Personne n’y échappera

Fiche identité

  • Titre du livre: Personne n’y échappera
  • Auteur: Romain Sardou
  • Nombre de pages: 349
  • Édition: XO Editions
  • Année de publication: 2006

Résumé

Vingt-quatre corps, tués d’une balle en plein coeur, sont découverts sur un chantier d’autoroute dans le New Hampshire. Le plus étrange dans cet évènement est que personne ne réclame les corps des victimes. Stu Sheridan, chef de la police locale, va enquêter sur ces meurtres, en dépit de l’acharnement du FBI à dissimuler les indices.

Avis    

Avant de commencer à critiquer ce livre, je conseille vivement aux personnes qui comptent le lire de ne pas s’attarder sur ce commentaire car je risque de révéler une partie de l’intrigue. La couverture promettait une histoire assez palpitante et le résumé suggérait implicitement un lien entre les vingt-quatre victimes, l’université Durrisdeer, Frank Franklin…Eh bien non !
L’auteur essaie de nous plonger dans une atmosphère assez inquiétante: une université très élitiste isolée en pleine forêt, un groupe d’étudiants « le Scribe Club » qui dénonce l’assassinat d’un professeur, des meurtres macabres… Mais la sauce ne passe pas. L’auteur use et abuse de « standard de thrillers » et il m’a donné l’impression de s’inspirer d’éléments venant de bouquins et autres séries télévisées célèbres: un bout de Maxime Chattam sans pour autant verser dans des descriptions macabres, un décor à l’américaine, le FBI vs la police locale..
L’histoire m’a paru assez invraisemblable, surtout la psychologie du tueur « parfait ». En révélant son identité au milieu du livre, l’auteur enlève tout le suspens et les pages restantes décrivent de manière assez brouillonne les tentatives pour le coincer.  Concernant le style d’écriture, il utilise beaucoup le dialogue au détriment des descriptions, comme si l’ouvrage était destiné à un producteur hollywoodien.
Conseil: prudence concernant les éloges sur ce livre !

Les arcanes du chaos

Fiche identité

  • Titre du livre: Les arcanes du chaos
  • Auteur: Maxime Chattam
  • Nombre de pages: 458
  • Édition: Albin Michel
  • Année de publication: 2006

Résumé

Yael Mallan est une jeune fille parisienne qui mène une existence tout à fait ordinaire. Mais soudain, sa vie va basculer dans le cauchemar lorsqu’elle sera harcelée par des messages et hantée par des ombres dans son miroir. Pour survivre, elle va tenter de percer tous ces mystères qui l’entourent.

Avis   

Décidément, la leçon n’aura pas porter ses fruits. Malgré une vive déception et une frousse terrible en lisant La trilogie du mal, je persiste encore à  lire cet auteur. Il y a bien quelque chose qui m’attire chez lui et j’espère tout au fond de moi que ce ne sont pas ces scènes d’horreur. Mais cette fois-ci, au lieu d’être déçue, je suis vraiment dépitée. S’il ne s’attaque plus à des scènes de torture dignes d’Hannibal Lecter, Maxime Chattam, dans ce livre, se tourne vers la théorie du complot et de la manipulation : le monde serait gouverné par une société secrète composée d’initiés et tout ce que nous voyons et savons n’est qu’illusion. Il essaie de nous plonger dans la paranoïa : l’attentat du 11 septembre aurait été prémédité par le gouvernement Bush, nos vies ne seraient que des jouets entre les mains de milliardaires américains, les coïncidences dans l’histoire ne seraient pas des hasards…Bref je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler tout ce qu’il dit bien qu’on retrouve tous ces éléments dans plusieurs sites Internet. En gros rien de nouveau sur les histoires de conspiration !
Il y a un goût de Da Vinci code mais la qualité laisse vraiment à désirer : l’histoire ainsi que la structure du livre sont assez décousues, pour ne pas dire mauvais. Les péripéties qui s’enchaînent ne sont pas crédibles et même, j’ai trouvé ça mou et lassant. Quant au style, s’il était fluide et plutôt agréable dans La trilogie du mal, on sent que le talent n’y est plus. Les traits qu’ils donnent aux personnages principaux sont assez superficiels, ce qui les rend moins crédibles et moins attachants. Le contraste est saisissant entre le personnage de Joshua Brolin qui était très bien travaillé et celui de Yaël où l’auteur se contente de reprendre, ici et là, des caractéristiques standard d’héroïne.
Ma critique est sévère mais lire 500 pages pour rien est assez exaspérant.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: La trilogie du mal