Le maître ou le tournoi de go

Fiche identité

  • Titre du livre: Le maître ou le tournoi de go
  • Auteur: Yasunari Kawabata
  • Nombre de pages: 157
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1951

Résumé

Le narrateur est journaliste d’un grand quotidien. Il nous raconte le long duel de go qui opposa Shusai, dernier maître invaincu depuis plusieurs années, contre Otaké.

Avis          

J’ai eu beaucoup de mal à apprécier ce récit et c’est avec un soulagement intense que j’ai terminé ce court roman japonais. Il s’agit ici d’un match de go qui oppose le maître Shusai, invaincu depuis plusieurs années, contre Otaké, un jeune homme d’une trentaine d’années. Cette partie se déroule sur plusieurs mois en raison de l’état de santé précaire du maître, mais aussi parce que des temps de réflexion très longs ont été accordés aux deux adversaires.
Les chapitres évoquent chaque étape du tournoi. Il y a une partie technique, et avec ma connaissance très limitée de ce jeu, je n’ai pas compris grand-chose aux enjeux, ni aux tactiques employées ni aux stratégies des pions posés malgré les schémas disséminés dans le roman.
Le narrateur s’intéresse aussi à la personnalité des deux joueurs. Il les observe et note leurs attitudes, leurs moindres faits et gestes même les plus anodins. Le maître, malgré sa santé fragile, est décrit comme une force du go, qui a une maîtrise totale de son art. Il joue non par pour le plaisir de vaincre, mais pour l’amour de son art. Otaké, lui, représente l’école moderne : il joue pour gagner avant tout sans se soucier des traditions ni de l’esthétique. Ici, à travers ce duel, c’est l’opposition de l’école ancienne et du moderne qui est représenté.
Le style d’écriture est simple, un peu haché et minimaliste. Je me suis ennuyée au cours de cette lecture. L’auteur essaie de donner un élan, une description épique du match, mais je n’ai rien ressenti de tel à part une sensation soporifique. C’est terriblement long, plat, sans action sauf lorsque l’adversaire pose un pion après trois heures de réflexion.
Le récit n’est pas chronologique et flou. D’avance, on connaît l’issue du match et l’auteur fait des flash-backs irréguliers sur les moments forts. Il y a aussi une abondance de personnages et de noms qui m’ont donné le tournis et mis à part les deux adversaires, les personnages secondaires restent anodins et anecdotiques.
Vous l’avez compris, je n’ai pas aimé cette lecture et je ne vous le recommande pas.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Les belles endormies 

Le restaurant de l’amour retrouvé

Fiche identité

  • Titre du livre: Le restaurant de l’amour retrouvé
  • Auteur: Ito Ogawa
  • Nombre de pages: 224
  • Édition: Philippe Picquier
  • Année de publication: 2008

Résumé

Lorsqu’elle rentre chez elle après le travail, Rinco constate que son petit ami a quitté leur appartement en embarquant toutes leurs affaires. Marquée par cette séparation douloureuse, elle retourne chez sa mère.

Avis          

Cet ouvrage a un titre racoleur et comme je cherchais une histoire légère et facile, je pensais trouver dans ce livre tous ces éléments. Mais, c’était sans compter un détail important : c’est de la littérature japonaise, et j’ai beau essayé, je trouve que c’est un genre mystérieux, obscur et insaisissable.
Rinco retourne chez sa mère après une déception amoureuse qui lui fait perdre la parole. Elle décide alors d’ouvrir un restaurant. Ce projet va l’aider à renouer avec ses racines, son passé et sa famille et peut-être à panser ses blessures.
Jusque là, il n’y a rien qui semble bizarre, mais je vous assure que certains passages sont étranges et déconcertants : la relation conflictuelle qu’elle entretient avec sa mère, sa seule parente en vie ; l’amitié qu’elle noue avec leur animal de compagnie Hermès, un cochon, mais qui aura une triste fin ; le concept original de son restaurant ; les révélations sur son passé et sa naissance etc.
Cette histoire ressemble à un conte, un peu simple et naïf. Il y a une bonne dose de bons sentiments, de gentillesse, mais l’ensemble est fade et trop fleur bleue à mon goût. Même si la plume de l’auteur est délicate et douce, je n’ai pas pu apprécié jusqu’au bout ce récit.
En plus, je vous préviens, si vous êtes en train de faire un régime, cet ouvrage sera un supplice : à chaque page, l’auteur évoque des bons petits plats mitonnés avec amour et qui donnent l’eau à la bouche. J’aurai bien aimé entrer dans le livre pour goûter les repas préparés par Rinco.
Bref, cette lecture reste quand même mitigée et je ne peux pas mettre une note plus élevée. A lire ? Je ne sais pas. Peut-être pas.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Le goûter du lion