Fiche identité
- Titre du livre: La vie très privée de Mr. Sim
- Auteur: Jonathan Coe
- Nombre de pages: 480
- Édition: Folio
- Année de publication: 2010
Résumé
Rien ne va dans la vie de Maxwell Sim, âgé d’environ quarante ans. Sa femme et sa fille l’ont quitté pour s’installer dans le Nord. Il sombre peu à peu dans la dépression au point de cesser de travailler durant six mois. Pour sortir de cette impasse, il décide d’aller voir son père en Australie mais là de nouveau, c’est un échec au niveau de leur relation. Ces tribulations vont-elles s’arrêter ?
Avis
Face à un quotidien parfois difficile à vivre, il est bon de se rappeler que tout est relatif. En tout cas, rien ne peut être aussi pire que l’état de Maxwell Sim, personnage principal de ce roman. Sa vie n’est qu’une succession de déconvenues : un divorce subi, une dépression latente, des relations inexistantes avec son père parti vivre en Australie, un retour sur son passé où la vérité est douloureuse à entendre.
C’est un homme banal, terne et sans charisme. On pourrait presque dire que c’est un loser si on s’arrête aux apparences. En fait, loin d’être un raté, cet homme est seul, sans personne pour le comprendre et échanger avec lui. L’auteur insiste sur la solitude que vit le personnage, accentué par l’abondance des nouvelles technologies, qui au lieu de rapprocher, isolent de plus en plus les gens.
Mais au lieu de sombrer dans le pathétique et la déprime, l’auteur joue sur la carte de l’humour et mène le personnage principal dans une succession de tribulations tordues.
Le style d’écriture est vif, léger. Le roman est bien écrit étant donné la difficulté du sujet traité. Néanmoins, je note deux (gros) bémols. Premièrement, la fin est ridicule par rapport au récit global : on dirait que l’auteur ne savait pas comment sortir de son histoire et a choisi une pirouette inattendue et facile pour s’en dépêtrer. Je reproche également à l’auteur l’abondance de marques citées. Vraiment, il y en a marre de cette pollution visuelle qui nous envahit même dans la littérature. On ne peut plus lire un chapitre tranquillement sans se faire agresser par la publicité.
Pour conclure, mon avis reste mitigé.
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