Le pharaon

Fiche identité

  • Titre du livre: Le pharaon 
  • Auteur: Boleslaw Prus
  • Nombre de pages: 477
  • Édition: L’Atalante
  • Année de publication: 1895

Résumé

Ramsès est nommé futur héritier du trône du pharaon. Mais ce jeune homme, plus porté vers la guerre que la patience, supporte mal l’hégémonie des prêtres au pouvoir.

Avis     

Ce livre polonais, écrit au XIXème siècle, pourrait être ce qu’on appelle un précurseur des romans historiques égyptiens.
Il raconte le destin de Ramsès, un des fils du pharaon, désigné comme le futur héritier du trône d’Egypte. Ramsès est impatient de montrer ses preuves mais hélas, son pouvoir est fortement limité : il ne reçoit qu’un petit régiment ; ses finances ne lui permettent pas de mener un train de vie raisonnable donc il est obligé de s’endetter auprès des phéniciens ; et surtout il doit composer avec le clan des prêtres qui a la main mise sur le pouvoir royal. Ramsès, trop orgueilleux, veut écraser l’influence de cette caste et exercer seul le pouvoir.
Mais ce personnage principal ne m’a pas paru attachant : au contraire, il m’a maintes fois agacé pour son impatience, ses sautes humeurs et son instabilité. Il change d’avis, s’emporte, se met à dos des gens qui deviendront des ennemis dangereux. Au lieu d’utiliser la ruse, il se montre direct, balourd et impulsif au point de dévoiler ses cartes au mauvais moment.
Le livre se subdivise en deux parties mais je trouve que les évènements mettent du temps à se mettre en place. La première partie raconte les évènements avant son couronnement : on assistera à ses escarmouches avec les prêtres, ses tentatives de rébellion qui seront vite réprimées. C’est la partie la plus longue et la plus fastidieuse aussi. La seconde partie, plus courte, est plus riche en évènements. Ramsès XIII tente un coup de force mais il sous-estime la puissance de ses ennemis et le poids social de la religion dans son pays.
Le style d’écriture est riche, lourd et assez monotone. Honnêtement j’ai eu du mal à accrocher que ce soit les personnages, le ton ou l’ambiance globale du livre. Il y a beaucoup de longueurs qui viennent couper le rythme.
Pour conclure, c’est un roman historique que je ne recommande pas trop.

La saga du sorceleur (Tome 1 à 5)

Fiche identité

  • Titre du livre: La saga du sorceleur (Tome 1 à 5) 
  • Auteur: Andrzej Sapkowski
  • Nombre de pages: 2011
  • Édition: Bragelonne
  • Année de publication: 1994

Résumé

Geralt de Riv, un sorceleur, sauve la princesse Cirilla lors de la destruction du royaume de Cintra. Mais beaucoup de gens convoitent cet enfant qui détiendrait, selon une prophétie, des pouvoirs exceptionnels. 

Avis     

Précédemment, j’ai écrit un commentaire pour chaque tome de cette série mais j’ai préféré tout supprimer et écrire un avis sur l’intégralité de la saga. Pourquoi ce choix ? Parce que mon impression est restée globalement la même jusqu’à la fin de la lecture.
J’ai eu du mal à entrer dans cet univers pour plusieurs raisons.
La première est l’absence de carte dans l’ouvrage qui était à ma disposition, ce qui fait que j’ai eu du mal à visualiser la géographie, le poids de chaque royaume ou l’itinéraire des principaux personnages.
Ensuite, et c’est la principale raison, il y a beaucoup de personnages, qui en plus d’être nombreux, ont des noms impossibles à prononcer ou à retenir. Certains interviennent sur quelques chapitres, parfois de manière anodine, puis disparaissent. Au milieu de cette marée humaine, le lecteur distinguera trois personnages principaux qui sont Geralt, Yennefer et Ciri mais aucun d’eux ne m’a paru attachant.
Geralt est un être solitaire qui manque de reconnaissance envers les gens qui l’ont aidé. Il veut tout faire par lui-même et admet mal qu’il a besoin des autres alors que ses faiblesses sont évidentes. Yennefer m’a paru mystérieuse, inaccessible et équivoque. Que cherche-t-elle réellement : la sécurité de Ciri ou servir la guilde des magiciens ?
Ciri se comporte comme une enfant gâtée, qui n’a pas une once de cervelle. Si elle prend un peu de maturité lors de sa séparation avec ses mentors, le dernier tome a tout gâché : elle se précipite systématiquement dans la gueule du loup et cherche les ennuis à tout bout de champ.  
Le premier tome est assez long car il met en place l’univers riche mais complexe à appréhender. Les évènements mettent du temps à se mettre en place.  L’intrigue devient intéressante vers la fin du second tome mais avant il faut s’accrocher. La fin est assez décevante compte tenu de tout ce qui s’est passé : je ne pensais pas que l’auteur prendrait cette direction peu crédible.
Je trouve le style d’écriture plat, lourd et complexe, la faute à une mauvaise traduction peut-être. Il manque du rythme, du suspens, la petite pépite qui pourrait me tenir en haleine pendant des jours. Le découpage des chapitres est assez confus, que ce soit dans la chronologie ou la succession des événements. On a l’impression de passer du coq à l’âne à chaque chapitre. L’auteur fait de multiples allers-retours et à chaque tome, on dirait qu’il change de style.
C’est une saga assez populaire, notamment parce qu’elle a été adaptée en jeu vidéo mais je n’ai pas accroché. Je trouve qu’elle est surévaluée par rapport au contenu.  Dommage je ne recommanderai pas cette lecture !