La saga du sorceleur (Tome 1 à 5)

Fiche identité

  • Titre du livre : La saga du sorceleur (Tome 1 à 5) 
  • Auteur : Andrzej Sapkowski
  • Nombre de pages : 2011
  • Édition : Bragelonne
  • Année de publication : 1994

Résumé

Geralt de Riv, un sorceleur, sauve la princesse Cirilla lors de la destruction du royaume de Cintra. Mais beaucoup de gens convoitent cet enfant qui détiendrait, selon une prophétie, des pouvoirs exceptionnels. 

Avis     

Précédemment, j’ai écrit un commentaire pour chaque tome de cette série, mais j’ai préféré tout supprimer et écrire un avis sur l’intégralité de la saga. Pourquoi ce choix ? Parce que mon impression est restée globalement la même jusqu’à la fin de la lecture.
J’ai eu du mal à entrer dans cet univers pour plusieurs raisons.
La première est l’absence de carte dans l’ouvrage qui était à ma disposition, ce qui fait que j’ai eu du mal à visualiser la géographie, le poids de chaque royaume ou l’itinéraire des principaux personnages.
Ensuite, et c’est la principale raison, il y a beaucoup de personnages, qui en plus d’être nombreux, ont des noms impossibles à prononcer ou à retenir. Certains interviennent sur quelques chapitres, parfois de manière anodine, puis disparaissent. Au milieu de cette marée humaine, le lecteur distinguera trois personnages principaux qui sont Geralt, Yennefer et Ciri, mais aucun d’eux ne m’a paru attachant.
Geralt est un être solitaire qui manque de reconnaissance envers les gens qui l’ont aidé. Il veut tout faire par lui-même et admet mal qu’il a besoin des autres alors que ses faiblesses sont évidentes. Yennefer m’a paru mystérieuse, inaccessible et équivoque. Que cherche-t-elle réellement : la sécurité de Ciri ou servir la guilde des magiciens ?
Ciri se comporte comme une enfant gâtée, qui n’a pas une once de cervelle. Si elle prend un peu de maturité lors de sa séparation avec ses mentors, le dernier tome a tout gâché : elle se précipite systématiquement dans la gueule du loup et cherche les ennuis à tout bout de champ.  
Le premier tome est assez long, car il met en place l’univers riche mais complexe à appréhender. Les événements mettent du temps à se mettre en place. L’intrigue devient intéressante vers la fin du second tome, mais avant, il faut s’accrocher. La fin est assez décevante compte tenu de tout ce qui s’est passé : je ne pensais pas que l’auteur prendrait cette direction peu crédible.
Je trouve le style d’écriture plat, lourd et complexe, la faute à une mauvaise traduction peut-être. Il manque du rythme, du suspens, la petite pépite qui pourrait me tenir en haleine pendant des jours. Le découpage des chapitres est assez confus, que ce soit dans la chronologie ou dans la succession des événements. On a l’impression de passer du coq à l’âne à chaque chapitre. L’auteur fait de multiples allers-retours et à chaque tome, on dirait qu’il change de style.
C’est une saga assez populaire, notamment parce qu’elle a été adaptée en jeu vidéo, mais je n’ai pas accroché. Je trouve qu’elle est surévaluée par rapport au contenu. Dommage, je ne recommanderai pas cette lecture !

Hier

Fiche identité

  • Titre du livre: Hier
  • Auteur: Agota Kristof
  • Nombre de pages: 160
  • Édition: Points
  • Année de publication: 1995

Résumé

Tobias est originaire d’un petit village où sa mère était prostituée. Après un geste inconsidéré, il fuit son pays. Mais trouvera-t-il la paix ailleurs ?

Avis     

Ce livre commence d’une manière étrange et confuse. On ne comprend pas bien ce qui se passe : est-ce un suicide ? le délire d’un fou ?
Curieuse, je continue à lire et découvre une histoire à plusieurs facettes : celle d’un enfant pauvre, avec une mère qui est la prostituée du village ; celle d’un homme exilé dans un autre pays qui mène une vie monotone et routinière ; celle d’un amoureux fou d’une amie d’enfance.
L’auteur évoque ces trois sujets avec beaucoup de pudeur. Ces mots sonnent justes, ces phrases sont finement ciselés sans sombrer dans le pathétique. On ressent avec beaucoup d’intensité les émotions et les sentiments du personnage principal : les hontes et les humiliations à cause de sa mère prostituée, la fuite vers un autre pays après un geste inconsidéré, le travail abrutissant dans une usine de pièces, la solitude, la solidarité entre immigrés et toujours l’obsession de son ami d’enfance qui miraculeusement apparaît.
Qu’est-ce que c’est beau à lire ! Je me suis même demandé si Line n’était qu’un songe, une illusion du personnage principal pour effacer ce quotidien morose.
En tout cas, c’est un livre court que je recommande vivement si vous voulez découvrir cet auteur avant de vous lancer dans La trilogie des jumeaux.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: La trilogie des jumeaux