Contes pour jeunes filles intrépides des quatre coins du monde

Fiche identité

  • Titre du livre : Contes pour jeunes filles intrépides des quatre coins du monde
  • Auteur : Praline Gay-Para
  • Nombre de pages : 134
  • Édition : Actes Sud
  • Année de publication : 2020

Résumé

Ce livre est un recueil de 24 contes issus de plusieurs pays, et qui ont, comme particularité commune de mettre à l’honneur le courage des femmes. 

Avis  

C’est grâce à un cursus universitaire que j’ai découvert ce livre de contes. Ces histoires mettent à l’honneur les femmes, qu’elles soient princesse, paysanne, femme de bûcheron, grand-mère ou enfant. C’est leur courage, leur intelligence et leur audace qui sont célébrés dans ce livre. Loin des rôles passifs qu’elles jouent dans les contes traditionnels, nous avons, dans ce recueil, des femmes qui prennent leur destin en main. Voici quelques exemples marquants : la femme du bûcheron qui s’enfuit avec ses enfants lorsqu’elle découvre que sa belle-soeur est un ogre ; une jeune femme qui devient capitaine d’un bateau ; Anaït qui n’épouse que le prince qu’à condition qu’il ait un métier donc ce dernier apprend à devenir tisserand ; le mari qui n’arrive pas à effectuer toutes les corvées journalières de sa femme, etc.
C’est là où on découvre l’ambivalence du conte et d’ailleurs de tout récit : il peut être réécrit, réinterprété, embelli et modifié à sa guise. Même si les contes viennent de plusieurs pays différents, ils gardent une certaine trame narrative similaire.
Le style d’écriture est agréable, fluide. Le livre se lit très vite, car les contes sont courts. Néanmoins, je trouve que ces récits ne sont pas adaptés à un public jeune. Peut-être plutôt pré-adolescents, mais à cet âge-là, je doute fort qu’un recueil de contes les intéresse. Pour conclure, une lecture divertissante, mais sans plus.

Le jumeau

Fiche identité

  • Titre du livre : Le jumeau
  • Auteur : Jean-Pierre Haga
  • Nombre de pages : 190
  • Édition : Les Editions du Net
  • Année de publication : 2019

Résumé

Cette histoire raconte l’histoire d’un jeune garçon abandonné à la naissance. 

Avis  

Trouver des auteurs de mon pays d’origine n’est pas facile, car il n’y a pas beaucoup d’écrivains, ou aussi, parce que je n’en connais pas beaucoup. Ce livre m’a été recommandé par un membre de ma famille et je la remercie pour cette découverte.
L’auteur aborde ici plusieurs sujets qui ont trait à la culture malgache, que ce soit le poids des traditions comme l’abandon des jumeaux à la naissance ; le folklore local comme les êtres mystérieux appelés « kalanoro » ou les crocodiles qui sont considérés comme des ancêtres ; les guérisseurs qui font office de médecins dans la brousse ou les sorcières qui fabriquent des sorts maléfiques. Mais le principal sujet ici est le vol de bétails par les « dahalo ». Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une horde de bandits (oui, au XXIème siècle, cela existe encore !) qui volent des troupeaux de zébus pour les revendre ensuite. Ils sont bien organisés, armés et violents avec la population locale qui doit garder le silence sous peine de représailles.
Derrière ce trafic se cache, selon l’auteur, non seulement des malfrats de seconde zone, mais aussi des trafiquants issus de la haute sphère politique et économiques, qui exportent la viande.
Tous les sujets sont intéressants, d’autant plus pour moi qui connaît bien le pays, mais hélas, je trouve qu’ils sont abordés de manière superficielle. L’auteur aurait pu développer et approfondir tellement de thèmes et tellement de personnages. Il aurait pu donner plus de densité, plus de sentiments et d’émotions à chacun des personnages pour les rendre plus attachants. Par exemple, la mère qui abandonne son enfant, que ressent-elle ? Comment ce choix la hante-t-elle ? De même, le gendarme alcoolique, il aurait pu faire un personnage plus élaboré. Pour Fano, le garçon abandonné, même constat : quand il était au milieu des bandits, que ressentait-il ? Avait-il peur ? Était-il excité ? Tous ces petits détails manquent pour faire un magnifique récit.
Le style d’écriture est agréable, fluide et léger. Le livre se lit vite. Pour conclure, c’est une découverte qui reste quand même intéressante !