La chartreuse de Parme

Fiche identité

  • Titre du livre: La chartreuse de Parme
  • Auteur: Stendhal
  • Nombre de pages: 741
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1839

Résumé

Cette histoire se déroule en Italie. Fabrice del Dongo, suite à un coup de tête, s’embarque pour la bataille de Waterloo. Son retour en Italie l’entraîne dans la cour de Parme, avec sa tante, où d’autres péripéties l’attendent.

Avis    

Après plusieurs semaines de lecture qui ont quasiment mis à l’arrêt l’activité du blog, je reviens enfin ! Cette lecture m’a mise à l’agonie, m’a torturée et quel soulagement d’avoir enfin terminé cet ouvrage !
Je l’ai lu pour découvrir ces « classiques dont tout le monde parle mais que personne ne lit jamais réellement ». Il se peut que ce soit un chef-d’œuvre, un grand roman mais le courant n’est pas passé. Et pourtant tout avait bien commencé : l’arrivée des Français à Milan, la famille del Dongo, la folie de Fabrice d’aller à Waterloo à cause de son admiration pour Napoléon. Jusque là, le récit est plaisant et rythmé. Lorsque l’histoire se concentre enfin sur Parme, sur les intrigues de la cour et les manigances de la duchesse pour favoriser son neveu favori, j’ai lentement décroché.
Pour moi, le principal personnage est la duchesse Sanseverina, une femme passionnée et impétueuse qui ressent trop d’affection pour son neveu. C’est elle la principale chef d’orchestre, celle qui tire les ficelles et Fabrice n’est que son pantin. Sans ces multiples interventions, il aurait eu un avenir moins glorieux. D’ailleurs, ce dernier est peu sympathique : c’est un garçon superficiel et vain, impulsif, naïf et inconscient, gâté par ses relations familiales mais sans l’once d’une réflexion. Son destin n’existe que grâce à l’influence politique de son entourage et lui-même prend pour acquis ce que les autres ont bataillé pour lui. Son histoire d’amour avec Clélia m’a paru fade et ne m’a procuré aucune vive émotion. Entre nous, cette petite dinde m’a tapé sur les nerfs, avec sa mauvaise foi chronique, son hypocrisie religieuse et son attitude ambiguë !
Les scènes du récit sont agencées de manière très inégales et avec une chronologie peu claire : on alterne avec des parties extrêmement détaillées et d’autres qui se résument en une simple ligne. Cette fin expéditive et bâclée m’a presque mis hors de moi !
L’auteur évoque les jeux de pouvoir à la cour, les sentiments exaltés des personnages mais dans un style d’écriture lourd, parfois trop ampoulé et détaillé. Certaines descriptions sont indigestes et c’est avec beaucoup de peine que j’en suis arrivée au bout. J’ai tiré très peu de plaisir lors de cette lecture, ce qui explique cette note passable.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Chroniques italiennesLe rouge et le noir

Le diable au corps

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Fiche identité

  • Titre du livre: Le diable au corps
  • Auteur: Raymond Radiguet
  • Nombre de pages: 191
  • Édition: Flammarion
  • Année de publication: 1923

Résumé

Alors que la guerre bat son plein en Europe, un adolescent noue une relation amoureuse avec une femme mariée à un soldat parti au front.

Avis    

Pour maintenir un brin d’activité sur ce blog en attendant que mes autres projets de lecture se concrétisent, je me suis attelée à la lecture de ce roman, au titre bien mystérieux.
Je m’attendais à une histoire de type gothique et quelle déception lorsque j’ai découvert qu’il s’agit d’un récit de passion et d’adultère entre un adolescent et une femme mariée !
Bon, je ne me laisse pas abattre et continue laborieusement ma lecture, avec pour toute compagnie un personnage principal agaçant et presque antipathique. C’est un jeune garçon imbu de sa personne, égoïste, manipulateur et pervers. Il cherche moins l’amour mais plutôt l’emprise et le contrôle total de Marthe, une femme mariée décrite ici comme crédule et faible. Elle devient son jouet, caprice de ses sautes humeurs et de ses désirs. Si vous saviez à quel point j’avais envie de rentrer dans le roman pour leur mettre à chacun une bonne paire de claques…
Bien que l’auteur ait disséqué en profondeur les sentiments du personnage principal, je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire et à l’apprécier. Ce n’est pas ce côté immoral qui m’a dérangé – à vrai dire, cet aspect m’a même laissée indifférente – mais plutôt le style d’écriture lourd et indigeste, les phrases hachées et pompeuses, le ton un peu hautain et l’intrigue au final, des plus banales. Je n’ai pas été surprise, pas émue, juste ennuyée et ce fut un soulagement de terminer ce récit et de passer à autre chose.
Bref, un livre à mettre aux oubliettes !