Prodigieuses créatures

Fiche identité

  • Titre du livre: Prodigieuses créatures
  • Auteur: Tracy Chevalier
  • Nombre de pages: 432
  • Édition: Folio
  • Année de publication: 2009

Résumé

Cette histoire se déroule dans l’Angleterre du XIXème siècle. Après un revers de fortune, les sœurs Philpot, toutes trois célibataires, déménagent pour Lyme Regis, un petit village dans le sud-ouest de l’Angleterre. Pour égayer la monotonie de leur existence, chacune s’adonne à un loisir. C’est par hasard qu’Elizabeth s’intéresse aux fossiles trouvés le long de la plage et qu’elle fait la connaissance de la jeune Mary Anning.

Avis    

Après la triste atmosphère du roman de Paul Auster, j’avais besoin d’une histoire sympathique, pleine de vivacité et d’espoir. Grâce aux conseils avisés sur le blog de Romanza, j’ai trouvé mon bonheur et j’en suis ressortie le sourire aux lèvres.
Ce livre nous emmène dans l’ambiance calme d’une bourgade de la vieille Angleterre du XIXème siècle, avec son lot de ragots, de problèmes de voisinages, de bavardages autour de plusieurs tasses de thé, de bals et de parties de whist.
Une amitié improbable se noue entre Elizabeth Philpot et Mary Anning, que tout sépare : si Miss Elizabeth est issue d’une respectable famille londonienne qui a subi récemment un revers de fortune, Mary Anning n’est que la fille de l’ébéniste et sa famille compte parmi les plus modestes de Lyme Regis. Malgré ces différences sociales, elles se retrouvent autour d’une même passion, celle de la recherche de fossiles.
L’auteur nous propose des portraits attachants et intéressants et c’est avec plaisir qu’on suit le cheminement des deux femmes. Miss Elizabeth est sympathique, quoiqu’un brin acerbe et aigrie; quant à Mary, j’ai aimé son côté courageux, sensible, impulsive mais parfois naïve.
Tracy Chevalier évoque les conditions des femmes de cette époque, qui étaient fortement corrélées à leur situation matrimoniale : être une vieille fille était source de mépris de la part des autres. Les femmes étaient rarement considérées, que ce soit dans leurs opinions ou leur travail. Si l’une d’elles trouvait potentiellement une avancée majeure scientifique – comme Mary Anning dans son travail de recherche de fossiles – elle n’en tirait aucun bénéfice si ce n’est quelques sous. A peine citée, parfois exploitée honteusement par certains scientifiques, elles n’avaient qu’une place mineure, voire inexistante aux yeux des hommes.
Le style d’écriture est fluide, agréable et très doux sans aucune prise de tête et sans des longueurs étouffantes. Cette lecture m’a procuré beaucoup de détente et de plaisir ! A lire pour les fans de roman historique ou de biographie romancée !

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