L’Odyssée

Fiche identité

  • Titre du livre : L’Odyssée
  • Auteur : Homère
  • Nombre de pages : 511 
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : environ 700 av. JC

Résumé

Après la guerre de Troie, Ulysse mène un long périple avant de revenir chez lui en Ithaque. 

Avis     

Ce livre est considéré comme un classique, fondateur de la littérature. Lire ce livre est un défi personnel ainsi qu’un moyen de rattraper mes lacunes sur cet aspect. Cette note reflète uniquement mon ressenti, et non la qualité intrinsèque du livre, que des gens plus savants ont applaudi et encensé au cours des siècles passés.
Cette lecture fut un moment assez laborieux en raison de plusieurs points. Il y a une abondance de personnages et de noms assez similaires qui m’ont noyé. Je n’ai pu retenir qu’une infime partie, et encore ! Certains passages sont répétitifs notamment des tournures de phrase qu’on retrouve dans chaque paragraphe. Le style est riche, mais lourd, ampoulé et difficilement accessible. Les descriptions sont longues, avec un vocabulaire ancien qui nécessite un effort intellectuel assez conséquent pour moi.
Ensuite, les aventures d’Ulysse ne sont pas aussi longues que je le croyais. Les passages les plus denses concernent sa vengeance contre les prétendants de Pénélope. Avant son arrivée, il y a aura quelques mésaventures avec un cyclope, la nymphe Calypso, Circé, les monstres Charbyde et Scylla, etc.
Pour conclure, je considère que ce livre n’est pas fait pour moi, et bien loin de mes goûts. Il a sûrement de belles qualités, mais que je n’ai pas pu ressentir en raison de la difficulté de la lecture. 

L’homme qui savait la langue des serpents

Fiche identité

  • Titre du livre : L’homme qui savait la langue des serpents
  • Auteur : Andrus Kiviräkh
  • Nombre de pages : 470
  • Édition : Le Tripode
  • Année de publication : 2007

Résumé

Cette histoire se déroule en Estonie, quelque part dans une époque médiévale fantastique. Leemet a toujours vécu dans la forêt comme ses ancêtres avant lui. Mais leur mode de vie décline peu à peu : les gens préfèrent s’installer aux villages et adopter d’autres coutumes.

 Avis     

Ce livre nous plonge dans une ambiance particulière, à mi-chemin entre un monde médiéval et un univers fantastique. Nous découvrons deux modes de vie : celui de la forêt où Leemet a toujours baigné, et celui du village d’en bas, qui attire de plus en plus les habitants de la forêt.
Dès le début du livre, le lecteur sait ce qui va se passer. Le narrateur nous raconte le déclin de son monde. Les traditions ancestrales se perdent : les hommes préfèrent manger du pain plutôt que de la viande ; les louves ne sont plus domestiquées pour qu’on boive leur lait ; les hommes ont oublié la langue des serpents, celle qui permettait de contrôler la plupart des animaux ; la légendaire Salamandre a disparu.
Leemet, au début, est fasciné par la nouveauté qu’inspire le village : tout semble si attirant, que ce soient la nourriture, les outils, les vêtements, etc. Mais son choix restera celui de la forêt, notamment parce qu’il est influencé par sa famille et qu’il est attaché à son amie Ints. Il constate le délitement de son monde : certains vouent une haine féroce à ceux qui sont partis ; d’autres se raccrochent désespérément à leur mode de vie ou aux anciens dieux au point de frôler la folie. Ceux qui sont partis aussi ont tout rejeté pour adopter une nouvelle culture : le lien qui les unissait au monde animal et à la nature a totalement disparu ; les légendes sont perdues à jamais, reléguées au mieux au rang de contes pour effrayer les gens.
Ce livre est empreint de nostalgie, mais aussi de réalisme. À aucun moment, il ne fait l’apologie de l’ancien mode de vie au détriment de l’autre. L’ancien monde comme le nouveau est empli de violence et d’intolérance : son grand-père et lui-même ont massacré des gens innocents ; les villageois ont détruit la tanière des serpents.
Leemet constate que le christianisme a remplacé les anciens dieux, mais que le schéma reste le même.
C’est une histoire originale, loin des intrigues conventionnelles. On peut le lire sur plusieurs angles : un conte fantastique, une ode à la nature. Je le comprends surtout ainsi : trouver l’équilibre et l’harmonie entre les anciennes coutumes et les changements que la vie apporte. Accepter les nouveautés sans oublier d’où l’on vient.
Le style d’écriture est fluide, agréable et enchanteur. Comment ne pas regarder d’un autre œil les serpents après ce livre ?
En tout cas, je vous recommande vivement cette histoire !