

Suite à une tragédie familiale, Théa est envoyée dans un pensionnat de jeunes filles en Caroline de Nord où l’équitation et les bonnes manières pour les jeunes filles fortunées sont enseignées.

Avis    

Ce livre, que j’ai pris en me fiant au titre sans lire la 4ème de couverture, est une grosse déception. Je me suis ennuyée tout au long de cette histoire et si ce livre était plus long, j’aurais abandonné cette lecture.
Théa, une jeune fille de seize ans, cache un lourd secret lorsqu’elle est envoyée manu militari dans un lointain pensionnat. Elle, qui vivait dans un vase clos avec sa famille dans une grande maison en Floride, se retrouve soudain au milieu d’une ribambelle de jeunes filles, où son quotidien est rythmé par l’équitation et des leçons de bonne manière.
Ce livre est destiné à des jeunes adolescentes passionnées par les chevaux et en proie à des doutes sur leur sexualité naissante. Si vous n’entrez dans aucune de ces cases, passez votre chemin ! Le reste n’est que bal avec des garçons de bonne famille, confessions, rivalités et petits secrets entre nos chères pensionnaires dans un quotidien monotone et fermé. En filigrane, il y a le secret porté par Théa que l’auteur étire durant tout le livre. Nous avons droit à plusieurs retours en arrière où elle distille peu à peu les révélations : à mes yeux, ce n’est ni aussi grave ni aussi tragique par rapport aux sous-entendus durant quatre cents pages. On devine rapidement ce qui s’est passé.
L’héroïne est peu attachante, et même exaspérante : égocentrique comme peut l’être une adolescente de quinze ans et qui aime tester son pouvoir de séduction sur les hommes de son entourage ; irresponsable et sans aucun discernement pour ensuite se plaindre des conséquences de ses actes tout en cherchant à tout prix à se dédouaner en l’imputant sur un concours de circonstances malheureux.
Le style d’écriture est lourd, avec beaucoup de longueurs. Il y a aussi un côté très érotique, avec des descriptions et des scènes assez précises proches d’un Fifty shades of grey. Les péripéties sont monotones et puériles, rien de palpitant dans cet univers doré quasiment déconnecté du contexte économique de la dépression économique.
Pour conclure, je ne vous recommande pas du tout cette lecture qui pour moi est un vrai flop !

Ça


Fiche identité

  • Titre du livre : Ça
  • Auteur : Stephen King
  • Nombre de pages :1 437
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1986

Résumé

Cette histoire se déroule dans la ville de Derry dans le Maine. Vingt-sept ans après les meurtres atroces qui ont secoué la ville en 1958, le cycle recommence de nouveau. Une bande de copains revient sur le lieu de leur enfance pour faire face de nouveau à la créature maléfique qui hante la ville.

Avis    

J’ai lu ce livre quand j’étais adolescente, et j’en ai gardé un souvenir mémorable au point de détester à jamais les clowns. Comme je m’ennuie un peu en ce moment, j’ai décidé de revenir sur ce gros pavé de mon adolescence.
Ce livre a des accents fantastique/horreur/épouvante et certaines scènes glacent littéralement le sang. Quoi de plus effrayant qu’un clown qu’on rencontre dans des endroits louches et isolés et qui s’amuse à déchiqueter des enfants ? Quoi de plus sinistre que la maison abandonnée du 29 Neibolt Street ou les égouts de la ville où se tapit un monstre qu’on nomme « Ça » ?
Ce récit n’est pas linéaire et alterne deux époques : d’abord l’année 1958, celui de l’enfance avec les vacances d’été de sept gosses où fleurissent les jeux, l’amitié et les premiers émois amoureux. C’est aussi l’année où ils découvrent ensemble une créature maléfique qui hante les égouts de la ville. Et l’année 1985, celui de l’âge adulte avec un retour en arrière pour certains d’entre eux. Les souvenirs se sont estompés, mais Ça est toujours là et il est temps d’agir de nouveau.
Si je devais citer tout ce que j’aime dans ce livre, je remplirais une dizaine de pages, mais voici en vrac quelques uns : la peur qui me tenaillait le ventre lors de certains chapitres ; les souvenirs d’enfance et l’amitié qui régnait dans ce fameux Club des Ratés ; le courage face à la peur de l’inconnu ou à la violence ; le pouvoir de l’imagination à cette époque bénie et insouciante de l’enfance où on croyait que tout était possible ; l’atmosphère et l’ambiance dans cette petite ville fictive ; les péripéties qui alternent brillamment entre tension intense et moment plus calme.
Le style d’écriture est captivant, fluide et on s’identifie facilement à tous les personnages qui sont extrêmement bien travaillés par l’auteur. Vraiment, aucune fausse note et pour ma part, je n’ai senti aucune longueur. J’étais plongée dans le roman quotidiennement pendant plus d’un mois.
J’ai lu ce livre au début de l’adolescence et je remercie le ciel que mes parents n’aient jamais daigné jeter un œil plus incisif sur mes lectures, car c’est une histoire violente qui m’a appris beaucoup de choses malgré moi, comme une espèce de pont entre le monde idyllique de l’enfance et celui moins rose des adultes. En le relisant, j’ai retrouvé toutes les sensations d’il y a quinze ans de cela. Merci Stephen King, tu es un génie !

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