Mémoires d’un âne

Fiche identité

  • Titre du livre : Mémoires d’un âne
  • Auteur : Comtesse de Ségur
  • Nombre de pages : 272
  • Édition : Folio Junior
  • Année de publication : 1860

Résumé

Un âne nommé Cadichon nous livre ici ces mémoires.

Avis     

Je me suis remise à la relecture des œuvres de Comtesse de Ségur pour retrouver ce doux parfum de l’enfance, où ces histoires me berçaient et m’émerveillaient. Les lire maintenant me donne un nouveau prisme sans m’enlever le charme un peu désuet.
Ici, contrairement à ces autres ouvrages, c’est un animal qui parle, en l’occurrence un âne nommé Cadichon. Nous allons suivre toutes ses mésaventures. Même si parfois les circonstances sont contre lui, par exemple des maîtres cruels qui le battent régulièrement, son caractère lui a valu bien des soucis. Paresseux, vaniteux et orgueilleux, il apprendra au fur et à mesure que s’il ne change pas, il sera rejeté par tous.
C’est un gentil roman d’apprentissage où il est question de corriger son caractère, de faire preuve de bienveillance, de gentillesse et de miséricorde envers les autres et de réparer ses erreurs. Cette morale est destinée aux lecteurs, principalement des enfants du XIXème siècle, époque où ce livre a été écrit.
Le style d’écriture est agréable, quoique un peu soutenu si des enfants le lisent. D’ailleurs, si vous avez des enfants, je serai suis curieuse de savoir comment ils ont réagi après la lecture de ce roman.
Pour ma part, ce livre reste un bon souvenir d’enfance indémodable !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Les petites filles modèles

Le ventre de Paris

Fiche identité

  • Titre du livre : Le ventre de Paris  
  • Auteur : Emile Zola
  • Nombre de pages : 384
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1873

Résumé

Florent s’évade du bagne de Cayenne et revient discrètement à Paris. Il s’installe chez son frère Quenu, charcutier aux Halles. Cet homme idéaliste ne rêve que de justice au milieu de cette horde de marchands.

Avis     

Je continue ici dans la série des Rougon-Macquart. Ce troisième tome nous emmène dans les Halles, au sein de la classe marchande et ouvrière. L’auteur nous offre ici un tableau somptueux : nos sens sont enivrés par l’odeur de la nourriture, par le bruit du marché, par l’effervescence qui règne dans ce quartier. On s’y croirait presque, on est presque abruti par tout ce mélange éclectique et cette débauche de couleurs et de descriptions.
Il critique aussi ce système où l’abondance côtoie la misère : à côté des étals richement remplis errent des enfants abandonnés et affamés qui chapardent ceux qu’ils peuvent.
Après son évasion du bagne, Florent s’installe chez son frère Quenu, charcutier aux Halles. Il peine à s’adapter à sa nouvelle existence et ne rêve que de justice sociale au milieu de ce commerce. Naïf et crédule, il tombera dans un groupe qui prépare un complot.
L’auteur souligne dans ce livre la cruauté de la nature humaine, même au sein de la classe ouvrière et marchande. La vie du quartier est rythmée par les rivalités, les jalousies, les médisances, les mesquineries et les cancans.
Le style d’écriture est riche, soutenu avec une abondance de descriptions et de détails précis. Je pense que ce roman est le plus descriptif et le plus documenté de Zola (bien que je n’aie pas tout lu, loin de là).
Toutefois, je ne mets pas plus en termes d’évaluation, car j’ai trouvé les personnages un peu ternes sauf Mademoiselle Saget, cette femme venimeuse et aigrie. Lisa, la fille d’Antoine Rougon, joue un rôle secondaire, celui d’une grasse marchande qui souhaite une vie tranquille et posée. Cadine et Marjolin, malgré un chapitre qui leur est consacré, ne participent guère au dénouement.
Bon, à découvrir quand même pour les amateurs de Zola !

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