Marie

Fiche identité

  • Titre du livre: Marie
  • Auteur: Marek Halter
  • Nombre de pages: 327
  • Édition: Robert Laffont
  • Année de publication: 2006

Résumé

L’auteur nous propose une biographie romancée de Marie avant la naissance de Jésus.

Avis   

Le but de ce blog est avant tout d’inciter des gens à lire des livres et j’essaie au maximum d’élargir mon type de lectures pour pouvoir toucher un maximum de personnes. Souvent je tombe sur des livres passionnants que j’ai envie de partager à toute la terre et quelques fois, je regrette vraiment d’avoir pris et ouvert un livre.
C’est le cas pour celui-ci et s’il existait une note en dessous de celle que je mets actuellement, je n’hésiterai pas à le donner. Je ne m’attendais à quelque chose de fabuleux de la part de cet auteur étant donné que j’avais déjà lu un de ces ouvrages (cf. La reine de Saba) que j’ai trouvé plutôt moyen.
Ici, l’auteur nous propose une biographie très romancée de Marie. C’est une histoire très fantaisiste, à tirer par les cheveux et pour moi, sans aucun fondement historique quelconque : il nous décrit une Marie révoltée, rebelle et pleine d’audace s’alliant avec des rebelles et s’amourachant même de l’un d’eux, Barabbas. Je peux vous assurer qu’il n’y a aucun lien entre eux dans la Bible. L’auteur a juste piqué deux personnages au hasard et s’est dit : et tiens si on les mettait ensemble ?
Selon l’auteur, elle aurait été très instruite non seulement en langues mais aussi en philosophie et en médecine. La totalité des évènements est peu crédible et les liens entre les différents personnages, piochés ici et là dans la Bible, au gré de l’humeur de l’auteur, ajoutent encore plus d’incohérence à l’ensemble.
La fin m’a paru ridicule, d’autant plus qu’elle insinue la fausse mort de Jésus et l’existence d’un soi-disant « évangile de Marie », qu’une femme a offert à l’auteur lors d’un voyage à Varsovie.  Je suis une personne très ouverte sur le monde, contre l’intégrisme et le fondamentalisme religieux quel qu’il soit mais là, je trouve que c’est lamentable d’arriver à ce point là pour vendre des livres.
Le style d’écriture est plat, les descriptions fades et sans grand intérêt. Le détail qui m’a le plus frappé concerne les dialogues : le langage employé ne cadrait pas avec le contexte de l’époque. Il était trop contemporain et j’ai eu du mal à imaginer une personne de cette époque là utilisé certains mots ou tournures de phrases.
Un conseil : évitez à tout prix ce livre !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: La reine de Saba

Le rouge et le noir

Fiche identité

  • Titre du livre: Le rouge et le noir
  • Auteur: Stendhal
  • Nombre de pages: 613
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1830

Résumé

Grâce à l’appui de l’abbé Chélan, Julien Sorel, un fils de charpentier sans fortune, se retrouve précepteur des trois enfants de M. Rénal, maire de la petite ville de Verrières. Son destin va se basculer…

Avis          

C’est avec beaucoup d’hésitation que j’ai entamé ce roman et après quelques semaines de lecture je vous partage mes impressions. Selon moi c’est un chef-d’œuvre, une œuvre monumentale qui a beaucoup de qualités.
Premièrement le style d’écriture est soutenu, dense et très riche mais paradoxalement une fois qu’on s’y habitue il est plaisant. Je vous conseille de le lire doucement pour apprécier la poésie des mots.
C’est un roman où l’auteur décrit (et critique beaucoup) les mœurs non seulement de la province mais aussi les modes de vie de l’aristocratie à Paris.  Il s’attarde sur les petites manigances pour se maintenir dans la vie politique, les combines et la corruption du clergé, l’ennui et l’hypocrisie qui règne dans les salons parisiens, les comportements attendus selon l’échelle sociale où on se trouve, le déterminisme lié au fait d’être « bien né ou non » et les évènements politiques et historiques. A ce sujet, il faut avoir quelques notions sur l’histoire de France après la Révolution française pour pouvoir bien comprendre le contexte politique de la Restauration.
Pourquoi cette note moyenne ? Je n’ai pas réussi à apprécier le personnage principal que j’ai trouvé égoïste, sournois, trop ambitieux, hypocrite, veule, trop orgueilleux et susceptible. Je comprends qu’il puisse se révolter contre ce système mais parfois sa manière d’agir me déconcertait totalement. Les personnages secondaires ne m’ont pas non plus attiré : Mme de Rénal était trop candide tandis que Mathilde de la Mole était trop calculatrice et cruelle.
Le commentaire touche à sa fin et j’oublie presque de parler de l’histoire d’amour. Je le qualifierai plutôt de passion amoureuse brûlante où la folie et l’amour se frôlent dangereusement. Il y a quelque chose de très beau mais c’est trop tortueux à mon goût.
Bref, un livre que je conseille tout de même pour les amoureux de la littérature !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Chroniques italiennes –  La chartreuse de Parme