Les délices de Tokyo

Fiche identité

  • Titre du livre : Les délices de Tokyo
  • Auteur : Durian Sukegawa
  • Nombre de pages : 224
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 2013

Résumé

Sentaro tient un stand de dorayaki, pâtisserie japonaise à base de haricots rouges. Lorsqu’une vieille femme se présente plusieurs fois dans sa boutique pour un emploi, il finit par l’engager presque à contrecœur devant son insistance. Mais une amitié va se nouer entre eux. 

 Avis     

En ce moment, mes lectures tournent autour de la littérature occidentale. Pour apporter une bouffée d’exotisme, me voici lancée dans ce roman japonais.
Il s’agit d’une amitié improbable qui se noue entre deux personnages que tout sépare : Sentaro, vendeur de dorayaki et Tokue, une vieille dame seule, mais qui cuisine divinement bien la pâte de haricots rouges. L’auteur évoque la solitude des deux protagonistes, porteurs chacun d’un lourd secret : la prison pour Sentaro, la maladie pour Tokue. On découvre à travers son récit un pan de l’histoire japonaise sur le traitement des malades de la lèpre.
Mais je n’ai pas accroché à cette histoire mièvre, pleine de bons sentiments et larmoyante à souhait. Dès les premières lignes, une certaine distance s’est installé qui ne s’est pas résorbé.
Les personnages ne m’ont pas émue ; au contraire, je les ai trouvés plutôt ternes et peu attachants.
Nous avons de longs chapitres qui décrivent la préparation de cet ingrédient. À mon avis, il faut être japonais pour comprendre tout ce rituel presque sacré de la cuisine. Le style d’écriture est simple, plat et avec peu de charme. Je n’ai ressenti ni la poésie ni la douceur que beaucoup ont décrit.
À chaque fois, les romans japonais me laissent cette drôle de sensation d’être passée à côté de quelque chose et de me trouver dans une zone opaque (pour ne pas dire incompréhensible). Je ressors de ce livre avec un sentiment mitigé. Ce fut une lecture laborieuse que je termine avec soulagement !

Le maître ou le tournoi de go

Fiche identité

  • Titre du livre: Le maître ou le tournoi de go
  • Auteur: Yasunari Kawabata
  • Nombre de pages: 157
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1951

Résumé

Le narrateur est journaliste d’un grand quotidien. Il nous raconte le long duel de go qui opposa Shusai, dernier maître invaincu depuis plusieurs années, contre Otaké.

Avis          

J’ai eu beaucoup de mal à apprécier ce récit et c’est avec un soulagement intense que j’ai terminé ce court roman japonais. Il s’agit ici d’un match de go qui oppose le maître Shusai, invaincu depuis plusieurs années, contre Otaké, un jeune homme d’une trentaine d’années. Cette partie se déroule sur plusieurs mois en raison de l’état de santé précaire du maître, mais aussi parce que des temps de réflexion très longs ont été accordés aux deux adversaires.
Les chapitres évoquent chaque étape du tournoi. Il y a une partie technique, et avec ma connaissance très limitée de ce jeu, je n’ai pas compris grand-chose aux enjeux, ni aux tactiques employées ni aux stratégies des pions posés malgré les schémas disséminés dans le roman.
Le narrateur s’intéresse aussi à la personnalité des deux joueurs. Il les observe et note leurs attitudes, leurs moindres faits et gestes même les plus anodins. Le maître, malgré sa santé fragile, est décrit comme une force du go, qui a une maîtrise totale de son art. Il joue non par pour le plaisir de vaincre, mais pour l’amour de son art. Otaké, lui, représente l’école moderne : il joue pour gagner avant tout sans se soucier des traditions ni de l’esthétique. Ici, à travers ce duel, c’est l’opposition de l’école ancienne et du moderne qui est représenté.
Le style d’écriture est simple, un peu haché et minimaliste. Je me suis ennuyée au cours de cette lecture. L’auteur essaie de donner un élan, une description épique du match, mais je n’ai rien ressenti de tel à part une sensation soporifique. C’est terriblement long, plat, sans action sauf lorsque l’adversaire pose un pion après trois heures de réflexion.
Le récit n’est pas chronologique et flou. D’avance, on connaît l’issue du match et l’auteur fait des flash-backs irréguliers sur les moments forts. Il y a aussi une abondance de personnages et de noms qui m’ont donné le tournis et mis à part les deux adversaires, les personnages secondaires restent anodins et anecdotiques.
Vous l’avez compris, je n’ai pas aimé cette lecture et je ne vous le recommande pas.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Les belles endormies