America(s)

Fiche identité

  • Titre du livre : America(s)
  • Auteur : Ludovic Manchette & Christian Niemiec
  • Nombre de pages : 284
  • Édition : Cherche Midi
  • Année de publication : 2022

Résumé

Cela fait plus d’un an qu’Amy n’a plus de nouvelles de sa grande sœur Bonnie qui a quitté ses parents pour tenter sa chance sur la côte ouest des Etats-Unis.
Inquiète, elle décide de la rejoindre en faisant du stop de Philadelphie jusqu’à Los Angeles. 

Avis     

Après un roman particulièrement dur, je cherchais une lecture détente qui me fasse oublier mes soucis. C’est ainsi que par bouche à oreille, je suis tombée sur ce court ouvrage qui raconte les aventures d’une adolescente de treize ans, partie seule sur la route pour retrouver sa grande sœur Bonnie. 
Ce livre est une (très) gentille histoire avec une gamine attachante. Elle va rencontrer beaucoup de gens durant ce voyage qui vont l’aider chacun à sa manière. Certains présentent aussi un profil dangereux, mais comme c’est un beau conte de fées modernes, rassurez-vous, rien de mal ne lui arrivera ! Dans la vraie vie, hélas, ça ne se passe pas ainsi : je doute qu’une adolescente de treize ans en cavale fasse long feu et arrive intacte à destination avec tous ces fous qui rôdent actuellement. Certains chapitres sont assez irréalistes : j’imagine mal une enfant de treize ans toquer à la porte du manoir Playboy, y entrer comme dans un moulin sous prétexte de chercher sa sœur et être traitée comme une princesse. Bon, qu’importe, c’est le côté conte de fées que je supporte à petites doses. 
Amy est drôle, attachante et aussi déroutante. Derrière sa carapace, se cache une fille sensible meurtrie par l’accident de sa meilleure amie, la fugue de sa sœur et l’indifférence de ses parents.
Le style d’écriture est léger et fluide. Le ton global est gentil, mièvre avec, vers la fin, un chouia donneur de leçons. C’est bon, on a compris que la vie est belle, qu’il faut profiter de chaque instant, etc. Les auteurs font beaucoup référence à la culture populaire américaine donc si vous n’y connaissez pas grand en musique pop/rock, vous pourrez découvrir, insérer dans le livre, une flopée de paroles de chansons (qui ont aussi le mérite d’allonger les pages) et plusieurs clins d’œil à Bruce Springsteen. 
Bon, ce ne fut pas un coup de cœur monumental, mais j’ai réussi à me détendre ! 

La liste de Schindler

Fiche identité

  • Titre du livre : La liste de Schindler
  • Auteur : Thomas Keneally
  • Nombre de pages : 535
  • Édition : Seuil
  • Année de publication : 1982

Résumé

Cette histoire est celle d’Oskar Schindler, un industriel allemand qui a réussi à sauver plusieurs Juifs en Pologne. 

Avis     

J’ai mis du temps à écrire ce commentaire, car j’avais besoin de bien peser mes mots. C’est difficile de dire qu’on n’a pas aimé un livre, surtout lorsque celui-ci évoque des sujets aussi durs comme la Shoah, les camps de travail et/ou d’extermination des Juifs, les exactions commises par les nazis.
Mais cet ouvrage m’a laissé un sentiment de malaise, car malgré cet hommage vibrant à Oskar Schindler, je n’ai pas apprécié ce personnage. Tout au long de ma lecture, je me suis efforcée de le comprendre sans le juger, mais je n’ai pas vraiment réussi. J’ai essayé de me dire qu’une personne ne peut être ni totalement noir ni totalement blanc, mais j’ai l’impression qu’Oskar Schindler s’est installé dans la zone « gris foncé » un peu trop longtemps. Il a vu les crimes des nazis, mais il a fermé les yeux ; il a sollicité maintes fois leurs faveurs pour faire fonctionner son entreprise ; il s’est enrichi sur la sueur des esclaves-juifs tout en sauvant leurs vies à la fin. L’auteur insiste longuement dessus : il a sauvé des vies même si ces méthodes sont discutables. C’est sa présence au sein même du système qui a rendu son action efficace. Disons qu’à mes yeux, Oskar Schindler est un homme plein de contradictions que je n’arrive pas à réconcilier.
Ce livre décrit avec beaucoup de détails les faits qui se sont déroulés à Cracovie lorsque les nazis étaient au pouvoir. Ce qui s’est passé en Pologne et partout ailleurs est terrible, atroce et une honte pour l’humanité. Certains passages sont extrêmement durs à lire.  
Le style d’écriture est lourd, monotone et très descriptif. On sent un vrai travail de recherche historique, de recoupement de témoignages et une tentative de restitution des faits réels, ce qui fait que cet ouvrage ressemble plus à une biographie de cette époque tourmentée du XXème siècle qu’à un roman.
Même si je n’ai pas apprécié ce livre à sa juste valeur, j’estime qu’il reste indispensable pour comprendre l’étendue et l’horreur des crimes commis envers les Juifs du XXème siècle. Je n’ai pas vu le film, mais je compte le visionner un jour.