Les belles endormies

Fiche identité

  • Titre du livre : Les belles endormies
  • Auteur : Yasunari Kawabata
  • Nombre de pages : 124
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1961

Résumé

Lorsqu’il franchit le seuil de la maison close, le vieil Eguchi découvre un endroit qui propose un service particulier : le temps d’une nuit, des vieillards peuvent dormir à côté de jeunes adolescentes nues, endormies grâce à de puissants somnifères.

Avis    

La littérature japonaise a cette particularité d’évoquer des thèmes originaux et inédits. Ce livre propose une histoire assez atypique : un lieu où des vieillards peuvent dormir à côté de jeunes adolescentes nues, inconscientes et amorphes grâce à de puissants somnifères. 
Eguchi, grâce aux recommandations d’un ami, y passe une nuit, puis ensuite devient un client régulier. Chaque fois, il se retrouve seul avec une adolescente endormie profondément à côté de lui. Ces nuits entraînent un flux de souvenirs : chaque odeur, chaque geste lui rappelle son passé amoureux. 
Il y a un côté qui m’a mis mal à l’aise dans ce livre : la jeunesse des filles laissées à la merci de ces vieillards qui pourraient faire n’importe quoi de leurs corps (une vraie horreur !); l’obsession du narrateur pour la virginité des filles, etc. Certains passages sont malsains lorsqu’il imagine les violer ou même les étrangler sans que l’une d’elles ne puisse se défendre. Ça m’a vraiment donné froid dans le dos puisque les femmes ici ne sont que de vulgaires objets !
Le style d’écriture est descriptif et se focalise sur les souvenirs du narrateur. Le rythme est lent sans aucune péripétie. Au moment où il se passe enfin quelque chose d’intéressant, le livre s’achève brusquement et laisse le lecteur sur sa faim.
Pour conclure, je n’ai pas aimé ce livre ni les thèmes évoqués. 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Le maître ou le tournoi de go

Tant que le café est encore chaud

Fiche identité

  • Titre du livre : Tant que le café est encore chaud
  • Auteur : Toshikazu Kawaguchi 
  • Nombre de pages : 240
  • Édition : Le livre de poche 
  • Année de publication : 2015

Résumé

Il existe un café spécial à Tokyo nommé Funiculi Funicula. Dans cet établissement, sous réserve de respecter certaines règles, il est possible de retourner dans le passé le temps que le café soit encore chaud.

Avis     

Ce livre raconte l’expérience de quatre femmes qui, grâce à la magie dans le café Funiculi Funicula, choisissent de revenir dans le passé. Leur temps est assez limité puisqu’elles ne peuvent y rester que le temps d’un café chaud. De même, ce retour dans le passé n’a strictement aucune incidence sur le présent.
Si l’originalité du récit m’avait d’abord attirée, j’ai vite perdu mon enchantement. Ce livre, qui oscille entre nouvelles et roman, est juste un condensé de mièvreries, de répétitions et de situations les plus larmoyantes possibles. J’ai l’impression que l’auteur essaie de jouer avec les sentiments du lecteur en racontant des histoires tristes dégoulinantes d’amour, de deuil et de séparation.
Rien dans ces histoires ne m’a ému ni fait vibrer parce que je sentais venir à des kilomètres à la ronde l’intrigue. Les personnages sont inintéressants. C’est creux, mais tellement creux que j’ai soupiré d’exaspération tout au long de ma lecture.
Le style d’écriture est plat, fade et sans aucun relief. J’ai failli mourir d’ennui devant ses dialogues insipides. Si on supprimait les multiples répétitions, on pourrait bien amputer cent pages à ce livre. J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps dans cette lecture.
Face aux éloges reçus par ce bouquin et aux millions d’exemplaires vendus, je me sens un peu déconnectée de cette vague « feel good ». Je recherche de la profondeur, des émotions et un vrai style dans la littérature, pas cette espèce de méli-mélo pseudo-développement personnel, pseudo-romance. Définitivement, ce livre n’est pas ma tasse de thé donc je passe à autre chose. Un grand dommage !