Le quatrième mur

Fiche identité

  • Titre du livre: Le quatrième mur
  • Auteur: Sorj Chalandon
  • Nombre de pages: 336
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 2013

Résumé

Depuis qu’ils se sont rencontrés, Samuel et Georges sont devenus des amis très proches. Samuel, ancien metteur en scène en Grèce, rêve de monter la pièce Antigone à Beyrouth, en proie à la guerre civile. Lorsqu’il tombe malade, Samuel demande à Georges de continuer son projet.

Avis     

Ce livre fut un uppercut pris en pleine figure. J’ai passé une nuit blanche, avec les descriptions des scènes de guerre comme fantômes qui m’empêchaient de dormir. J’ai revu Georges, jeune idéaliste qui affronte son ultime combat, celui qu’il ne peut pas gagner.
Mais commençons par le début : Georges est le personnage principal de ce livre. Nous allons le comprendre au fur et à mesure : il revient sur son passé, son enfance solitaire et triste, un militant des années 68 qui le pousse à toutes les manifestations et à toutes les batailles contre le fascisme et toute forme d’oppression. Récemment père de famille, il commence enfin à se ranger jusqu’à ce que Samuel, son ami, lui fasse une ultime demande.
Georges veut réaliser coûte que coûte le rêve de son ami Samuel : jouer Antigone à Beyrouth, avec des comédiens venus des différentes communautés. Mais la guerre civile est là, sournoise, cruelle et imprévisible. Georges s’engouffre dans ce piège et n’en sort pas indemne! Je suis presque en colère contre ses deux hommes qui courent après toutes ces illusions au point de gâcher le bonheur à portée de main !
Antigone est le fil d’Ariane de ce livre mais la tragédie qui se joue est bien plus horrible. Je ne connaissais pas le contexte de politique de Beyrouth dans les années 1980 : c’est chose faite. J’ai eu froid dans le dos face à toutes ses atrocités et toutes ses horreurs.
Son style d’écriture est précis, mais fluide. Ces phrases sont courtes, parfois un peu hachées à mon goût.
Je pense qu’on ne sort pas indemne de ce roman : la vie est absurde ; la paix une illusion et l’art comme vecteur de paix un vain espoir qui s’envole à la moindre grenade. Un livre percutant à mettre entre toutes les mains !

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