Germinal

Fiche identité

  • Titre du livre : Germinal
  • Auteur : Emile Zola
  • Nombre de pages : 638
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : 1885

Résumé

Nous sommes vers la fin du XIXème siècle en France. Etienne Lantier, machineur sans emploi, va de ville en ville pour trouver un travail. Finalement, il sera embauché en tant que herscheur au Voreux, une mine située dans le Nord. Lorsque leurs conditions de travail se dégradent, il se retrouve à la tête des mineurs pour une grève.

Avis    

Suite à une visite très intéressante au musée des Mines à Lewarde, j’ai laissé de côté mes lectures actuelles pour redécouvrir Germinal. Si, auparavant, je n’avais pas aimé l’histoire, cette fois-ci, j’ai eu un véritable coup de cœur.
L’auteur nous raconte avec beaucoup de réalisme le quotidien des mineurs qui travaillent dans la fosse du Voreux. Il nous décrit avec précision leurs conditions de travail inhumaines : extraction de la houille presque à plat ventre sous une chaleur étouffante pendant des heures, vieillards, femmes et enfants poussant des berlines très lourdes, les risques multiples d’accidents liés aux éboulements ou au grisou, les maladies attrapées à force de respirer la poussière du charbon pour un salaire misérable. À côté du travail à la mine, on découvre aussi la vie du coron où les femmes enchaînent les grossesses, où il est rare qu’on mange à sa faim, où la promiscuité des gens pousse les jeunes à devenir très précoces. 
C’est vraiment une histoire très triste et très poignante qui donne les larmes aux yeux, notamment celui de la famille Maheu qui a été frappé par la tragédie depuis le début de la grève. On ressent les émotions et les sentiments qui animent chaque personnage, depuis Etienne Lantier jusqu’aux bourgeois propriétaires de la mine. D’ailleurs, le personnage qui m’a fait le plus de peine est Catherine, cette pauvre fille docile qui vivote encore entre l’adolescente et la femme.
À côté des idées politiques de son époque comme le socialisme ou l’anarchie, l’auteur, selon moi, analyse plus profondément la psychologie de la foule et l’ivresse donnée par le pouvoir.
Le style d’écriture est assez consistant, avec beaucoup de détails, c’est pourquoi il faut lire l’ouvrage doucement pour apprécier les descriptions.
C’est un vrai chef-d’œuvre donc lisez-le !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : La conquête de PlassansLa curéeLa faute de l’abbé MouretLa fortune des Rougon – L’assommoir Le ventre de ParisNanaPot-Bouille – Son Excellence Eugène Rougon – Thérèse Raquin Une page d’amour 

L’amour dure trois ans

Fiche identité

  • Titre du livre: L’amour dure trois ans
  • Auteur: Frédéric Beigbeder
  • Nombre de pages: 194
  • Édition: Gallimard
  • Année de publication: 1997

Résumé

Marc vient de quitter sa femme Anne après trois ans de mariage. A un enterrement, il rencontre Alice avec qui il vivra une nouvelle histoire.

Avis    

Il y a des livres qui laissent une sensation inoubliable et d’autres qui méritent de rester au fond des tiroirs d’un éditeur. Selon moi, ce livre fait partie de la seconde catégorie et je regrette d’avoir lu un autre ouvrage de cet auteur.
Le titre paraît alléchant et cynique mais le contenu est totalement vide car on a un ensemble éclectique de tous les genres : entre les scènes pornographiques, il y a des envolées lyriques et romantiques, des tirades sur l’inutilité du mariage et la lassitude dans l’amour conjugal, des dialogues creux, un peu de tragique et de mélodrame pour attirer la pitié du lecteur, un chapitre assez dégoûtant sur une cuite …et surtout beaucoup de narcissisme de l’auteur. On dirait qu’il ne peut pas s’empêcher de parler de lui : soit il se vante de ses soirées, soit il étale avec ostentation les biens qu’il possède. Mais le comble c’est lorsqu’il dissémine dans son ouvrage plusieurs références culturelles et pseudo-scientifiques histoire de remplir le vide et d’allonger les paragraphes: entre des citations de personnages célèbres ou d’ouvrages célèbres (si vous remarquez bien, il copie le style d’Albert Cohen dans un certain chapitre), il nous propose une explication « scientifique » du phénomène de l’attirance physique et même un paragraphe entier sur les fameuses playlists à écouter !
La construction de l’ouvrage est décousue : les paragraphes n’ont aucune suite logique et c’est la même chose pour les chapitres. En outre, le personnage est vraiment détestable et n’attire pas du tout la sympathie. Ces arguments restent superficiels, un brin cynique et il use et abuse des clichés de toutes sortes.
Le seul point positif est que le style d’écriture est très léger, donc l’ouvrage se lit extrêmement vite. Quoiqu’il en soit,  je ne vous le recommande absolument pas car ce serait perdre inutilement son temps!

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: 99 francs