Le secret du mari

Fiche identité

  • Titre du livre : Le secret du mari 
  • Auteur : Liane Moriarty
  • Nombre de pages : 504
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 2015

Résumé

En récupérant un souvenir dans le grenier, Cecilia heurte des archives de son mari et découvre une enveloppe fermée où est marquée « A n’ouvrir qu’après ma mort ». Cecilia essaie de résister à la curiosité, mais la tentation est trop forte. C’est ainsi qu’elle découvre un terrible secret.

Avis     

C’est le second roman que je lis de cet auteur, mais je reste déçue par ce livre, qui à mes yeux, aurait pu prendre une tournure plus tragique.
Le lecteur débarque dans un décor banal : des familles aisées qui vivent dans une banlieue chic de Sydney, une mère au foyer parfaite sur tous les points, un voisinage et des amitiés qui tournent autour de l’école catholique où sont scolarisés les enfants. Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes pour Cecilia jusqu’à ce qu’elle déterre un secret dans le grenier.
D’ailleurs, il est assez simple à deviner étant donné l’abondance d’indices que l’auteur sème à chaque chapitre. Mais avant d’avoir une confirmation de vos hypothèses, il faudra patienter, car il y a environ 150 pages qui séparent la découverte de la lettre et sa lecture. Pendant ce temps, le lecteur aura l’occasion de découvrir deux autres personnages : Tess qui vient d’apprendre que son mari est épris de sa cousine et Rachel qui est toujours affectée par le décès brutal de sa fille.
Lorsque le secret est enfin divulgué, c’est là que les choses se gâtent. L’auteur peine à donner de l’élan à son histoire qui aurait pu être plus triste, plus poignant et plus humain. Hélas, tout reste autour de la vie quotidienne de leur couple qui encaisse mal le coup, du mal-être ressenti par Cecilia et de la vie de Tess et de Rachel en parallèle.
Le discours de l’auteur semble être de protéger l’unité familiale, car cela ne changera plus rien pour les victimes que ce secret soit étalé au grand jour. Je suis gênée par ce discours matérialiste et égoïste où finalement, on prône la protection de ses acquis au détriment de la vérité et de la justice. Il y a aussi ce côté simpliste : j’ai commis un acte répréhensible, je dois payer le prix quelque part dans ma vie (mais pas en prison, pardon, ce serait terrible pour les apparences !). La culpabilité, teintée ici d’un fond de religion, est copieusement exploitée pour donner une « bonne conscience » aux protagonistes.
Le style d’écriture reste globalement fluide, mais comporte plusieurs longueurs. J’ai trouvé les personnages stéréotypés, plats et sans relief. Il y a peu de descriptions mis à part les états d’âme des trois principaux personnages féminins.
Pour conclure, c’est un livre qui ne m’a pas conquis. Dommage !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : A la recherche d’Alice Love 

Le jeu de la dame

Fiche identité

  • Titre du livre : Le jeu de la dame
  • Auteur : Walter Tevis 
  • Nombre de pages : 368
  • Édition : Gallmeister
  • Année de publication : 1983

Résumé

Lorsque sa mère décède dans un accident de la route, Beth est envoyée dans un orphelinat. Elle y apprend les échecs grâce à un concierge bourru. Prodigieusement douée, elle devient une joueuse professionnelle et consacre tout son temps dans des compétitions.

Avis     

Ce livre est devenu populaire grâce à la série sur N*****x. Comme je ne dispose pas d’un abonnement sur cette plateforme, j’ai choisi de privilégier la lecture d’abord. Que dire à part que je suis déçue !
On va suivre la vie de Beth qui est centrée exclusivement sur les échecs. De fil en aiguille, elle va participer aux tournois d’échecs, d’abord au niveau régional pour arriver petit à petit au niveau international. Les gains lors des tournois lui permettent de subvenir à ses besoins et d’avoir un peu d’argent de côté.
L’auteur décrit une jeune femme dévorée par sa passion, les échecs. Elle lit des livres sur ce jeu, retient des centaines de parties par cœur, visualise presque nuit et jour des parties et leurs combinaisons possibles. Mais en même temps, Beth se noie dans d’autres addictions, d’abord des tranquillisants et ensuite l’alcool. Beth m’a paru froide, peu attachante et les autres personnages suivent la même tendance. En fait, elle est presque décrite comme un robot obnubilé par une chose : la victoire. Le reste n’a que peu d’intérêt pour elle. C’est peut-être le plus dérangeant dans cette histoire : l’auteur essaie de susciter l’intérêt du lecteur, mais je n’ai rien ressenti.
Il y a aussi beaucoup de passages techniques dans ce livre. Je connais les règles basiques du jeu, mais sans plus. Lorsque l’auteur décrit les parties, avec les coups qu’elle enchaîne, je me suis ennuyée, car je ne visualise pas à quel point c’était un exploit.
Le style d’écriture est technique, froid et plat. Rien de très palpitant à ce niveau. Il manque quelque chose, de l’émotion peut-être ? De l’empathie ?
Je suis surtout déçue, car j’attendais sûrement trop de choses étant donné tout le ramdam fait autour de cette série. Je doute que ce livre, qui existe depuis les années 90, soit devenu populaire sans l’adaptation télévisée.