La double inconstance

Fiche identité

  • Titre du livre : La double inconstance
  • Auteur : Marivaux
  • Nombre de pages : 163
  • Édition : Flammarion
  • Année de publication : 1723

Résumé

Silvia, une jeune paysanne, a été enlevée par un Prince qui désire l’épouser. Elle refuse cet honneur car elle est amoureuse d’Arlequin, un garçon de son village. Mais c’est sans compter contre les manigances des domestiques pour les faire changer d’avis tous les deux. 

Avis  

Depuis que j’entame une nouvelle formation, je découvre un nouveau genre, le théâtre, et de nouvelles pièces que je ne connaissais pas. Celui-ci raconte les mésaventures de deux personnages : Silvia et Arlequin. L’un et l’autre sont amoureux, mais le Prince veut épouser Silvia qui refuse cet honneur. La fille d’un domestique, Flaminia, propose alors au Prince d’arranger cette situation. Elle va manipuler Silvia et Arlequin pour que chacun d’eux renonce volontairement à leur engagement. Elle joue sur leurs points faibles de Silvia qui sont la vanité et l’amour-propre. D’un autre côté, elle va conquérir avec tendresse et douceur le coeur d’Arlequin, qui tombe dans les mailles du filet. Son discours est subtil, trompeur mais parfaitement huilé.
Cette pièce de théâtre critique subtilement les moeurs de la cour : apparence, frivolité, coquetterie, vanité, concurrence entre les courtisans, etc. Il y a une certaine cruauté dans cette pièce, car Silvia et Arlequin, tous les deux des paysans naïfs, finissent par se séparer à cause de gens plus malins qu’eux.
Le style d’écriture est léger, agréable et fluide. On ne s’ennuie pas devant toutes ses péripéties et ses retournements de situation. Certaines scènes sont très drôles, notamment celles avec Arlequin et Trivelin. Les réparties d’Arlequin sont délicieuses.
Bref, une pièce de théâtre à découvrir et surtout à voir (chose que je n’ai pas encore eue l’occasion de faire). 

Contes pour jeunes filles intrépides des quatre coins du monde

Fiche identité

  • Titre du livre : Contes pour jeunes filles intrépides des quatre coins du monde
  • Auteur : Praline Gay-Para
  • Nombre de pages : 134
  • Édition : Actes Sud
  • Année de publication : 2020

Résumé

Ce livre est un recueil de 24 contes issus de plusieurs pays, et qui ont, comme particularité commune de mettre à l’honneur le courage des femmes. 

Avis  

C’est grâce à un cursus universitaire que j’ai découvert ce livre de contes. Ces histoires mettent à l’honneur les femmes, qu’elles soient princesse, paysanne, femme de bûcheron, grand-mère ou enfant. C’est leur courage, leur intelligence et leur audace qui sont célébrés dans ce livre. Loin des rôles passifs qu’elles jouent dans les contes traditionnels, nous avons, dans ce recueil, des femmes qui prennent leur destin en main. Voici quelques exemples marquants : la femme du bûcheron qui s’enfuit avec ses enfants lorsqu’elle découvre que sa belle-soeur est un ogre ; une jeune femme qui devient capitaine d’un bateau ; Anaït qui n’épouse que le prince qu’à condition qu’il ait un métier donc ce dernier apprend à devenir tisserand ; le mari qui n’arrive pas à effectuer toutes les corvées journalières de sa femme, etc.
C’est là où on découvre l’ambivalence du conte et d’ailleurs de tout récit : il peut être réécrit, réinterprété, embelli et modifié à sa guise. Même si les contes viennent de plusieurs pays différents, ils gardent une certaine trame narrative similaire.
Le style d’écriture est agréable, fluide. Le livre se lit très vite, car les contes sont courts. Néanmoins, je trouve que ces récits ne sont pas adaptés à un public jeune. Peut-être plutôt pré-adolescents, mais à cet âge-là, je doute fort qu’un recueil de contes les intéresse. Pour conclure, une lecture divertissante, mais sans plus.